Architecture : Inquiétudes autour du sort d'un bâtiment de Vasconi

Architecture : Inquiétudes autour du sort d'un bâtiment de Vasconi

De grands noms de l'architecture s'inquiètent du sort du bâtiment "57 métal" réalisé par l'architecte Claude Vasconi pour les usines Renault à Boulogne-Billancourt, qui vient d'être cédé à un fonds d'investissement britannique.




 

Pour le protéger d'une éventuelle destruction, ils demandent le classement de cette construction du début des années 1980 conçue par Claude Vasconi. L'architecte, connu notamment pour avoir réalisé le Forum des Halles avec Georges Pencreac'h, est décédé en décembre 2009 à l'âge de 69 ans. L'élan du milieu de l'architecture pour défendre le "57 métal" est impressionnant. Jean Nouvel, Richard Meier, Thom Mayne, Christian de Portzamparc, Jacques Herzog et Pierre de Meuron, tous lauréats du Prix Pritzker, figurent parmi les 140 signataires d'une lettre ouverte adressée au ministre de la Culture Frédéric Mitterrand pour obtenir le classement de ce symbole de l'architecture industrielle.

 

Dominique Perrault, Claude Parent, Rudy Riciotti, qui ont reçu le Grand Prix national de l'architecture, ont également signé la lettre tout comme plusieurs lauréats de l'Equerre d'argent ainsi que le sculpteur Daniel Buren, Martin Hirsch, ou encore l'ancienne ministre (PS) de la Culture Catherine Trautmann.Le "57 métal" est un "chef d'oeuvre de l'architecture industrielle", déclare à l'AFP François Barré, ancien directeur de l'architecture et du patrimoine à la fin des années 1990.

 

Il s'agit du seul bâtiment construit d'un vaste plan d'urbanisme baptisé "Billancourt 2000", qui a finalement été abandonné. Il donna lieu à l'édition d'un timbre et valut à Vasconi le Grand prix national d'architecture. En 2001, Renault demande à l'agence Jakob + MacFarlane, en accord avec Vasconi, de le réaménager en centre de communication (espace d'exposition et de conférences). Depuis il a été très visité, souligne M. Barré, l'un des fervents défenseurs du bâtiment, avec Dominique Jakob. Mais Renault vient de vendre le "57 métal" à un fonds d'investissement britannique.

 

"Nul ne peut aujourd'hui garantir sa pérennité et assurer qu'il ne sera pas détruit", souligne la lettre ouverte. A cet endroit, de la corne ouest de Boulogne-Billancourt, "la logique d'un investisseur c'est de lancer un programme immobilier de bureaux, pas de garder un espace pareil", relève François Barré. Lucie Vasconi, l'épouse de l'architecte, a déjà alerté Frédéric Mitterrand. "Il n'est pas pensable que la conjonction de Renault, de la ville de Boulogne-Billancourt et de l'Etat aboutisse à l'éradication et à la table rase au seul nom de la logique financière", écrivent les signataires.

 

Source : batirama.com / AFP

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