IFA 2018, Samsung et LG poussent leurs plateformes IoT

IFA 2018, Samsung et LG poussent leurs plateformes IoT

Fournisseurs de puces électroniques, de softwares, de produits intégrés et de solutions clefs en mains, Samsung et LG tentent de se faire une place dans le monde des plateformes pour objets connectés.




 

Samsung est un concepteur majeur de puces pour la communication des objets connectés. Il en propose plusieurs gammes, avec toutes sortes de protocoles de communication et de très faibles consommations d’énergie. ©PP

 

Dans l’univers des objets connectés ou de l’IoT (Internet of Things, Internet des Objets, le succès vient du caractère séduisant de la plateforme proposée. Google, Amazon et Apple, partis plus tôt, s’appuient sur la fabuleuse séduction de leurs écosystèmes respectifs pour attirer des fabricants d’objets connectés ou connectables.

 

Les coréens Samsung et LG, comme les chinois Huawei, Haier, TCL et pleins d’autres, sont partis plus tard et abordent le marché des objets connectés d’une autre manière.

 

 

Chaque unité intérieure des solutions de climatisation domestique LG est dotée d’une communication en WiFi puis à internet par la box du logement. Ce que permet leur commande à la voix à travers Google Home et Alexa. ©PP

 

Fournir l’électronique de base

 

Ils sont avant tout des concepteurs de microprocesseurs et d’électronique intégrée et commencent à proposer à tous les industriels mondiaux les briques de bases nécessaires à la connectivité des objets connectés.

 

Samsung, par exemple, conçoit et propose plusieurs gammes de puces électroniques pour la connectivité. Son processeur S111 communique sur bande étroite (type LoRa) à travers du béton ferraillé, plusieurs étages enterrés, etc. Il fonctionne 10 ans avec une seule pile. Le module T100 assure une communication BLE (Bluetooth Low Energy), Zigbee et Thread, tous les trois en Mesh (toile d’araignée).

 

Le T200 communique en WiFi. La sécurité des transmissions est prise en charge par le processeur lui-même. Ce qui évite au concepteur de l’objet connecté de développer ses propres fonctions de sécurité. En France, Samsung travaille déjà avec Somfy et Legrand, par exemple. Mais pas avec Delta Dore, qui semble préférer développer tout lui-même.

 

 

 

LG ThinQ est à la fois commande vocale propre à LG et solution de compatibilité avec Google Home et Alexa d’Amazon. ©PP

 

Assurer une compatibilité parfaite avec les éléphants du secteur

 

Le second élément de la stratégie de Samsung et LG dans leur développement IoT consiste à assurer une parfaite compatibilité avec les trois grosses marques du secteur que sont Amazon, Apple et Google.

 

Lorsqu’ils proposent leurs propres solutions smart, Samsung et LG mettent en avant la compatibilité de leurs cuisinières, de leurs fours, de leurs téléviseurs, de leur cuiseur de pain, de leurs solutions audio, … avec les commandes vocales Alexa, Google Home ou Apple Siri.

 

Toute la gamme des nouveaux et formidables téléviseurs 8K – si, si : 8K, soit 16 plus de résolutions que le FullHD d’avant-hier – de LG obéit aux commandes vocales d’Alexa et de Google Home, par exemple. Et l’an prochain, ils seront compatibles avec Siri. On appelle ça avancer masqué.

 

 

 

Samsung propose deux solutions de connectivité dans un Smarthome. Premièrement, son FamilyHub est une passerelle WiFi qui communique en WiFi et sans paramétrage avec les autres appareils connectés (en WiFi) Samsung. FamilyHub assure ensuite la communication à travers la box internet du logement vers le Cloud Samsung pour des échanges Cloud à Cloud avec d’autres plateformes du type Alexa. ©PP

 

 

 

 

Pousser ses propres feux

 

Parce que dans le même temps, Samsung et LG développent aussi leurs propres solutions de commande vocale. Chez Samsung, il s’agit de Bixby. Pour LG, c’est ThinQ. Les enceintes intelligentes de l’un et de l’autre embarquent en même temps Alexa d’Amazon, Google Home et leur propre solution.

 

Ce qui permet à Amazon d’annoncer une compatibilité avec tous les nouveaux appareils électroménagers de Samsung et de LG. Et à ces derniers de revendiquer la possibilité pour Alexa de piloter un nouvel appareil connecté que l’on rajoute dans un logement.

 

Le fonctionnement est simplissime, mais requiert une connexion internet permanente. La dernière machine à laver Samsung communique en WiFi avec la box internet du logement. Alexa communique de même en WiFi à travers la box du logement, vers le Cloud Amazon. Celui-ci transmet l’ordre vocal au Cloud Samsung qui le redescend par internet jusqu’à la box du logement, puis en WiFi jusqu’à la machine à laver. Tout ça pour la mettre en route par exemple.

 

 

 

Samsung noue des partenariats avec d’autres fabricants, comme Vodafone par exemple. Le système domotique V-Home de Vodafone communique avec le FamilyHub de Samsung à travers cette petite passerelle qui offre du WiFi en amont, ZigBee 2.0 et Z-Wave en aval. ©PP

 

Jouer l’ouverture

 

A côté de leur propre contrôle vocal, Samsung et LG développent aussi des plateformes d’intégration IoT qu’ils veulent ouvertes à d’autres fabricants. Chez Samsung, c’est toujours Bixby qui joue ce rôle. Chez LG, la plateforme DeepThinQ assure la communication avec les appareils connectés LG d’une part, et les commandes vocales ThinQ, Alexa, Google, … d’autre part.

 

Pour l’instant, ni SXamsung, ni LG ne semble avoir attiré beaucoup de fabricants d’autres appareils connectés. On ne voit pas de thermostat NetAtmo obéissant à Bixby, par exemple. Mais ce n’est sans doute qu’une question de temps. Déjà Samsung et Schneider Electric collabore à une solution de smartisation pour chambres d’hôtels. Inclure la commande vocale Bixby dans cette solution ne devrait pas être très difficile.

 

 

 

LG parie beaucoup sur son savoir-faire en robotique pour développer des assistants robots spécialisés : le robot concierge et porteur de bagage en hôtellerie, le robot assistant de personne à mobilité réduite, le robot assistant porteur de courses pour hypermarché, etc. ©PP

 



Source : batirama.com / Pascal Poggi

L'auteur de cet article

photo auteur Pascal Poggi
Pascal Poggi, né en octobre 1956, est un ancien élève de l’ESSEC. Il a commencé sa carrière en vendant du gaz et de l’électricité dans un centre Edf-Gdf dans le sud de l’Île-de-France, a travaillé au marketing de Gaz de France, et a géré quelques années une entreprise de communication technique. Depuis trente ans, il écrit des articles dans la presse technique bâtiment. Il traite de tout le bâtiment, en construction neuve comme en rénovation, depuis les fondations jusqu’à la couverture, avec une prédilection pour les technologies de chauffage, de ventilation, de climatisation, les façades et les ouvrants, les protocoles de communication utilisés dans le bâtiment pour le pilotage des équipements – les nouveaux Matter et Thread, par exemple – et pour la production d’électricité photovoltaïque sur site.
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