Les organismes HLM et entreprises du bâtiment tirent la sonnette d'alarme

Les organismes HLM et entreprises du bâtiment tirent la sonnette d'alarme

Le mouvement HLM s'est associé au secteur du bâtiment pour alerter sur les conséquences de l'économie budgétaire prévu par par la loi de finance 2018 pour l'emploi.




"Le mouvement HLM est dans un état d'esprit d'ouverture. Nous sommes prêts à contribuer à l'effort budgétaire mais pas au prix de la dégradation de notre outil de production", a affirmé lors d'une conférence de presse Frédéric Paul, délégué général de l'Union sociale de l'habitat (USH).

 

Selon l'USH qui réunit 723 bailleurs, la ponction instaurée par l'article 52 du projet de loi de Finances pour 2018, voté le 2 novembre en première lecture à l'Assemblée, privera les organismes HLM de 75% de leur capacité d'investissement.

 

Une forte diminution des logements neufs et réhabilités

 

Cela se traduira par 54 100 logements neufs et 103 100 logements réhabilités en moins, disent-ils. Cet article instaure une "réduction des loyers de solidarité (RLS)" de 800 millions d'euros qui doit compenser une baisse des aides personnelles au logement (APL) perçues par les locataires HLM.

 

S'y ajoutent une hausse de cotisation à la Caisse de garantie du logement locatif social (CGLLS) et d'autres mesures, pour atteindre une ponction totale de 1,7 à 2 milliards d'euros l'an prochain, a calculé l'USH.

 

Solidaires, les entreprises et les artisans du bâtiment sont venus exprimer leur inquiétude l e 7 novembre, au côté des organismes HLM qui génèrent 15% de leur activité.

 

Un coup dur pour le BTP

 

"Nous ne pouvons rester insensibles à des mesures qui feraient chuter notre marché : le logement social, c'est 100.000 logements neufs produits par an et un logement sur cinq qui fait l'objet de travaux d'amélioration-entretien", a déclaré Jacques Chanut, le président de la Fédération française du bâtiment (FFB).

 

"Après dix ans de crise, il ne faut pas mettre en péril une amélioration de l'activité encore très fragile, qui permettrait la création d'emplois, l'embauche de jeunes" a plaidé de son côté Dominique Métayer, vice-président de la Capeb (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment).

 

Ouvrir une "vraie concertation" sur la politique du logement

 

"Même un arrêt partiel de l'activité" générée par les bailleurs sociaux, qui représente 150.000 emplois directs, "aura des conséquences lourdes", a averti M. Chanut. Le mouvement HLM propose au gouvernement d'économiser "730 millions d'euros par an", soit environ la moitié de l'objectif affiché, en relevant la TVA de 5,5% à 10% sur ses opérations de construction et de rénovation.

 

En contrepartie, il exige un "moratoire" sur la baisse des loyers qui "n'a même pas fait l'objet d'une étude d'impact", a souligné M. Paul, et veut voir s'ouvrir une "vraie concertation" sur la politique du logement, alors qu'une loi est attendue au premier trimestre 2018.




Source : batirama.com

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