24 Heures du Bâtiment FFB : E. Macron transige sur le PTZ et le CITE

24 Heures du Bâtiment FFB : E. Macron transige sur le PTZ et le CITE

Lors des 24 Heures du Bâtiment, événement organisé par la FFB à Paris, le président de la République est revenu sur certaines mesures et aides fiscales du secteur.




Face à la fronde des acteurs du logement et de la construction ces dernières semaines en raison des mesures gouvernementales, Emmanuel Macron, invité par la Fédération française du Bâtiment (FFB) pour ses 24 Heures du Bâtiment n’est pas venu les mains vides.

 

Interrogé par Patrick Vandromme, président de LCA-FFB*, sur les risques pour la profession du recalibrage quasi immédiat du Prêt à taux zéro, PTZ, (et son exclusion des zones B2 et C, dites moins tendues), le président de la République a voulu rassurer les professionnels présents.

 

PTZ en B2 et C : vers un taux à 20% pendant 2 ans

 

« Sans revenir sur la philosophie, nous allons ouvrir une concertation pour que le PTZ ne soit pas totalement supprimé comme prévu dans les zones B2 et C mais que l’on arrive à un taux de 20% pour accompagner les ménages et donner de la visibilité à la profession (au lieu de 40% du coût de l’opération pour le PTZ en zone tendue) » a-t-il déclaré.

 

Jacques Mézard, ministre de la cohésion des territoires, invité à intervenir l’après-midi lors de la séance plénière des 24 heures du Bâtiment a d’ailleurs précisé que cette mesure annoncée par Emmanuel Macron durerait deux années.

 

« Notre philosophie est de mettre le Pinel dans les zones qui ont en le plus besoin ; et en zones rurales et périurbaine, il faut mettre l’aide publique sur la rénovation énergétique », a insisté Emmanuel Macron face aux professionnels qui avaient exprimé leur inquiétude sur le risque de fracture territoriale.

 

CITE : pas de rupture

 

Dans le même esprit, Emmanuel Macron ne veut pas de rupture dans l’arrêt du Crédit d’impôt transition énergétique (CITE), mais un « accompagnement en sifflet ». Ainsi, pour la suppression annoncée du CITE relatif aux fenêtres, il a évoqué une révision en 2018, pour « mettre sur pied quelque chose d’intelligent », sans davantage de précision.

 

Il souhaite notamment « recentrer le dispositif sur les doubles vitrages à finalité thermique ». De même, les chaudières fioul « environnementales » plus vertueuses pourraient revenir dans le dispositif alors qu’elles avaient été exclues du CITE de prime abord. « Il ne faut pas arrêter ces chaudières que vont chercher les classes moyennes ou les classes populaires dans la France rurale ou périphérique » a déclaré Emmanuel Macron.

 

Réduire le stock de normes


Convaincu qu’il y a trop de normes « 4 000 dans le bâtiment », Emmanuel Macron a indiqué « avoir mis un Cerbère de la norme à Matignon ». Outre sa volonté de ne pas créer de nouvelles normes, il faut, dit-il, « s’attaquer au stock ».

 

Des chantiers sont déjà ouverts : les normes sismiques à revoir car « trop sévères pour certains départements », les règles d’accessibilité qui ne seront pas imposées à tous les bâtiments, mais qui devront s’appliquer en priorité aux bâtiments publics et aux transports. Emmanuel Macron a exprimé cependant l’objectif d‘avoir 100% de logements adaptables, face à la problématique de l'accessibilité.

 

« C’est dans cet esprit de pragmatisme qu’il faut avancer. Je souhaite qu’il y ait un changement de philosophie du Code de la construction en privilégiant une logique de résultats plutôt que de moyens », a-t-il précisé.

 

Face à la colère du monde HLM, Emmanuel Macron n’a pas tenté d’amadouer les bailleurs sociaux, mais espère « un retour à la sérénité pour avancer dans les 2 à 3 ans ». « Nous sommes le pays de l’OCDE qui dépense le plus pour le logement. Il faut changer de logiciel. On utilise des dépenses publiques pour solvabiliser les ménages et parallèlement pour la construction d’HLM. C’est une situation ubuesque ».

 

Ouvrir un vrai chantier de simplification pour l’apprentissage

 

Le président a également évoqué les valeurs d’apprentissage qu'il a eu l'occason d'évoquer lors de son récent déplacement sur le campus de l'EATP à Egletons (Corrèze) : « c’est un levier de réussite pour les jeunes et leur accès à l’emploi ».

 

Il faut simplifier la gouvernance des organismes de formation et impliquer davantage les branches professionnelles, insiste le président, « dans l’objectif d’être plus efficace en ce qui concerne l’apprentissage et la formation continue ».

 

*Les constructeurs et aménageurs de la FFB




Source : batirama.com / F. Vergne/ F. Leroy

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