Quel avenir pour les PAC hybrides en maison individuelle ?

Quel avenir pour les PAC hybrides en maison individuelle ?

L’association française pour les pompes à chaleur publie une étude sur l’avenir de la PAC hybride en maison individuelle en calculant son optimisation technico-économique.




L’Afpac n’a pas chômé depuis un an. L’association vient en effet de présenter deux ouvrages qui vont être d’une aide précieuse pour les professionnels. Le premier est conçu à destination des pros de la prescription.

 

Il s’agit d’un guide des solutions thermodynamiques pour la production d’ECS en habitat collectif. Toutes les solutions sont traitées (individuelles, centralisées et mixtes) et sont assorties de 18 références prouvant que les PAC ont toute leur place en habitat collectif. Ce document sera téléchargeable dès la fin novembre sur le site de l’Afpac gratuitement.

 

Le second ouvrage ressort d’une étude portant sur l’avenir de la PAC hybride en maison individuelle, réalisée par Cardonnel Ingénierie, le Cétiat et le Costic, avec le soutien financier d’EDF et d’Alliances Solutions Fioul, ainsi que de GRDF et Uniclima.

 

Aider les pros à dimensionner la PAC hybride

 

Cette enquête a été effectuée afin d’aider les pros au dimensionnement de la PAC hybride selon l’énergie fossile qui y est associée (gaz ou fioul), ainsi que le type de maison. « La problématique était de trouver l’optimum entre la performance énergétique de l’hybride et un coût acceptable », explique Valérie Laplagne, vice-présidente de l’Afpac.

 

Les indicateurs ont été faits en fonction des critères suivants : le rendement en énergie primaire, la part des EnR, le taux de couverture de la PAC, le coût annuel d’exploitation et le coût global.

 

Ainsi, d’après l’étude, dans le cas d’une PAC hybride fioul en maison existante, la puissance a un faible impact, soit 200 € entre une PAC de 2 et 15 kW avec un coût minimal pour la PAC de 15 kW.

 

Quel optimum technico-économique ?

 

L’optimum technico-économique se situe avec une PAC entre 6 et 8 kW, l’évolution du coût global étant plus importante à partir de 8 kW en raison de la technique de compression. Le surcoût est donc limité jusqu’à 8 kW et le choix se portera de préférence sur une PAC Haute température qui permet à puissance égale une économie de 1 500 à 2 000 €.

 

Pour une hybride gaz en maison existante, l’optimum se situe avec une PAC entre 4 et 8 kW, avec un taux de couverture de la PAC supérieur à 50% (le taux est de l’ordre de 10% par tranche de 2 kW supplémentaire de puissance de la PAC).

 

Quant à l’hybride gaz en maison neuve, le rendement optimal en énergie primaire se situe entre 2 et 6 kW, la part d’EnR se réduisant au-delà. Avec une puissance de 4 kW, le taux de couverture de la PAC est également supérieur à 50%. A noter que, dans tous les cas, l’impact de la puissance de la chaudière est quasiment sans variation, notamment avec une PAC HT. 

 

Des défis à relever

 

Considérant que la RT 2012 impose un Cep de 50 kW/m2/an et 5 kWh/m2/an d’EnR, les fabricants de PAC hybrides ont des défis à relever s’ils veulent voir cet appareil s’épanouir sur le marché de la rénovation et, notamment au niveau du temps de retour de l’achat/installation.

 

Il convient ainsi d’optimiser les puissances pour avoir une gamme réduite et rendre le produit compact et auto-adaptatif pour standardiser l’installation. Et ses atouts sont importants !

 

Non contente de n’avoir qu’une seule régulation, l’hybride permet l’effacement à tout moment et est compatible avec la rénovation d’une maison énergivore existante, quel que soit l’ordre des travaux (ses performances ne sont pas dégradées si l’on commence des travaux de rénovation énergétique par le remplacement du générateur avant l’isolation). Son avenir semble assuré, en particulier à l’orée des nouvelles règlementations à venir.

 

Le marché à fin aout 2016 

 

Avec une intégration de 70% dans le neuf et de 30% en rénovation, le marché de la PAC repart…à l’exception de la géothermie, qui ne représente que 3% de l’ensemble et dont le poids reste faible avec une chute d’environ 40% pour les PAC Sol/Sol et Sol/Eau, les PAC Eau/Eau et Eau glycolée/Eau affichant  une baisse moindre de16%.

 

« Ces solutions ne parviennent pas à décoller dans le résidentiel individuel en raison d’un coût global matériel + installation élevé et de la concurrence de l’aérothermie, alors qu’il s’agit de la meilleure des solutions, souligne Thierry Nille, président de l’Afpac. 

 

En revanche, l’aérothermie se porte bien, notamment dans les petites puissances de 2 à 6 kW. Les PAC haute température ont aussi enregistré une hausse de 8%, les CET de 3,5% et les PAC hybrides de 19%, la palme revenant aux PAC Air/Air avec + 25%.

 


Source : batirama.com / Michèle Fourret

 

En savoir plus

Bien définir la PAC hybride

 

Pour Gérard Charney, secrétaire de l’Afpac, « l’hybride ne doit pas être confondue avec la PAC en relève. Il s’agit d’un équipement qui rassemble une PAC et une chaudière avec une régulation unique.

 

Celle-ci assure le pilotage alterné ou simultané des deux générateurs en fonction de différents critères en entrée, en sortie et/ou internes au produit pour assurer les fonctions chauffage et ECS en maison individuelle neuve ou existante (sachant que cette technologie peut aussi intervenir en tertiaire ou en habitat collectif, ce que ne traite pas l’ouvrage édité par l’Afpac) ».

 

 



 

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