Label Bas carbone, comment ça marche ?

Label Bas carbone, comment ça marche ?

La jeune association Bâtiment Bas Carbone a présenté le référentiel de son nouveau label qui veut prendre en compte le “coût carbone” de l’acte de construction.




 

  1. Un label baptisé BBCA pour éviter toute confusion avec le label BBC-Effinergie.

 

Dans le monde du Bâtiment, on s’était habitué à faire la chasse aux déperditions de calories. Mais au fur et à mesure que les bâtiments sont mieux isolés, mieux équipés et consomment moins d’énergie, on commence à remarquer l’énergie consommée au moment de la construction d’un bâtiment, de sa rénovation et aussi de sa fin de vie, lors de la démolition ou du recyclage de ses composants.

 

Peu avant la tenue de la conférence mondiale sur le climat, la COP21, une association Bâtiment Bas Carbone a été créée, à l’initiative de l’architecte Jean-Michel Wilmotte et de Guillaume Poitrinal, un grand promoteur de la construction bois avec  des panneaux massifs contrecroisés (CLT).

 

 

  1. Le référentiel du nouveau label a été élaboré par une équipe à dominante jeune, mais très qualifiée. © JT

 

Cumuler des points

 

L’association se fixe alors le but de lancer un label Bâtiment Bas Carbone (BBCA). Les grandes lignes de son référentiel ont été présentées le 18 février au Pavillon de l’Arsenal à Paris.

 

L’objectif est de mettre en avant des constructions neuves dont les émissions cumulées de CO2, toutes sources confondues, soient divisées par deux. Trois niveaux de labellisation sont envisagés.

 

Il faudra, pour une opération donnée, cumuler 25 « points BBCA » pour obtenir la mention Label BBCA, 40 points pour la mention BBCA Performance et 50 points pour la mention BBCA Excellence, qui sanctionne la division par deux des émissions de CO2.

 

 

  1. Présent au Pavillon de l’Arsenal, le représentant de la Fédération des Tuiles et Briques fait part de ses réserves. © JT

 

Pour ce faire, le label veut valoriser quatre aspects distincts : une construction raisonnée, une exploitation maîtrisée, le stockage de carbone et une économie circulaire. Les points attribuables dans le cadre d’une construction raisonnée s’appuient sur le référentiel HQE Performance et partent, dans le cas de logements, d’une valeur de référence de 570 kg équivalent CO2 par m2.

 

Chaque fois que l’on parviendra à gagner 10 kilos, on obtiendra 1 point BBCA. Même chose pour chaque amélioration de 10 kilos d’équivalent CO2 par m2 en matière d’exploitation maîtrisée.

 

Cette fois, on partira d’une valeur de référence qui sera de 550 kilos équivalent CO2 par m2 pour le cas de logements, par référence au niveau de performance de bâtiments RT2012. 10 kilos équivalent CO2, c’est à peu près 1% des émissions de CO2 d’un bâtiment.

 

Stockage de carbone

 

Pour ce qui est du stockage carbone, le label s’appuie sur la démarche du label matériaux biosourcés et fixe comme barème 1 point BBCA pour l’emploi de 15 kg/m2 habitable de matériaux biosourcés.

 

L’association précise, sous réserves : « Le niveau label biosourcé 3 (36 kg de matériaux biosourcés par m2 de surface de plancher) équivaut à 2 points BBCA ». Un bâtiment biosourcé peut cumuler un nombre supérieur de points.

 

La valorisation du bois comme matériau de stockage de CO2 reste mesurée. Quant à la prise en compte de l’économie circulaire (recyclabilité, démontabilité, transformabilité), elle pourra rapporter au maximum 5 points.

 

Boule de neige

 

Le lendemain même de la présentation du référentiel au pavillon de l’Arsenal, l’association a reçu le soutien du ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer. D’ailleurs, cette présentation fut précédée d’une allocution de Philippe Pelletier, le président du Plan Bâtiment Durable.

 

 

  1. Encadré par Stanislas Pottier et Hélène Genin, respectivement président et déléguée générale  de l’association BBCA, Philippe Pelletier apporte à l’initiative un soutien bienveillant. © JT

 

Philippe Pelletier est l’homme qui doit donner les orientations des futures réglementations thermiques, ou énergétiques. Il a déclaré en substance que l’ère des réglementations thermiques est sans doute révolue.

 

A l’avenir, il faudra intégrer d’autres volets que le seul volet thermique. De sorte que ce label, porté par des personnes privées mais très compétentes, va jouer un rôle d’éclaireur.

 

L’association compte enregistrer des demandes de labellisation de bureaux ou logements dès le 24 mars, pour des attributions dès le mois de juin. Une extension du champ d’attribution à d’autres catégories de bâtiment, y compris en rénovation et y compris à l’international, est prévue.

 




Source : batirama.com / Jonas Tophoven

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