Les machines à projeter pour gagner du temps

Les machines à projeter pour gagner du temps

Aujourd’hui, les enduits de façades sont appliqués mécaniquement. Malgré une baisse de 20% des ventes des machines à projeter, ces dernières ont toujours du succès.




 

La qualité première des machines à projeter est de faciliter au maximum la projection de plâtre, de prêt-à-l’emploi, d’enduit en intérieur et en extérieur et/ou de mortier, même fabriqués sur chantier. Ces machines, qui sont très autonomes, permettent donc de faire du mortier, ragréage, enduit en chaux, enduits fibrés…

 

Elles offrent également un gain de temps car le travail qu’elles effectuent était auparavant réalisé à la main. «Les compagnons mettaient environ trois fois plus de temps avant», explique Olivier Saint-Paul, président de PL2M, fabricant et distributeur des marques Putzmeister, Lancy et Brinkmann.

 

«Malheureusement, le marché est très lié à celui de la construction de logements, il n’est donc pas très porteur aujourd’hui. Nous assistons à une baisse des immatriculations d’environ 20% en 2013 par rapport à 2012», souligne Olivier Saint-Paul.

 

«Le marché semble toutefois repartir en 2014 en raison du renouvellement de vieilles machines dont les coûts d’entretien sont devenus trop importants», ajoute ce dernier.

 

 

  1. Olivier Saint-Paul, président de PL2M, fabricant et distributeur des marques Putzmeister, Lancy et Brinkmann.



Un marché de machines thermiques. Aujourd’hui, le marché est principalement composé de machines thermiques «car, pour utiliser une électrique, l’artisan a toujours besoin d’un générateur proche du chantier», précise Olivier Saint-Paul.

 

De plus, avec une machine thermique, 9 sacs peuvent être gâchés alors qu’avec une électrique ce sont 3 au maximum.

 

«Mais ces derniers mois, on observe une inversion de la tendance car il semble que le marché se développe un peu plus sur les machines électriques en lien avec l’ITE», note ce dernier avant d’ajouter que «c’est pour cela que nous allons prochainement introduire auprès de nos distributeurs une nouvelle gamme complète de machines électriques 230 V».

 

Prévenir les accidents

 

De plus, et pour Francis Legouge, responsable Bunker Teksped France, «l’utilisation de ces machines, certifiées CE, doit être confiée à des professionnels qui connaissent les prescriptions concernant la prévention des accidents. Il faut utiliser le manuel d’emploi et d’entretien, il en va de même pour les machines tractées par une voiture ou par un fourgon, le conducteur doit avoir l’autorisation de tracter avec le permis E si le poids dépasse 750 kg et doit s’assurer que la machine est conforme à la Dreal (organisme d’état délivrant l’homologation des machines tractée sur route)…».

 

Achat plutôt que location

 

Enfin, et même si les immatriculations des machines à projeter a diminué l’an dernier, ces dernières sont plus souvent achetées que louées. «En général, ce sont plus les grosses sociétés et entreprises de maçonnerie qui louent les machines, soit comme machine d’appoint, soit en raison d’une utilisation peu fréquente.

 

Certaines préfèrent toutefois faire de longues locations et n’investissent pas dans le matériel pour éviter l’entretien des machines et limiter l’utilisation de capitaux. A contrario, un artisan qui utilise régulièrement une machine privilégiera l’achat d’un matériel», commente Olivier Saint-Paul. 




AVIS D’UTILISATEUR

 

Jean-Louis Bernadac,
façadier

 

« La puissance et le SAV sont importants avant de choisir une machine »

 

Jean-Louis Bernadac, 50 ans, façadier depuis 25 ans dont 11 ans à son compte à Salon-de-Provence dans les Bouches-du-Rhône, emploie 3 salariés et utilise très régulièrement une machine thermique à projeter (Probmat). Sa clientèle est composée de particuliers et, en majorité, de constructeurs.

 

Batirama : à quel rythme utilisez-vous votre machine à projeter ?


J-L B. : en tant que façadier depuis plus de 20 ans, j’utilise tous les jours une machine à projeter, environ 5 heures par jour. Plus en détails, en arrivant sur un chantier le matin, nous préparons ce dernier, c’est-à-dire que nous appliquons une protection ou “le camouflage”, puis nous mettons la machine en route et nous appliquons l’enduit hydraulique. Après séchage et selon la finition demandée par le client, nous grattons, ou non, le mur pour réaliser une finition grattée, frottée, écrasée…

 

Quels sont les critères de sélection pour bien choisir une machine ?


J-L B. : les critères principaux, d’après moi, sont la puissance et le SAV. Il faut aussi que la machine soit simple d’utilisation, simple à nettoyer, facile à manier et à déplacer. La majorité des constructeurs ont bien compris les attentes des professionnels et répondent tous plus ou moins à ces critères.

 

Est-ce qu’un entretien particulier est nécessaire ?


J-L B. : outre, le changement des pièces d’usure telles que le rotor stator, le changement des filtres, l’entretien se limite à un simple graissage une fois par semaine et, tous les jours, je vérifie les niveaux d’huile.

 

Quels sont les points développés par les fabricants ces dernières années ?


J-L B. : les plus grandes évolutions restent l’aspiration des poussières afin d’améliorer le confort au travail et la santé de l’opérateur sans oublier l’acoustique. Les industriels essaient aussi d’installer un nettoyeur haute pression à la machine.

 

 

Priomix arrive sur le marché !

 

 

Alors que le marché est assez morose, Priomix, nouvelle marque française vient pourtant de faire son apparition.

 

Christian Catherine et Georges Guimon, bien connus dans le domaine de la projection d’enduits de façades depuis plus de 30 ans, ont créé Priomix à La Rochelle et conçu des machines qui reposent sur la simplicité et la fiabilité. «Une machine doit d’abord malaxer, pomper, projeter et, bien sûr, ne pas tomber en panne. Les machines de notre gamme Pragma ont donc banni l’électronique, les automates et les programmes sophistiqués ou inadaptés aux conditions de chantier pour privilégier les commandes hydrauliques. Tous les composants (moteurs, pompes hydrauliques, châssis…) ont été choisis pour leur fiabilité et sont directement accessibles pour faciliter l’entretien», souligne Christian Catherine.

 

Les machines produites par Priomix ont l’homologation routière européenne et sont conçues en respect de la directive machine 2006/42CE avec des sécurités simples et fiables.

 

Les particularités des machines Priomix sont : une capacité de malaxage permettant de gâcher jusqu’à 12 sacs de produits à la fois et un système Hydrowash qui, permet un nettoyage quasi automatique de la cuve de ­malaxage.

 




Source : batirama.com / Aude Moutarlier

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