Les bâtiments tertiaires regroupent une diversité d'espaces. Tous partagent une caractéristique commune : accueillir quotidiennement des centaines, voire des milliers d'usagers. Dans ces environnements, l'air que l'on respire influence directement la santé, la concentration, le bien-être et la productivité. D'ailleurs, des études scientifiques ont démontré que des niveaux élevés de dioxyde de carbone ou de particules fines peuvent provoquer de nombreux maux. Au nombre de ceux-ci : fatigue, maux de tête, troubles respiratoires et baisse des performances cognitives. À l'échelle d'un bâtiment, cela se traduit par une augmentation de l'absentéisme, une dégradation du confort et une hausse des coûts d'exploitation.
La QAI devient ainsi un indicateur multifactoriel, reflétant la performance énergétique, la conformité aux normes et l'efficacité des systèmes de ventilation.
La France a progressivement durci les exigences en matière de surveillance de la QAI. Le Plan national santé-environnement (PNSE 4) incite à la mesure régulière de certains polluants comme le formaldéhyde, le benzène ou les particules fines (PM2.5).
Au sein des établissements recevant du public (ERP), le suivi de ces composés est obligatoire, notamment dans les crèches et les écoles. Le Code du travail, lui, impose aux employeurs de garantir un environnement sain à leurs salariés, dont une ventilation adaptée et un contrôle des émissions internes.
Ces exigences s'inscrivent dans une logique de certification environnementale (HQE, BREEAM, WELL) où la QAI devient un critère de notation à part entière. Pour contrôler la qualité de l'air dans les bâtiments tertiaires, des plateformes comme Igienair proposent une expertise ciblée en hygiène aéraulique et en diagnostics réglementaires.
Optimiser la QAI ne repose pas uniquement sur le choix d'un bon système de ventilation. C'est une démarche globale qui implique plusieurs axes d'intervention :
la conception de l'enveloppe du bâtiment : une bonne étanchéité à l'air limite les infiltrations de polluants extérieurs ;
le choix des matériaux : privilégier les peintures à faibles émissions de COV (composés organiques volatils), les panneaux sans formaldéhyde et les revêtements sains ;
l'installation de filtres performants et de capteurs intelligents : ces dispositifs permettent de suivre en temps réel les niveaux de CO?, d'humidité ou de particules ;
la mise en œuvre de protocoles de maintenance : sans nettoyage aéraulique régulier, les réseaux de ventilation se transforment en réservoirs à poussières et à bactéries.
Les applications vont varier selon les secteurs spécifiques et participer à la valorisation immobilière, la satisfaction des employés et la réalisation des objectifs ESG (environnement, social, gouvernance).
L'air intérieur est aussi un formidable levier d'innovation. Elle stimule la recherche sur les matériaux biosourcés, les systèmes de purification autonomes et les algorithmes de gestion prédictive.
Intégrer cette dimension dès la phase de conception permet d'anticiper les contraintes réglementaires, d'optimiser les consommations énergétiques et de garantir un confort durable. Les données issues des capteurs servent à alimenter des modèles énergétiques, ajuster les consignes de chauffage ou détecter les anomalies en temps réel.
Dans une logique de construction intelligente, la QAI devient un indicateur stratégique, au même titre que la performance thermique ou acoustique.
La QAI influence la santé, la productivité et la réputation des entreprises. Face à l'évolution des normes et à la conscience environnementale croissante, les professionnels du secteur ont tout intérêt à placer l'air au cœur de leur stratégie de performance. En agissant sur les bons leviers techniques, en respectant les normes en vigueur et en s'appuyant sur des partenaires spécialisés, il est possible de transformer l'air intérieur en véritable vecteur de confort, de santé et de performance.