Les Français et les EnR face aux enjeux de la rénovation énergétique

Les Français plébiscitent le développement des filières EnR. © rawpixel.com / Freepik

Qualit’EnR, l’organisme de qualification leader des énergies renouvelables du bâtiment, publie les résultats de la 13e édition du baromètre "Les Français & les EnR face aux enjeux de la rénovation énergétique".




Qualit’EnR, l’organisme de qualification leader des énergies renouvelables du bâtiment, publie aujourd'hui les résultats de la 13e édition du baromètre "Les Français & les EnR face aux enjeux de la rénovation énergétique", en partenariat avec l’institut OpinionWay, au cours de laquelle 2 527 personnes de 18 ans et plus ont été interrogées par questionnaire selon la méthode des quotas. Il en ressort que 52 % des Français s'inquiètent de leur capacité à faire face aux prochaines augmentations de leurs factures d'énergie.

 

 

Qualit’EnR, l'ambassadeur des énergies renouvelables

Embassadeur des énergies renouvelables auprès des réseaux professionnels et partenaire engagé des entreprises d’installation, Qualit’EnR contribue depuis 18 ans au développement des énergies renouvelables dans le bâtiment en misant sur une offre professionnelle de qualité et de proximité à destination des particuliers. Association accréditée par le COFRAC (Comité Français d'Accréditation), Qualit’EnR délivre huit qualifications RGE (hors Recharge Elec + et QualiPV module Bât) aux entreprises d’installation : Qualisol, QualiPV, Qualibois, QualiPAC, Qualiforage, Chauffage +, Ventilation + et Recharge Elec +. En outre, Qualit’EnR délivre des agréments dans le domaine de la formation professionnelle appliquée aux énergies renouvelables et au bâtiment pour faire monter en compétence la filière, compte près de 31 000 qualifications actives et dénombre plus de 18 700 entreprises engagées pour la qualité d’installation dans toute la France.

 

 

 

Les Français prêts à rogner sur d’autres dépenses afin de payer leurs factures d’énergie

Globalement, il ressort de l'étude que les Français affectent désormais 20 % de leur budget au règlement de leurs factures d’énergie (chauffage, eau chaude, électricité, etc.), ce qui constitue un niveau inédit pour ce type de dépenses. Le budget alloué au règlement des factures d’énergie comme l'inquiètude qui en découle atteignent un sommet historique :

– 22 % des Français déclarent avoir déjà rencontré des difficultés à payer leurs dernières factures d’énergie ;

– Plus d’un Français sur deux s’inquiète de ses capacités à faire face aux prochaines augmentations (+ 7 points par rapport à 2023) ;

– Et parmi les 45 % de Français qui se sentent capables d’évaluer l’évolution des factures d’énergie, ils tablent sur une nouvelle augmentation moyenne de 218 € en 2024.

Dès lors, dans ce contexte, plus de 8 Français sur 10 (81 %) se disent prêts à rogner sur d’autres dépenses afin de payer leurs factures d’énergie, et notamment celles en vêtements et accessoires (60 %), ainsi qu'en loisirs et culture (55 %). Chez les 25-34 ans, 26 % se disent capables de réduire leurs dépenses alimentaires et 14 % leurs dépenses de santé. Enfin, pour réduire le montant de leurs factures, les Français sont prêts à réaliser des éco-gestes (55 %), des travaux de rénovation partielle (26 %) et globale (18 %) de leur logement comme à acheter de nouveaux équipements (23 %). Toutefois, les aides de l’État sont perçues comme indispensables afin d'y parvenir, et notamment chez 70 % des 18-34 ans, tandis que 76 % des 25-34 ans seraient contraints d'y renoncer s'ils ne les obtiennent pas.

 

22 % des Français déclarent avoir déjà rencontré des difficultés à payer leurs dernières factures d’énergie. © wayhomestudio / Freepik

 

 

Les aides à la rénovation énergétique : indispensables mais mal connues

Concernant les aides à la rénovation énergétique, les Français sont au mieux mal informés, au pire perdus. En effet, près d’un Français sur deux ne sait pas quelle part du coût des travaux de rénovation énergétique l’État doit prendre à sa charge. 73 % d'entre eux avouent mal connaitre les aides disponibles (un total qui grimpe à 77% chez les 50-64 ans), tandis que 60 % estiment que faire appel à des aides de l’État pour effectuer des travaux accroît le risque d’être arnaqué.

Malgré tout, ces aides sont identifiées comme indispensables puisque presque un Français sur trois (31 %) attend une aide de l’État pour ses travaux de rénovation énergétique, et ce en espérant que la prise en charge représente presque 60 % du coût total du chantier. Pour les 30 % de Français ayant pris la décision d’effectuer des travaux de rénovation énergétique dans leur logement, l’objectif avoué pour 69 % d'entre eux est de réduire leur consommation d’énergie comme de diminuer leurs factures.
 

 

 
La baisse de confiance des Français envers les installateurs

L'année 2023 avait vu croître un pic de confiance (71 %) envers les installateurs d’équipements de chauffage, eau chaude et électricité. Or, depuis, c'est la dégringolade puisqu'en 2024, le chiffre tombe à 55 % et ramène à des niveaux enregistrés en 2011. En Centre-Val-de-Loire et Île-de-France, la défiance vis-à-vis des installateurs est même majoritaire (55 % et 58 %). L’éco-délinquance et les difficultés rencontrés par certains concernant le versement des aides MaPrimeRénov’ peuvent expliquer cette tendance. Désormais, les Français réclament une certaine exigence concernant la qualité des prestations fournies. Ainsi :

- 52 % attendent une installation technique de qualité ;

- 42 % souhaitent une maintenance et un service après-vente de qualité ;

- 31 % espèrent être renseignés sur les aides disponibles et recevoir un accompagnement administratif ;

- Presque 9 Français sur 10 ont davantage confiance en un installateur qualifié ou reconnu RGE ;

- 3 Français sur 4 ont davantage confiance en un installateur implanté près de chez eux et présentant des références de réalisations ;

- et, enfin, 58 % sont attentifs aux notes ou avis positifs des installateurs sur Internet.

 

Presque 9 Français sur 10 ont davantage confiance en un installateur qualifié ou reconnu RGE. © enr-solutions.fr

 

 

 

Les Français unanimes en faveur du développement des filières EnR

Les Français plébiscitent le développement des filières EnR de chauffage, d’eau chaude et d’électricité puisque 98 % d'entre eux encouragent le développement d’au moins une énergie renouvelable pour les solutions de chauffage, eau chaude et électricité. Le solaire thermique (89 %), le photovoltaïque (86 %) et les pompes à chaleur (82 %) sont particulièrement cités. De même, huit Français sur dix estiment que les EnR sont incontournables pour améliorer la performance énergétique du bâtiment, notamment via les pompes à chaleur (81 %), le photovoltaïque (79 %) et les poêles à bois (78 %). S'ils devaient remplacer leurs installations acutelles, 82 % des Français choisiraient des équipement EnR, notamment parce que les EnR permettent de se sentir bien chez soi (87 %), sont respectueuses de l’environnement (86 %) et favorisent l’indépendance énergétique de la France (84 %).

 

Les Français plébiscitent le développement des filières EnR. © Freepik

 

 

Toutefois, pour une immense majorité des Français (89 %), ces solutions EnR, si elles sont idéales, demeurent trop onéreuses. Néanmoins, en 2024, un taux d’équipement record en solutions EnR chez les Français est atteint : 46 % d'entre eux déclarent être équipés d’une solution EnR pour le chauffage, l’eau chaude et l’électricité à leur domicile, une augmentation en pente douce mais constante. Dans le même temps, 37 % de nos concitoyens envisagent de s’équiper, ce qui laisse une belle marge de progression.

 




Source : batirama.com / étude Qualit'EnR / Laure Pophillat

L'auteur de cet article

photo auteur Laure Pophillat
Laure Pophillat est rédactrice web polyvalente depuis plusieurs années. Curieuse, éclectique et investigatrice, tous les thèmes pertinents (et donc passionnants) l’intéressent ! Pour Bâtirama, elle rédige avec bonheur sur un large spectre de sujets couvrant l’entièreté de la filière BTP (actualités, conjoncture, réformes, innovations, etc.). Elle apprécie notamment réaliser des portraits de femmes et d’hommes engagés, inspirés et inspirants, dans un environnement, celui du BTP, toujours en mouvement.
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