Qu’est ce qui préoccupe les maires franciliens ?

Qu’est ce qui préoccupe les maires franciliens ?

Quelles sont les principales préoccupations des édiles franciliens ? Eléments de réponse alors que s’ouvrent les assises de l’Association des maires d’Ile-de-France.




L’Association des maires d’Ile-de-France (AMIF) et le Journal du Dimanche JDD révèlent les principaux enseignements du baromètre annuel sur les préoccupations des édiles franciliens. L’école, le logement, l’encadrement des loyers, la voiture, le Grand Paris et la fiscalité locale figurent parmi les principales. Les résultats de cette étude ont  recensés du 18 mars au 3 avril 2013 auprès de 212 communes soit près de 20% des communes d'Ile-de-France.

 

Durcissement de la loi SRU :

La révision à la hausse des objectifs de la loi SRU se voit opposer 72% d’opinions défavorables parmi les Maires. L’engagement des Maires sur ce sujet semble aller à l’encontre de la réalité de la construction en Ile-de-France.

 

En effet, l’objectif de 70 000 logements paraît inatteignable dans un contexte le nombre de logements construits chaque année n’a cessé de diminuer.

 

Pour cela les Maires mobilisés sur la question du logement (Assises de l’Habitat Francilien), y compris du logement social, semblent se sentir pénalisés par une mesure a priori peu en phase avec les réalités.

 

Encadrement des loyers :

Les Maires franciliens souhaitent majoritairement que les loyers soient encadrés. En effet, 58% d’entre eux sont favorables à une loi en ce sens qui viserait à lutter contre l’envolée des prix du marché de l’immobilier.

 

Cependant cette tendance a légèrement diminué par rapport à l’année 2012 (65%). La mise en place de cette mesure à l’été 2012 n’a, pour certain, peut-être pas eu l’effet escompté.

 

Quelle place place pour la voiture ?

La question de la place de la voiture en  ville départage de façon quasi égale les Maires puisque, si 53% d’entre eux jugent que la voiture a sa place dans leur commune, ils sont 47% à estimer qu’il faut la limiter. Mais cette tendance est en réalité très éclatée au regard des différentes typologies de ville.

 

Ainsi les communes de plus de 10 000 habitants sont 74% à vouloir limiter la place du véhicule particulier dans leur commune alors que dans les petites villes  5 000 habitants), seulement 34% d’entre eux sont du même avis. La question de la desserte en transport en commun et des différences de mode de vie expliquent probablement ce fossé.

 

La question des transports ne peut donc pas être prise, au niveau régional, par le seul angle de l’opposition à la voiture. Dans certains cas elle semble être, en effet, une nécessité. Les conditions de circulation des routes franciliennes ne doivent donc pas être oubliées des politiques de transports..

 

Grand Paris

: Les arbitrages rendus par le Premier Ministre le 6 mars dernier sur le Grand Paris Express ne semblent pas avoir convaincu la majorité des Maires car 69% d’entre eux s’en disent insatisfaits.

 

Mais cette proportion varie assez amplement selon la taille des communes interrogées et selon l’intérêt qu’elles portent au projet du Grand Paris. Ainsi, pour les villes de plus de 10 000 habitants, qui sont les plus concernées par le GPE, 50% s’en disent satisfaits.

 

A contrario, 77% des communes de – de 5000 habitants semblent déçues par ces annonces, ce qui démontre leur craintes de la création d’une Ile-de-France à 2 vitesses.

 

Métropole de Paris 

: L’annonce par le Premier Ministre du projet de doter le Grand Paris d’une structure de gouvernance, la « Métropole de Paris », n’a pas convaincu les Maires franciliens (74% y sont opposés).

 

Alors que dans le même temps, nombre d’entre eux, se mobilisent pour la construction du Grand Paris Express et réfléchissent à la gouvernance de l’IDF, ce chiffre s’explique probablement par l’inquiétude quant à la place future du Maire dans cette nouvelle entité.

 

Aussi les Maires de moins de 5 000 habitants, pour l’essentiel en grande couronne, n’approuvent pas ce projet bien qu’étant à priori peu concernés. Ils semblent craindre, au même titre que pour le GPE, la création d’une Ile-de-France à 2 vitesses.

 

Source : batirama.com

 

En savoir plus

Réforme des rythmes scolaires et fiscalité locale

 

Parmi les préoccupations principales des Maires, on trouve en tête, pour la première fois depuis plusieurs années la petite enfance, les crèches et les écoles (52% les ont citées cette année contre 41% l’an dernier). Cette hausse pourrait trouver son explication dans la réforme des rythmes scolaires.

 

Les petites communes semblent ainsi, particulièrement inquiètes de cette réforme car elles sont 57% à considérer les écoles comme la Priorité du Maire contre 52% l’an dernier, au contraire des grandes villes pour lesquelles la proportion a même diminué (41% l’an dernier).

 

Il est à noter que la fiscalité locale devient désormais la troisième préoccupation des Maires, atteignant 40% des réponses apportées contre 34% en 2012.

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