Des compteurs individuels de chauffage dès 2015 ?
La Fondation Nicolas Hulot a qualifié de "fondamentale" la généralisation des compteurs individualisés de chauffage dans les immeubles dès 2015.
"Ce dernier point est passé quasiment inaperçu dans les discussions parlementaires, il est pourtant fondamental car le potentiel d'économie d'énergie est énorme", estime FNH."Tous les immeubles collectifs, sauf en cas d'impossibilité technique, devront être équipés au 1er janvier 2015", souligne la Fondation.
La loi Brottes, votée définitivement dans la nuit de lundi à mardi, a en effet avancé la date d'entrée en vigueur d'un décret d'avril 2012, qui faisait obligation d'ici au 1er janvier 2017 aux immeubles collectifs de s'équiper d'une "installation qui détermine la quantité de chaleur utilisée par chaque logement".
"Sans ce point, le bonus-malus aurait été difficilement applicable dans les immeubles collectifs", a souligné Mathieu Orphelin, porte-parole de FNH, interrogé par l'AFP. Selon lui, "dès qu'on a une individualisation des frais, de chauffage ou d'eau par exemple, il y a immédiatement une baisse de consommation de 15 à 20%".
"D'où l'importance d'aller vers un système individualisé, ce qui est loin d'être le cas en France où sur 5 millions de logements équipés de chauffages collectifs, seulement 10% ont des compteurs individuels", a précisé Mathieu Orphelin. Selon lui, ce taux s'élève à 97% en Allemagne et à 91% au Danemark.
Pour FNH, le vote de cette loi, et notamment l'instauration d'un bonus-malus pour les particuliers, "est une avancée" même si "le texte aurait dû aller plus loin sur les niveaux de bonus-malus envisagés ou sur des dispositifs d'accompagnement plus efficaces que les tarifs sociaux pour les ménages en situation de précarité énergétique".
Source : batirama.com / AFP
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L'individualisation dans du collectif est un non sens fondamental sur le plan technique. Les logements ne sont pas isolés entr'eux. Si l'on chauffe moins un logement par rapport à un autre, il y aura "vols de calories" par déperdition. C'est un fait avéré, et à l'époque où j'ai exercé en tant que technicien à l'A.F.M.E. cette utopie de vouloir individualiser n'est pas fondée et si cela devait s''appliquer, il ne sera pas difficile de prouver par le calcul et par un procès que cette idée louable dans l'esprit, n'est pas applicable. Dans un collectif attachons nous principalement à traiter l'enveloppe thermique globale et la gestion de l'air. De plus, en collectif, l'occupant n'a pas de moyens d'actions techniques sur la gestion du chauffage. Restons réalistes et arrêtons de rêver...! S. TAILLARD. Expert Judiciaire.