Le soleil du Gard en renfort de la décarbonation des aéroports parisiens

Le soleil du Gard en renfort de la décarbonation des aéroports parisiens

Des panneaux solaires dans la garrigue pour réduire l'empreinte carbone de Roissy, d'Orly et du Bourget: le gestionnaire aéroportuaire Groupe ADP a inauguré jeudi dans le Gard son premier parc photovoltaïque.




Cette installation située à Caveirac, dans l'ouest de l'agglomération de Nîmes, marque la première réalisation d'un contrat signé en 2020 entre ADP, l'énergéticien GazelEnergies et le constructeur Urbasolar pour fournir 47 gigawattheures (GWh) d'énergie par an aux plateformes aéroportuaires franciliennes, soit 10% de leur consommation actuelle.

 

Concrètement, l'électricité produite dans le Gard sera injectée dans le réseau national, et l'équivalent mis à disposition d'ADP en région parisienne. Deux autres centrales solaires, dans le Var et en Charente, doivent être mises en ligne d'ici à 2024. Celle de Caveirac abrite 5 hectares de panneaux, selon Urbasolar.

 

"Nous espérons que d'ici une dizaine d'années nous pourrons avoir entre 30 et 40% de la consommation de nos aéroports qui sera (obtenue) grâce à des énergies renouvelables", a déclaré le PDG du Groupe ADP, Augustin de Romanet, en inaugurant ce parc, en partie édifié sur une ancienne déchetterie, au milieu des pins et de la garrigue.

 

La consommation des aéroports parisiens est vouée à doubler dans le même temps, en raison de l'électrification de nombreux véhicules et équipements au sol, notamment des systèmes de climatisation des avions: ils se substitueront à terme aux moteurs auxiliaires à bord, qui fonctionnent au kérosène.

 

Le contrat entre ADP, GazelEnergies et Urbasolar a été conclu avant que le marché de l'énergie ne soit bouleversé par les conséquences de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, hausse vertigineuse des tarifs à la clé. "Aujourd'hui, on a le double bénéfice de décarboner notre alimentation en énergie" et d'effectuer des économies pour le groupe, a ajouté M. de Romanet, alors que des négociations sont en cours avec d'autres énergéticiens pour développer ce dispositif d'achat direct.

 

ADP vise zéro émission nette en 2030 à Orly et en 2035 à Roissy, pour ses "émissions internes", ne comprenant donc pas celles des aéronefs, de loin la première source de CO2 du transport aérien. Celui-ci représente quelque 3% des émissions mondiales mais est pointé du doigt par les défenseurs de l'environnement car seule une petite minorité de la population du globe y a recours.

 

Le secteur s'est engagé à parvenir à "zéro émission nette" d'ici à 2050, mais les compagnies n'envisagent pas pour autant de baisse du trafic de passagers ou même de modération de sa croissance, évoquant 10 milliards de passagers annuels au milieu du siècle contre 4,5 milliards en 2019.




Source : batirama.com & AFP / Photo © A.Gaulupeau, Groupe ADP

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