NF DTU 68.3 - Installations de ventilation mécanique

NF DTU 68.3 - Installations de ventilation mécanique

Cette fiche traite des généralités relatives à la conception, au dimensionnement et à la mise en œuvre des installations de ventilation mécanique traités dans le NF DTU 68.3 d’avril 2017. ©DR




Domaine d’application

 

Le NF DTU 68.3 "Installations de ventilation mécanique" (VMC) vise à donner les règles de conception technique, de dimensionnement, de mise en œuvre et de mise en service des installations de ventilation à destination des bâtiments à usage d’habitation, neufs ou existants.

 

L’installation de ventilation peut coexister avec tout type d’appareil à :

 

  • circuit de combustion étanche ;
  • combustion installé dans un local spécifique ;
  • combustion couvert par la réglementation relative aux règles techniques et de sécurité applicables aux installations de gaz combustibles et d’hydrocarbures liquéfiés situées à l’intérieur des bâtiments d’habitation ou de leurs dépendances.

 

Le NF DTU 68.3 ne s’applique pas au recyclage d’air.

La version en vigueur de ce NF DTU, à la publication de cette fiche, est celle d’avril 2017.

 

 

Matériaux visés

 

 

Les exigences que doivent respecter les composants nécessaires à la réalisation d’installations de ventilation mécanique (entrées d’air, matériaux d’étanchéité, conduits métalliques, bouches d’extraction et d’insufflation, etc.) sont précisées dans la partie 1-2 "Critères généraux de choix des matériaux" du NF DTU 68.3.

 

 

Mise en œuvre : l’essentiel

 

 

Conception et dimensionnement - Généralités

 

Afin de bien dimensionner le système de ventilation mécanique choisi, il est important de prendre notamment en considération les infiltrations présentes dans le logement, constituées des entrées et sorties d’air parasites plus ou moins visibles (trou, porosité à l’air d’un matériau, etc.). Dans cet objectif, le tableau 1 de la partie 1-1-1 du NF DTU 68.3 donne les valeurs de défaut d’étanchéité du logement à considérer sous 1 Pa.

 

Ensuite, le système de ventilation doit être conçu de telle manière que :

 

  • les débits repris, exprimés en débit volumique, soient conformes aux valeurs réglementaires ;
  • la somme des débits massiques d’air neuf entrants (dispositifs spécifiques d’entrée d’air et infiltrations) des locaux étant égale à la somme des débits massiques sortants (débits repris et exfiltrations), les débits doivent être dimensionnés pour satisfaire à cet équilibre ;
  • en présence de recyclage de l’air provenant des pièces principales, la part d’air neuf nécessaire à chaque local doit être fournie ;
  • les transferts entre deux locaux sont prévus et dimensionnés pour les débits maximaux transitant entre eux ;
  • le système fournit l’air comburant pour les appareils fixes à combustion non étanches.

 

Le dimensionnement des amenées d’air doit être tel que toutes les pièces principales doivent en être munies. Elles doivent être disposées de sorte qu’aucun élément de la construction (orifices de passage d’air, volets pleins, doubles fenêtres, etc.) ne puisse diminuer, de façon sensible, le débit les traversant.

 

Des essais ou calculs complémentaires doivent être réalisés en cas de présence de réseaux de soufflage ou d’espaces tampons (loggias, doubles fenêtres, vérandas, etc.).

 

Si un vide-ordures est présent, ce dernier devra être condamné pour rendre l’installation de la ventilation possible.

 

Si des appareils à combustion sont présents, l’installation d’une VMC peut coexister avec :

 

  • un appareil à circuit de combustion étanche avec un dimensionnement indépendant pour la VMC ;
  • un appareil raccordé à un conduit de fumée, si ce dernier est situé dans un local isolé de ceux ventilés par la VMC.

 

En collectif, dans le cas d’un système de ventilation reliant plusieurs logements entre eux, des équilibres de débits massiques pour chaque zone devront être réalisés.

 

Le dimensionnement des réseaux collectifs devra également prendre en compte le foisonnement des débits colonne par colonne.

 

Les éléments suivants seront également à considérer pour le dimensionnement de l’installation :

 

  • les débits de fuite des réseaux, au droit de chaque bouche ;
  • les pertes de charge des réseaux ;
  • l’effet du vent (pas de création de surpression dans le réseau au niveau du rejet de l’air extrait).

 

Sur le plan acoustique, l’installation de VMC doit répondre à la réglementation en vigueur. Il s’agit notamment de considérer :

 

  • le bruit propre des ventilateurs, lorsqu’il y en a, vis-à-vis du voisinage selon son positionnement ;
  • le bruit propre du ventilateur, lorsqu’il y en a, vis-à-vis du réseau desservant le ou les logements ;
  • le bruit créé par la circulation de l'air dans les conduits ;
  • le risque de transmissions solidiennes entre le(s) logement(s) et l’extracteur mécanique (lorsqu’il y en a) ;
  • l’isolement entre logements qui doit être suffisant pour respecter la réglementation acoustique en vigueur.

 

Enfin, lors de la conception, l’accès au réseau et à ses composants doit être prévu en vue de la mise en service et de l’entretien des installations. Il s’agit notamment de l’aménagement de trappes de visites accessibles. Leur localisation dépendra en particulier du caractère horizontal ou vertical du réseau.

 

Tous les résultats des études de conception et de dimensionnement de l’installation sont à consigner dans le dossier technique. Selon que l’installation soit à destination d’un bâtiment collectif ou individuel, les éléments à y inclure seront différents.

 

 

Mise en œuvre - Généralités

 

 

Les amenées d’air doivent être mises en œuvre de façon à éviter les courants d’air gênants, en particulier en hiver, pour les entrées d’air en façade. Pour la mise en œuvre de ces dernières, si le percement d’un orifice est nécessaire, sa section devra être égale ou supérieure au gabarit de pose ou aux prescriptions de montage fournies par le fabricant.

 

Les passages en transit doivent être assurés au droit des portes intérieures selon l’une des méthodes suivantes :

 

  • utilisation d’une grille de transit ;
  • utilisation de blocs-portes avec passages d’air sur leur périphérie ;
  • rehaussement des huisseries de porte.

 

Les dispositifs d’extraction doivent être mis en œuvre conformément à la norme "électrique" NF C15-100. A ce titre, le conduit principal et la dérivation (ou le piquage) doivent être reliés à la liaison équipotentielle de la pièce d’eau s’ils sont métalliques.

 

Ces dispositifs doivent être à une hauteur minimale de 1,80 m au-dessus du sol et séparés des angles de parois par un espacement d’au moins 20 cm.

 

Concernant les réseaux, la jonction entre le dispositif d’extraction et le conduit doit être étanche à l’air. Les assemblages entre les éléments de réseau doivent permettre d’atteindre la classe d’étanchéité à l’air visée durablement. En cas d’installations collectives de ventilation, un système d’alarme fonctionnant automatiquement en cas d’arrêt de l’extracteur doit être mis en place.

 

L’air extrait doit être rejeté à l’extérieur du bâtiment de manière à ce que l’air vicié ne soit pas repris par les amenées d’air (ouvrants, entrées d’air, etc.). Ainsi, une distance minimale de 40 cm de toute baie ouvrante et 60 cm de toute entrée d’air de ventilation doit être respectée.

 

Contrôles et mise en service - Généralités

 

Une fois l’installation finalisée, plusieurs types de contrôles sont à réaliser :

 

  • contrôle de bon achèvement : conformité du dossier technique, précisions sur les spécifications de l’installation, conformité du système aux spécifications de conception/dimensionnement, etc. ;
  • contrôles fonctionnels de l’ensemble des dispositifs constitutifs de l’installation ;
  • essais fonctionnels : vérification de l’atteinte des performances requises du système de ventilation mis en œuvre.

 

La mise en service de l’installation doit être accompagnée de sa mise en main. Cette dernière consiste en une description technique et une explication du fonctionnement de l’installation.

 

Différents systèmes de VMC

 

Le NF DTU 68.3 traite de trois systèmes de ventilation mécanique :

 

  • la ventilation mécanique contrôlée autoréglable simple flux en partie 1-1-2 ;
  • la ventilation mécanique contrôlée gaz en partie 1-1-3 ;
  • la ventilation mécanique contrôlée autoréglable double flux en partie 1-1-4.

 

 

 

 

N.B. : Cette fiche rapporte l’essentiel du NF DTU 68.3. Elle ne se substitue en aucun cas à ce document normatif. Pour tout complément souhaité sur ce type de mise en œuvre, consultez le NF DTU disponible auprès de l’AFNOR ou du CSTB.

Source : batirama.com

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