Les activités de Lafarge en Syrie examinées en justice le 24 mars

Les activités de Lafarge en Syrie examinées en justice le 24 mars

La cour d'appel de Paris examinera de nouveau la possible "complicité de crimes contre l'humanité" du groupe cimentier français Lafarge dans l'enquête sur ses activités en Syrie jusqu'en 2014.




Dans cette information judiciaire ouverte en juin 2017, Lafarge SA est soupçonné d'avoir versé en 2013 et 2014, via sa filiale Lafarge Cement Syria (LCS), près de 13 millions d'euros à des groupes terroristes, dont l'organisation Etat islamique (EI), et à des intermédiaires afin de maintenir l'activité d'une cimenterie en Syrie alors que le pays s'enfonçait dans la guerre. Le groupe avait investi 680 millions d'euros dans la construction de ce site, achevé en 2010.

 

La cour d'appel de Paris avait annulé en novembre 2019 la mise en examen de Lafarge SA pour "complicité de crimes contre l'humanité". Mais en septembre, la Cour de cassation, la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire français, a cassé cette décision, ainsi que celle de maintenir la mise en examen du groupe pour "mise en danger de la vie d'autrui".

 

Dans une composition différente, la chambre de l'instruction de la cour d'appel devra réexaminer ces deux questions le 24 mars. La décision sera mise en délibéré. La Cour de cassation avait en revanche confirmé la mise en examen du cimentier pour "financement du terrorisme".

 

La décision de la Cour de cassation "ne présume en aucun cas d'une éventuelle culpabilité de Lafarge SA", avait réagi le groupe dans une déclaration adressée à l'AFP, assurant qu'il continuait "de coopérer pleinement avec la justice".

 

"Nous avons pris des mesures immédiates et fermes pour nous assurer que des événements similaires ne puissent plus se reproduire", avait-il assuré, précisant que Lafarge n'exerçait "plus aucune activité en Syrie depuis plus de six ans". Lafarge est également suspecté d'avoir vendu du ciment de l'usine à l'EI et d'avoir payé des intermédiaires pour s'approvisionner en matières premières auprès de factions jihadistes. Mais Lafarge SA a toujours contesté toute responsabilité dans la destination de ces versements à des organisations terroristes.




Source : batirama.com & AFP / Photo © WilliamCho

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