Fronde des parcs régionaux contre des éoliennes supplémentaires dans le Haut-Languedoc

Fronde des parcs régionaux contre des éoliennes supplémentaires dans le Haut-Languedoc

Le Parc naturel régional du Haut-Languedoc, soutenu par la Fédération nationale de ces zones protégées, a demandé au gouvernement de casser une décision autorisant la construction de neuf éoliennes.




Situé à cheval sur les départements du Tarn et de l'Hérault, ce parc qui compte 170 espèces animales remarquables dont des rapaces rares comme l'aigle de Bonelli, n'est pas opposé sur le principe aux éoliennes. Il fait même "sa part" en matière de développement des énergies renouvelables, avec 215 éoliennes déjà en activité et 77 autres autorisées, des barrages hydroélectriques ou encore des projets de biomasse, a souligné lundi 28 février auprès de l'AFP sa chargée de communication, Chloé Planès.

 

Mais, en 2012, le parc s'est engagé à encadrer le développement des éoliennes à l'occasion du renouvellement de sa charte, avec à la clé un zonage précis pour préserver les sites les plus fragiles et un nombre maximal de 300 éoliennes. Or, deux sociétés spécialisées, RES et Volkswind, ont développé des projets prévoyant l'exploitation de neuf nouvelles éoliennes sur la commune de Dio-et-Valquières (Hérault). C'est le lieu d'implantation prévu qui gêne les responsables du parc, soutenus notamment par des élus locaux, la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) et par la Fédération nationale des parcs naturels régionaux de France.

 

Les futures éoliennes seraient en effet implantées dans une "zone d'exclusion" où elles sont interdites, selon la charte du parc du Haut-Languedoc. Elles seraient néfastes à l'habitat de l'aigle de Bonelli, l'un des rapaces les plus rares et les plus menacés de France. Malgré les avis négatifs du parc, la cour administrative d'appel de Marseille a validé les recours juridiques des deux porteurs de projets, qui ont été formellement autorisés par un arrêté préfectoral signé le 17 décembre. La direction du parc a dès lors introduit un "recours hiérarchique" auprès de la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, afin que la décision d'autorisation soit "réévaluée et reconsidérée" à l'aune de la charte, selon Mme Planès.

 

"Nous appelons l'Etat et la ministre de la Transition écologique à tout mettre en oeuvre pour garantir la portée des chartes et le prestige du classement des Parcs. C'est un message de clarté qui est attendu par l'ensemble du réseau des (58) parcs", a indiqué le 28 février dans un communiqué le président de la Fédération des Parcs naturels régionaux de France, Michaël Weber.




Source : batirama.com & AFP / Photo © Oimheidi

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