BePositive 2021 devient le principal salon du photovoltaïque en France

BePositive 2021 devient le principal salon du photovoltaïque en France

Le monde du photovoltaïque français s’était donné rendez-vous en Décembre dernier au le salon Bepositive 2021. La puissance des panneaux se stabilise entre 375 et 420 Wc. Les tuiles PV se développent.




En lutte au coude-à-coude avec Energaïa, BePositive, à chaque nouvelle édition, consolide un peu plus sa première place parmi les manifestations consacrées au photovoltaïque en France.

 

Lors de l’édition 2021, qui s’est tenue du 14 au 16 décembre à Eurexpo à Lyon, on trouvait à la fois force panneaux photovoltaïque, ainsi que de nombreuses offres de stockage d’électricité, tant virtuelles que matérielles dans des batteries. Cet article se focalise sur l’offre de panneaux photovoltaïque.

 

 

 

Les principaux industriels chinois du photovoltaïque ont exposé à BePositive. Jinko Solar a proposé sa nouvelle gamme de panneaux Tiger Pro dans des puissances de 395 à 415 Wc. ©PP

 

La puissance se cristallise entre 375 et 420 Wc

 

Premier constat, la puissance des panneaux proposés se trouve, pratiquement sans exception, dans l’intervalle 375 à 400 Wc. Jinko Solar, Jolywood, Alaska énergies et mylight system proposent tous des panneaux dans cet intervalle de puissance.

 

Eurener Energia Solar met en avant son nouveau panneau MEPV 126 ULTRA de 375 Wc, sans busbar apparent, comptant 126 cellules et offrant 25 ans de garantie produit et 30 ans de garantie de performance avec une décroissance linéaire.

 

 

 

Alaska énergies et mylight system ont fait le choix d’un panneau verre/verre pour une meilleure résistance mécanique dans le temps, avec 108 demi-cellules de Type-N. Ces panneaux de 375 ou 425 W=c peuvent produire 30% d’énergie en plus si la lumière est réfléchie sur la face arrière : pensons à des installations sur toitures terrasse de couleur blanche. Le panneau de 425 Wc atteint un rendement de 21,69%. ©PP

 

 

 

 

Jollywood est venu à BePositive avec ses gammes de panneaux NiWa : Niwa black (395 – 420 Wc), Niwa Pro (445 – 470 Wc), … ©PP

 

 

 

Les ventes de tuiles Solaires d’Edilians ont augmenté de 20% en un an. Edilians propose à la fois des tuiles Solaires Max (0,5 m²) noires ou briques et des tuiles plus petites. ©PP

 

 

 

Les tuiles photovoltaïques et la couleur

 

 

Edilians https://edilians.com/, le grand spécialiste de la terre cuite, fait fabriquer des « tuiles solaires » - ils veulent dire photovoltaïques – dans des dimensions spécifiques (0,5 m²) depuis 2002. Ses châssis d’emboîtement sont fabriqués en France. L’étanchéité de la toiture est obtenue par emboîture des tuiles. Les brise-soleils photovoltaïques et les tuiles Solaires Max sont assemblées sur le site Edilians d’Annemasse.

 

Grâce à la formation des installateurs, mise en œuvre depuis 2003, la garantie d’étanchéité de la toiture est portée à 30 ans. Côté électrique, Edilians garantit 1% de perte de rendement sur ses tuiles solaires pendant les 20 premières années. Leur puissance nominale est de 75 Wc pour la tuiles Solaire Max noire et de 60 Wc pour la tuile solaire Max rouge brique. Le plus petit modèle de tuile solaire atteint 33 Wc.

 

Edilians propose plutôt des micro-onduleurs avec ses tuiles, à raison d’un par ligne.

 

Les ventes de tuiles Solaires Edilians ont augmenté de 20% en 2021. Sans doute portées par l’augmentation, actuelle et annoncée, des prix de vente de l’électricité. Edilians est également engagé dans une réflexion « système » et propose du Sarking pour l’isolation thermique des toitures par l’extérieur, des écrans anti-feu et sous-toiture en même temps, ainsi que tous les accessoires de pose et de finition nécessaires.

 

 

 

Sunstyle propose également une gamme de tuiles solaires en 870 nx 870 mm, soit une surface totale de 0,75 m² et une surface active de 0,67 m². Protégées par une feuille de verre trempé anti-reflet, elles sont composées de 24 cellules en silicium monocristallin et offrent des puissances nominales de 85 Wc pour la tuile grise et la tuile terracotta, 115 Wc pour la tuile noire. ©PP

 

 

Les critères CRE 5

 

Les nouveaux critères CRE 5 sont également apparus pour la première fois à BePositive 2021. Ou, plus exactement, des panneaux photovoltaïques conformes aux exigences CRE 5 étaient exposés pour la première fois. Annoncés en janvier 2021, ces fameux critères de notation – dits CRE 5 parce qu’il s’agit de leur 5e version – concernent les projets proposés aux appels d’offres sur les énergies renouvelables entre le second semestre 2021 et fin 2026.

 

 

 

Les critères CRE 5 portent sur toutes les énergies renouvelables, mais en ce qui concerne le photovoltaïque, ils se traduisent surtout par un plafond de charge carbone des panneaux, évalué selon une « méthode simplifiée ». Cette méthode simplifiée est, par exemple, détaillée sur les 13 pages des annexes 2 et 2bis du Cahier des charges de l’appel d’offres portant sur la réalisation et l’exploitation d’Installations de production d’électricité à partir de l’énergie solaire « Centrales au sol ». Bon, en gros, le panneau ne doit pas dépasser 550 kgseq CO2/kWc. Plusieurs marques mondiales ont déjà fait leurs calculs et Alaska Energies, distributeur de toutes choses photovoltaïques, affichait les premiers panneaux conformes aux critères CRE 5. ©PP

 

 

 

Asca Solar Solutions, ex-Armor Solar, était présent à BePositive avec ses films photovoltaïques, semi-transparents, flexibles, colorés en bleu, vert gris ou rouge et ultra-légers (500 g/m² au maximum). Asca est désormais outillé pour produire 1 million de m² de films solaires par an. Les films affichent une puissance nominale maximale de 40 WC/m². Ils ne sont pas inflammables et produisent pour des températures de -20 à +65°C. La largeur d’un module conditionne la tension électrique, tandis que sa longueur détermine le courant. Le film s’intègre à des matériaux transparents, tels que le verre, le polycarbonate, l’ETFE, tout en produisant de l’énergie. ©PP

 

 


Source : batirama.com / Pascal Poggi

L'auteur de cet article

photo auteur Pascal Poggi
Pascal Poggi, né en octobre 1956, est un ancien élève de l’ESSEC. Il a commencé sa carrière en vendant du gaz et de l’électricité dans un centre Edf-Gdf dans le sud de l’Île-de-France, a travaillé au marketing de Gaz de France, et a géré quelques années une entreprise de communication technique. Depuis trente ans, il écrit des articles dans la presse technique bâtiment. Il traite de tout le bâtiment, en construction neuve comme en rénovation, depuis les fondations jusqu’à la couverture, avec une prédilection pour les technologies de chauffage, de ventilation, de climatisation, les façades et les ouvrants, les protocoles de communication utilisés dans le bâtiment pour le pilotage des équipements – les nouveaux Matter et Thread, par exemple – et pour la production d’électricité photovoltaïque sur site.
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