Gare Saint-Lazare : fin des travaux 15 ans plus tard

Gare Saint-Lazare : fin des travaux 15 ans plus tard

Apres presque 15 ans de travaux, la Gare St Lazare, la 2e gare de France*, achève sa rénovation. Cette opération hors normes aura coûté 250 millions d’euros financés dans le cadre d’un PPP avant l’heure.





Inaugurée par le président de la SNCF et ses partenaires, Klépierre et Spie Batignolles, la gare Saint-Lazare dévoile enfin ses 10 000 m2 de surfaces rénovées, 15 ans après le lancement de l’opération. Information, signalétique et commerces, ont été repensés afin d’accueillir les 450 000 voyageurs quotidiens utilisant 1500 trains Transiliens et 150 trains Intercités.

 

Ces voyageurs peuvent aujourd’hui accéder directement du quai transversal à la salle des pas perdus et à la galerie marchande. Des lieux devenus des espaces ouverts et lumineux grâce à la verrière supérieure de la gare diffusant la lumière naturelle.

 

Une luminosité renforcée avec l’utilisation massive du verre transparent notamment au niveau des garde-corps autour des escalators. Outre l’indispensable métal, matériau d’élection des gares du 19e siècle, le bois est également très présent, sur les passerelles et en sous-face de ces cheminements.

 

Un travail de titan

 

« Les éléments en bois en sous-face des passerelles corrigent efficacement l’acoustique grâce à la conception de modules intégrant laine de roche et perforations en forme de fentes » précisent les architectes du cabinet DGLa

 

Sous la partie visible de l’iceberg, un travail de titan a été réalisé. Cinq niveaux ont été créés en sous-œuvre, dont deux niveaux de parking. « Il a fallu mettre la gare sous pilotis », résume Laurent Grall, directeur général de Spie Batignoles, entreprise responsable des travaux

 

Le challenge : construire trois niveaux sous les poteaux d’origine de cet édifice du 19e siècle dont la façade court sur 200 m de long (33 m de large). « Le travail a nécessité la reprise des fondations sous chaque poteau afin de les descendre de 15 à 20 m » reprend Laurent Grall. D’où le recours à la technique des micro-pieux afin de recréer des poteaux porteurs tous les 10 m.

 

Un partenariat innovant

 

Quant à l’infrastructure en sous-œuvre, elle est en béton armé. Un matériau qui nécessiterait en principe des joints de dilatation mais la structure d’origine n’en comportait pas. Spie Batignolles a donc créé une grande quantité d’amorces pour guider les fissures et les répartir afin de les rendre acceptables.

 

Un montage financier spécifique aura été nécessaire pour mener à bien le projet. « Nous disposons d’une enveloppe annuelle de 150 millions d’euros pour rénover nos gares » indique Guillaume Pepy, président de la SNCF. Un recours à un partenariat public privé avant l’heure aura donc permis de financer ce projet de 250 millions d’euros.

 

Exploitant de surfaces commerciales, Klépierre a apporté 160 millions d’euros sur la table et la SNCF, les 90 millions d’euros restants. D’autres rénovations de gare sont envisagées aujourd’hui, dont celles de Montparnasse et d’Austerlitz à Paris. Autres projets à l’étude : les gares de Rennes, Nice et Montpellier.

*après la gare du Nord

 

 

Source : batirama.com / Fabienne Leroy

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