Parc tertiaire : des rénovations énergétiques à portée de main

Parc tertiaire : des rénovations énergétiques à portée de main

Selon une étude de l’Ademe, l’impact financier d’une rénovation énergétique du parc tertiaire n’est pas insurmontable.




 

La Direction Régionale Ile-de-France de l’Ademe, en partenariat avec La Française Real Estate Managers, publie les enseignements tirés de la cartographie énergétique réalisée sur un échantillon représentatif du parc tertiaire en Ile-de-France. Cette étude démontre notamment que les défis liés à la rénovation énergétique des bâtiments tertiaires à usage de bureaux sont en mesure d’être relevés.

 

Réalisée de mars 2010 à septembre 2011, l’étude porte sur la performance énergétique intrinsèque d’une centaine de bâtiments tertiaires à usage de bureaux, issus du patrimoine géré par La Française Real Estate Managers. D’après une méthodologie proposée par le cabinet Sinteo, 9 typologies de bâtiments ont été dégagées.

 

L’étude montre que la consommation réelle d’un bâtiment (calculée à partir des factures) ne reflète pas sa performance. Il a donc été nécessaire de déterminer une grandeur spécifique permettant la comparaison des différents bâtiments : la performance énergétique intrinsèque.

 

Le périmètre de cette consommation intrinsèque n’intègre pas les consommations liées aux occupants (notamment l’informatique et les serveurs) ni les consommations liées à l’exploitation énergétique (gestion inadaptée des postes chauffageventilation- climatisation).

 

L’impact des réglementations thermiques

 

L’étude permet de dégager plusieurs enseignements. Tout d’abord, les réglementations thermiques ont un impact réel sur la performance des bâtiments. Elle confirme que les réglementations thermiques qui se sont succédées depuis les années 70 sur l’isolation de l’enveloppe ou sur l’intégration d’équipements performants ont permis aux bâtiments d’améliorer leur performance énergétique.

 

La RT 2012, qui impose aux bâtiments neufs de limiter leurs consommations énergétiques, devrait encore contribuer à l’amélioration du parc immobilier. La consommation due à l’occupation et à l’exploitation du bâtiment reste stable depuis la première réglementation thermique. Les cycles de rénovation des bâtiments impactent leurs consommations énergétiques, et conditionnent donc l’opportunité de rénover les bâtiments de façon plus ou moins approfondie.

 

Trois niveaux d’intervention, du plus léger au plus lourd, se succèdent au cours de la vie du bâtiment : le rafraîchissement, la rénovation (concernant principalement les systèmes de production et de distribution d’énergie) et la restructuration (impliquant un travail sur l’enveloppe du bâtiment).

 

On constate aujourd’hui que les bureaux des années 60-70 ont en majorité déjà fait l’objet de restructurations alors que certains des bureaux des années 80 ont été rénovés, et d’autres pas. Les bureaux des années 90 ont été rafraîchis mais pas encore rénovés. De leurs côtés, les bureaux des années 2000 ont été partiellement rafraîchis.

 

L’ambition de la rénovation est conditionnée par les choix faits lors de la construction. La diminution des consommations de chauffage (30 à 40% des consommations énergétiques globales) dépend du choix initial du mode de production et de distribution du chauffage.

 

Des coûts moyens acceptables

 

Des opportunités de rénovation énergétique sont à portée de main. Les diagnostics réalisés sur les immeubles tertiaires audités ont révélé que l’impact financier de la mise en conformité n’est pas insurmontable. Cette première évaluation a permis de déterminer des coûts moyens de rénovation par typologie, et de cibler les meilleures opportunités de rénovation.

 

Les actifs haussmanniens rénovés avant la mise en place de la réglementation thermique de 1988 présentent un fort gisement d’économies d’énergies. Ceux ayant été rénovés plus récemment ont un potentiel moins important.

 

Les bureaux des années 60-70 n’ayant pas fait l’objet de restructuration constituent une priorité pour l’amélioration de la performance énergétique. Ils doivent aujourd’hui faire l’objet de restructurations lourdes pouvant générer des gains équivalents à 50% de la consommation réelle.

 

Parallèlement, le remplacement des équipements de chauffage-ventilation- climatisation et l’optimisation des systèmes de gestion de ces équipements permettraient une amélioration de leur performance énergétique.

 

Les bureaux des années 80-90 non rénovés doivent faire l’objet de travaux de performance énergétique importants. Les travaux prioritaires consisteront à remplacer les équipements d’origine, vétustes et énergivores, ainsi que les systèmes obsolètes de gestion automatisée de l’énergie, et à améliorer l’isolation des bâtiments.

 

Les bureaux des années 2000-2005 peuvent encore réduire leurs consommations d’énergie de 15 à 30%. L’écart entre la consommation intrinsèque et la consommation réelle est de 40% pour les bâtiments construits dans les années 60-70 et de 50% pour les plus récents.

 

Cela signifie que l’occupation et l’exploitation des actifs récents créent des surconsommations. Il est cependant possible d’en limiter les impacts par des investissements légers concentrés sur la gestion des équipements.

 

Source : batirama.com

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