Les pèlerins qui se pressent chaque année à Lourdes pourront bientôt faire leurs ablutions dans de nouvelles piscines leur garantissant plus d'intimité et de temps pour s'adonner au rituel.

Les Sanctuaires vont dans les prochaines années transférer et agrandir l'espace des piscines où des centaines de milliers de pèlerins font la queue chaque année en réponse à l'appel de la Vierge Marie: "Allez boire à la fontaine et vous y laver", ou dans l'espoir d'une guérison miraculeuse.

 

Les pèlerins vêtus d'un pagne sont plongés dans l'eau par deux hospitaliers (bénévoles), adressent une prière à la statuette de la Vierge qui leur fait face, puis sont ressortis après quelques dizaines de secondes.Dans les faits, les pèlerins se baignent plus qu'ils ne se lavent, a indiqué Monseigneur Jacques Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes.

 

La configuration actuelle du lieu génère aussi un passage de visiteurs peu propice au recueillement. Certains fidèles répugnent à se déshabiller en public."Il faut recréer un lieu plus commode, un lieu clos à l'abri des pollutions sonores", a déclaré Mgr Perrier. "Mais cela doit être quelque chose de propre et de léger, qui respecte le site et qui donne plus d'intimité à chaque malade.

 

Un appel d'offre pour la refonte des piscines

 

"Les Sanctuaires ont lancé un appel d'offres pour la refonte des piscines. Cinq cabinets d'architectes viennent d'être sélectionnés. Le vainqueur qui se verra attribuer la charge du "projet Siloé" (du nom de la piscine de l'Evangile où l'aveugle recouvre la vue après avoir rencontré Jésus) sera connu fin avril.

 

Les nouvelles piscines feront face à la Grotte de Massabielle, le lieu où la Vierge serait apparue à Bernadette Soubirous et le coeur du pèlerinage. Les travaux, qui avoisineront quatre millions d'euros et prolongeront la rénovation des accueils des malades, devraient débuter vers 2014-2015.

 

Sur les six millions de pèlerins annuels, environ 400.000 se rendent aux piscines pour y accomplir le rituel du lavement. Cent mille d'entre eux sont malades ou handicapés et ont besoin de l'aide des hospitaliers pour accomplir le rite.

 

 

Source : batirama.com / AFP