"Nous avons décidé avec mon frère, Olivier Bouygues, d'abandonner le quart de notre rémunération fixe et variable pour l'année 2020", a déclaré Martin Bouygues lors de l'assemblée générale du groupe.
Celle-ci se tenait à huis clos à la suite des mesures de strict confinement imposées par les autorités pour éviter la propagation du coronavirus. En raison des éléments variables, la rémunération précise du PDG pour 2020 n'est pas encore connue.
A titre de comparaison, elle s'est élevée à 2.517.080 euros et celle de son frère, directeur général délégué du groupe, à 1.483.863 euros pour 2019. Les actionnaires ont approuvé ces rémunérations à un peu plus de 80% pour chacune.
Au sein du CAC 40, les dirigeants du groupe de luxe LVMH ont déjà pris une décision semblable, dont son PDG Bernard Arnault. Ils ont renoncé à leurs salaires pour avril et mai 2020 ainsi qu'à toutes leurs rémunérations valables de l'année.
En ce qui concerne l'activité de Bouygues, le directeur général délégué Olivier Roussat a confirmé lors de l'AG que les chantiers étaient très affectés par la crise même s'ils reprenaient "très progressivement" en France depuis la mi-avril. "Dans les activités de construction, l'impact sur le chiffre d'affaires du premier trimestre correspondra au quasi arrêt de l'activité en France sur les 15 derniers jours du mois de mars", a détaillé M. Roussat. "Sur le mois d'avril, il sera très largement affecté en France et dans une moindre mesure à l'international", a-t-il poursuivi.
Le groupe, qui ne donne pour l'heure pas de prévisions globales pour l'année en cours, n'attend en revanche pas de conséquences significatives dans son autre grande branche, les télécoms. Du fait de la crise sanitaire, il renonce au versement d'un dividende au titre de l'exercice 2019, un conseil d'administration devant "réévaluer la situation" et reconsidérer cette opportunité au mois d'août.
J'ai beaucoup de peine pour Mr Bouygues. Nous devrions lancer une cagnotte sur internet pour ce pauvre monsieur.
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Bonjour, A quand l'encadrement des salaires des dirigeants des entreprises du CAC40. Le MEDEF et l'AFEP parlaient d'un code de bonne conduite sur les salaires, apparemment tout cela est tombé aux oubliettes... Oui, nos dirigeants doivent être bien rémunérés, ne serait-il pas possible de limiter les salaires à 150 fois le SMIC? Le salaire de Martin BOUYGUES, PDG du groupe du même nom ne représente que 2095 fois le SMIC... Celui de Monsieur RUFFRAY, PDG d'EFFAGE s'élève à 2853 fois le SMIC... Carlos Ghosn à la tête de Renault touchait près de 7 millions d’euros, soit 5828 fois le SMIC. Là, je ne parle que de rémunérations, le smicard lui paye en plus son loyer, ses charges locatives, sa voiture, son assurance, etc... A notre époque, tout ceci me parait démesuré et demande un encadrement plus sérieux. Gérard EBION