Ideobain 2019 : quelques belles découvertes et une mauvaise surprise

Ideobain 2019 : quelques belles découvertes et une mauvaise surprise

Nouvelles robinetteries, nouveaux équipements techniques, nouvelles approches esthétiques, Ideobain 2019 est riche en découvertes.




 

hansgrohe invente une nouvelle forme et une nouvelle fonction de robinetterie de cuisine. ©PP

 

 

Il ne semblait pas possible qu’un industriel invente une nouvelle robinetterie, avec une fonction et une forme jusqu’alors inconnues. Pourtant, hansgrohe l’a fait. L’industriel montre à Ideobain 2019 son nouveau mitigeur de cuisine M81 qui comporte une douchette extractible à 2 jets (7 et 3,8 l/minute) et, surtout, un jet rince-légumes à sa base.

 

Baptisé SatinFlow, ce nouveau jet est dispensé par 130 microbuses pour un débit total de 4 l/min. Le changement de jets s’effectue par un bouton de sélection sur le bec du mitigeur et par un bouton placé sur le côté gauche à la base du corps du mitigeur pour le rince-légumes.

 

Les prix publics de se mitigeur sont en rapport avec son caractère innovant : 852 € TTC pour la version bec en L de 170 mm, douchette 2 jets, jet rince-légume et sBox intégrée, 924 € TTC pour un bec arrondi de 250 mm, douchette extractible 3 jets, rince-légumes, passoire multifonctions et sBox intégrée. La sBoxw est un mécanisme intégré sous l’évier qui enroule et déroule de manière fiable le flexible de la douchette extractible.

 

 

Acquabella ne fabrique pas seulement des receveurs de douche extrat-plats, mais propose aussi « Urban Collection », toute une gamme de vasques bicolores, de robinetteries, de colonnes de douches et de panneaux d’habillage des murs de salles de bains. C’est d’ailleurs une constante de l’édition 2019 d’Ideobain: les industriels élargissent leurs domaines d’origine et deviennent de plus en plus des généralistes de la salle de bains. ©PP

 

 

 

 

Les baignoires en fonte sur pied n’ont pas disparu. Plusieurs fabricants en proposent toujours, dont Herbeau et Roca. ©PP

 

Banaliser les accessoires de sécurité

 

Le français Pellet est spécialiste des accessoires de sécurité dans les salles de bains et les toilettes depuis 100 ans. Mais, en concevant des accessoires mutltifonctions, il renouvelle l’approche et propose des produits moins stigmatisants. En noyant la fonction principale – aide au mouvement et sécurité – parmie d’autres fonctions, il dédramatise l’idée des accessoires de sécurité.

 

 

Chez Pellet, les barres de sécurité pour douche portent aussi une tablette coulissante et font office de support de douchette à main. ©PP

 

 

Les barres de sécurité pour toilettes chez le français Pellet portent également le dérouleur de papier, offrent des patrère d’accorchage et font office de support de brosse. ©PP

 

 

Pellet propose Kit Arsis, une gamme de barres sur mesures, pour l’intérieur et pour l’extérieur, à composer à partir de multiples éléments standardisés : pièces de jonction en polymère, tube en aluminium epoxy prépercé pour un montage facile, etc. ©PP

 

 

Fima – Carlo Frattini rubinetterie présente les mélangeurs et mitigeurs SO. Ils contribuent, par construction, aux économies d’eau : le diamètre extérieur de leur bec est de seulement 10 mm. Ils sont disponibles en montage sur gorge ou mural, en mélangeur ou mitigeur. ©PP

 

 

Geberit, comme beaucoup d’autres marques, évolue à marche forcée vers une offre globale d’aménagement des salles de bains. ©PP

 

 

Geberit Supertube est une solution de chute unique – eaux usées + eaux vanne – sous Avis Technique qui atteint un débit de 12 l/seconde avec des canalisations de seulement 110 mm de diamètre extérieur. La culotte Geberit PE Solvent ne requiert pas de conduites de ventilation parallèles, traduction : gain de place dans les immeubles de grande hauteur où chaque changement de direction de la chute demande traditionnellement l’ajout d’une ventilation supplémentaire. La ventilation primaire suffit. La forme de la culotte imprime à l’eau un mouvement de rotation qui la plaque contre les parois de la canalisation et libère au centre du tube une colonne d’air continue. A un changement de direction, le coude Geberit PE Bottom Turn transforme le flux annulaire de l’eau en flux laminaire, un segment de colonne horizontale peut atteindre 6 m à pente nulle : gain de place supplémentaire en fixant les suspensions au plus près de la dalle béton. A l’extrémité su segment horizontal, le coude Geberit PE BackFlip transforme le flux laminaire en flux annulaire à nouveau. ©PP

 

 

Et une très, très mauvaise surprise

 

La totalité des miroirs et armoires de salle de bains exposées à Ideobain et qui comportent des LEDs intégrées ne prévoient pas que ces dernières puissent être changées. Au bout d'environ 7 ans de fonctionnement, voire seulement 5 ans  si les LEDs ne sont pas de bonne qualité, il faut jeter le miroir ou l’armoire, qui deviennent alors des DEE (Déchets Electriques ou Electroniques).

 

C’est sans doute une plaisanterie de notre part, hein, les fabricants ont certainement prévu, par exemple qu’on leur restitue l’armoire pour qu’ils changent eux-mêmes les LEDs ? Non, ce n’est pas prévu. Au moins, ils ont développé une filière de recyclage ? Non, pas davantage. Le même mécanisme s’applique déjà à la plupart des luminaires sur pied équipés de LEDs que le public peut acheter. Dans les grands magasins, une étiquette explique qu’on ne peut pas changer les LEDs sur ces luminaires.

 

 

 

 

Mais les miroirs et d’armoires de salles de bains constituent de l’ameublement et il faut les jeter au bout de 7 ans. La manière dont est conduite l’adoption généralisée des LEDs qui consomment tellement moins et permettent tellement plus de choses – variation de couleur, choix de la température de la lumière, etc. - que les sources lumineuses antérieures se révèle, en l’occurrence, plus dommageable pour l’environnement et le développement durable que feu les ampoules incandescentes.

 

Pourquoi les industriels du meuble et de l’accessoire de salle de bains procèdent-ils de cette façon ? C’est, disent-ils, parce que les LEDs sont « intégrées » à leurs miroirs et armoires. Et alors ? Ce n’est pas comme s’il n’existait pas de standardisation des solutions de raccordement des LEDs. Deux organisations mondiales, DiiA et Zhaga https://www.zhagastandard.org/ développent des configurations de standardisation des raccordements de sources LEDs dans les luminaires, les miroirs, les meubles.

 

Ces standards sont publiés par Zhaga, dont tous les grands fabricants mondiaux de LEDs et d’appareillage électrique sont membres, de Osram à Panasonic en passant par Signify (ex-Philips Lighting), Legrand et Wago, sous forme de « Books » qui décrivent minutieusement la standardisation des composants. 18 books sont déjà parus, 2 autres sont annoncés pour le début 2020, un troisième pour la fin de l’année 2020.

 

Lorsque les prescriptions d’un book ont fait leurs preuves et sont adoptées par l’industrie, elles sont transférées à un organisme de normalisation, comme l’IEC (International Electrotechnical Commission) pour leur transformation en norme mondiale. Pour l’instant, l’industrie de l’ameublement et de l’accessoire de salles de bains ne participe pas à cette standardisation et s’est engagée dans une active perversion d’une bonne technologie, les LEDs.

 


Source : batirama.com / Pascal Poggi

L'auteur de cet article

photo auteur Pascal Poggi
Pascal Poggi, né en octobre 1956, est un ancien élève de l’ESSEC. Il a commencé sa carrière en vendant du gaz et de l’électricité dans un centre Edf-Gdf dans le sud de l’Île-de-France, a travaillé au marketing de Gaz de France, et a géré quelques années une entreprise de communication technique. Depuis trente ans, il écrit des articles dans la presse technique bâtiment. Il traite de tout le bâtiment, en construction neuve comme en rénovation, depuis les fondations jusqu’à la couverture, avec une prédilection pour les technologies de chauffage, de ventilation, de climatisation, les façades et les ouvrants, les protocoles de communication utilisés dans le bâtiment pour le pilotage des équipements – les nouveaux Matter et Thread, par exemple – et pour la production d’électricité photovoltaïque sur site.
3 Commentaires
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  • par Pascal Poggi
  • 07/11/2019 09:08:39

Vous avez raison, j'ai vérifié mercredi auprès des exposants : un seul annonce 36 000 heures de durée de vie, tous les autres prévoient 5 à 7 ans seulement.

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  • par Ledoux
  • 06/11/2019 12:17:25

Mais votre reportage est très intéressant ...

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  • par Ledoux
  • 05/11/2019 22:29:20

La mauvaise nouvelle, c'est qu'il va falloir vous acheter une calculatrice pour affiner vos calculs ... 36.000 heures de fonctionnement cela fait bien 7 ans si vous laissez vos leds allumés 14 heures par jour .... Si on passe à 5 heures (c'est déjà beaucoup) on passe quasiment à 20 ans de fonctionnement possible. Changer sa déco tous les 20 ans, ce n'est pas l'enfer.

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