Qualité de l’air : un livre blanc appelle à construire plus sain

Qualité de l’air : un livre blanc appelle à construire plus sain

Un livre blanc remis vendredi à l’Assemblée nationale alerte les élus sur la qualité de l’air intérieur.




 

L’Air c’est la Vie ! Et pourtant, si les moyens mis en œuvre pour améliorer la qualité de l’air extérieur ont bénéficié de progrès spectaculaires au cours de ces dernières décennies, il faut aujourd’hui donner la priorité à la qualité de l’air intérieur afin de préserver la santé de tous. Dans un Livre Blanc, initié par la fédération française des tuiles et briques (FFTB) et le GIE Briques de France, des experts issus du monde médical et du bâtiment, des élus et des représentants du milieu associatif tirent la sonnette d’alarme. Pour la 1ère fois, ils s’expriment dans le cadre de contributions croisées sur cette problématique de santé publique qu’ils considèrent comme un enjeu sanitaire majeur. Le Livre met en évidence la corrélation entre l’augmentation des maladies respiratoires (le nombre d’asthmatiques a doublé en 20 ans) et la présence d’humidité et de moisissures observées dans 40% des logements (selon une étude de l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur). Ce Livre Blanc souligne l’urgence de construire sain dès aujourd’hui.

 

Constat alarmant

 

Nous passons plus de 80% de notre temps dans des espaces clos (logements et bureaux). L’air que nous respirons contient une forte concentration de polluants visibles ou invisibles. Certains sont liés à nos comportements (tabagisme, ventilation, température, utilisation de détergents ou de désodorisants). D’autres tiennent notamment à la qualité des matériaux de construction et de décoration. Les types de pollutions sont multiples : physique, chimique ou biologique. Les moisissures relèvent de cette dernière famille.

 

Du fait d’un fort potentiel allergénique, les moisissures sont responsables de pathologies infectieuses plus ou moins graves (troubles respiratoires, allergies, maladies de peaux, cancers….). On dénombre en France 30% de personnes allergiques. Le risque pour elles de développer une pathologie en rapport avec les moisissures est important selon le Pr Frédéric de BLAY (responsable d’une unité de pneumologie, d’allergologie et de pathologie respiratoire – Hôpitaux universitaires de Strasbourg). D’autre part, les moisissures provoquent la biodégradation des matériaux de construction et de décoration. Selon Bertrand Delcambre, président du CSTB, ces micro-organismes puisent leur « alimentation » en nutriments, oligo-nutriments et vitamines, au sein même des matériaux.

Face à cette problématique de santé publique, des experts révèlent l’urgence d’évaluer l’impact sanitaire des matériaux sur la santé des citoyens et de se doter de moyens efficaces permettant d’apprécier la qualité de l’air dans les espaces clos. L’objectif est de mettre en place de véritables solutions pour limiter les risques fongiques et offrir des lieux de vie de meilleure qualité.

 

Témoignages d’experts

 

Les efforts ont porté durant ces quarante dernières années sur les économies d’énergie et les performances des bâtiments. Aujourd’hui, il faut bien sûr poursuivre ces mêmes objectifs de performances énergétiques tout en les associant à des objectifs de qualité environnementale et sanitaire. Ce Livre Blanc fait le point sur l’état des connaissances dans le domaine sanitaire et propose des solutions pour améliorer la qualité de l’air intérieur. Chaque contributeur, fort de son expertise témoigne. Les quelques exemples ci-dessous illustrent la richesse des réflexions.

 

« La qualité de l’air que nous respirons est de plus en plus mise en cause dans le développement de certaines maladies, en particulier des allergies et des maladies respiratoires. » Philippe Tourtelier Député d’Ille-et-Vilaine, Vice-président de la Commission du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire - Président du Groupe d’études Eco-construction

 

« De nombreuses études montrent qu’il existe une relation entre la présence d’humidité et de moisissures dans les environnements intérieurs et la prévalence de symptômes respiratoires. La sensibilisation aux moisissures représente un facteur de risque élevé pour l’asthme sévère chez l’adulte. » Fabien Squinazi Docteur. Directeur du Laboratoire d’Hygiène de la Ville de Paris

 

« L’humidité permet la croissance fongique, en même temps qu’elle favorise la dégradation de certains matériaux, elle-même source de pollution. La lutte contre les moisissures repose sur une bonne conception du bâtiment en termes de chauffage, de ventilation et d’absence de ponts thermiques importants. » Raphaël Slama Président de l’Association Qualitel

 

« Les familles gagneraient certainement à être informées de tous les risques qui portent sur l’ensemble des matériaux de construction pour décider en connaissance de cause. » Françoise Bas Administratrice chargée du dossier environnement à l’Union Nationale des Associations Familiales

 

« Il faut pouvoir trouver des matériaux répondant à cet objectif sanitaire «Construire sain» et les informations suffisantes pour les repérer. Nous attachons donc un intérêt certain à l’étiquetage des matériaux de construction. » José Cambou Secrétaire nationale de la Fédération France Nature Environnement (FNE) et pilote de son réseau santé

environnement.

 

Source : batirama.com

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