D'autres projets d'aménagement sont contestés au nom de l'environnement

D'autres projets d'aménagement sont contestés au nom de l'environnement

Après l'abandon par le gouvernement du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, des opposants à d'autres chantiers continuent à se mobiliser en France au nom de l'environnement, de façon contrastée.




Center Parcs de Roybon, un projet de complexe de vacances du groupe Pierre&Vacances dans la forêt de Chambaran (Isère), est à l'arrêt depuis 2014 à la suite de l'interruption du défrichement par des zadistes.

 

La justice administrative, saisie par des associations écologistes, a retoqué ce projet d'un montant de 390 millions d'euros en 2015. Pierre&Vacances a saisi le Conseil d'Etat. Deux autres projets de Center Parcs, au Rousset (Saône-et-Loire) et à Poligny (Jura) sont contestés localement.

 

Concernant la ligne LGV Lyon-Turin, Emmanuel  Macron a assuré fin septembre que la France et l'Italie restaient "pleinement engagées" dans la réalisation de la ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin prévue pour 2030 (coût total prévu de 18,3 milliards d'euros, dont 8,4 pour la France).

 

LGV Lyon-Turin, Liaison A45, Eco-vallée du Var...

 

Le tunnel de 57 km entre la vallée de la Maurienne (Savoie) et le Val de Suse pose cependant des difficultés techniques côté français. Les opposants se font encore entendre mais interviennent moins sur le terrain.

 

La liaison A45 d'environ 50 km doit doubler l'autoroute A47, saturée, entre Lyon et Saint-Étienne, pour un coût de 1,2 milliard d'euros. Le gouvernement doit donner son feu vert pour une ouverture fin 2022. Des associations et des riverains dénoncent une réalisation "climaticide". Ils ont édifié une "tour de veille" au milieu de vergers menacés.

 

Eco-vallée du Var est un projet d'éco-vallée de la plaine du Var, lancé il y a 10 ans et qui prévoit notamment le transfert du marché d'intérêt national (marché de gros) sur des terres agricoles. Il est contesté par des associations. Deux recours en justice contraignent la préfecture à de nouveaux arrêtés d'autorisation et études environnementales.

 

Centrale au gaz à Landivisiau, contournement de Strasbourg

 

La centrale au gaz de 400 mégawatts à Landivisiau (Finistère) qui devait démarrer fin 2016 pour sécuriser l'approvisionnement en électricité de la Bretagne n'est toujours pas opérationnelle à la suite de recours d'associations écologistes.

 

La Compagnie électrique de Bretagne (CEB) espère poser la première pierre en 2018. A Bure (Meuse), une "maison de la résistance" a été érigée en 2004 contre le projet de centre d'enfouissement de déchets nucléaires (CIGEO), considéré par Nicolas Hulot comme la "moins mauvaise solution". La construction ne pourra démarrer avant 2022.

 

Le contournement autoroutier de Strasbourg est lui aussi contesté. Nicolas Hulot a exigé que ce projet, relancé à la fin des années 1990, soit "sérieusement retravaillé".  La mise en service est prévue en 2020, mais cette rocade de 24 km qui doit délester l'autoroute A35 menace l'habitat du grand hamster d'Alsace, espèce protégée. La dernière manifestation avait mobilisé 2 à 3.000 personnes en septembre 2017.

 

Parc éolien dans l'Aude, Europa City à Gonesse, barrage à Sivens

 

Le projet de parc éolien à Bouriège et Toureilles (Aude), porté par la société Valeco, a débuté à l'hiver 2016-17 et a déjà entraîné la destruction du village médiéval de Saint-Pierre-le-Clair. Un collectif a créé une ZAD qui organise régulièrement des rassemblements pour empêcher la poursuite du chantier.

 

Le projet Europa city, un centre commercial et de loisirs prévu à Gonesse (Val d'Oise), est contesté par 150 personnalités, de l'altermondialiste canadienne Naomi Klein à la présidente de la FNSEA Christiane Lambert.

 

Ce "mastodonte" de 3,1 milliards d'euros porté par Immochan, filiale du groupe Auchan, cofinancé par le chinois Wanda, "engloutirait sous le béton 80 ha de terres agricoles, parmi les plus fertiles d'Europe", dénoncent-elles. Un collectif local demande aussi l'abandon du projet prévu pour 2024.

 

Enfin, le projet de barrage à Sivens (Tarn) a été avorté dans sa version initiale à la suite du décès de Rémi Fraisse en 2014. Un projet de retenue d'eau, réduit de moitié, demeure en discussion. Peu de zadistes restent sur zone mais la tension reste vive.




Source : batirama.com / AFP

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