Le cabinet TBC s’est penché sur le développement du photovoltaïque en façade. Comment la production d’électricité s’intègre t-elle dans l’architecture des bâtiments et sous quelles formes ? Anne Séverine Consales, directrice des études marketing, révèle le dynamisme de la recherche industrielle en la matière.

 

Comment le photovoltaïque s’intègre-t-il dans les équipements de la baie ? C’est dans le cadre de son partenariat avec Reed Exposition, organisateur du salon Equip’Baie*, que le cabinet toulousain TBC s’est penché sur la question. Anne-Séverine Consales, directrice des études marketing et socio économiques de TBC, indique que dans un bâtiment à énergie positive (BEPOS), « la baie doit constituer un composant actif, producteur et régulateur d’énergie ». Et peut jouer ce rôle via l’intégration de systèmes de production d’électricité photovoltaïque (Pv). « Aujourd’hui, les installations Pv les plus fréquentes se trouvent en toiture, sur les maisons individuelles, confie Anne-Severine Consales. Toutefois les cellules sont facilement intégrables en façade. » Certes, le rendement est alors inférieur de 30% à celui estimé en toiture… jusqu’à un certain point. « Dans le cadre d’un BEPOS, les solutions verticales deviennent compétitives à partir d’un R+5 », affirme la directrice des études.

 

Des solutions ingénieuses

Des composants traditionnels d’équipements de façades et de baies intégrant des cellules photovoltaïques, émergent sur le marché français. Les industriels (SGG, Schucö, Kawneer, Shott Solar, Wicona…) rivalisent d’ingéniosité pour apporter au marché des solutions sur mesure. On trouve notamment :

- Des brises soleil et autres équipements de protections solaires qui intègrent des cellules Pv. Certains de ces équipements sont orientables et suivent la course du soleil offrant une occultation solaire optimale tout en maximisant les rendements des cellules.
- Des systèmes photovoltaïques en pose rapportée avec accroche des modules sur la façade, qui joue le rôle de protection solaire.
 - Des verrières composées de vitrages incorporant les cellules photovoltaïques. Selon les besoins d’isolation, on utilise soit un simple laminat, soit un double vitrage photovoltaïque.
- Les grands industriels du verre proposent une offre fournie de vitrages photovoltaïques. Les doubles vitrages photovoltaïques sont fabriqués pour s’adapter aux profils existants sur le marché (profils de verrière et de mur-rideau) afin de constituer des verrières, des façades photovoltaïques, sans avoir à développer des solutions spécifiques. Les modules sont très souvent semi-transparents. Ils laissent partiellement passer la lumière afin d’offrir un éclairage naturel.
- Des solutions d’impostes ou d’allèges intégrant des cellules photovoltaïques.
- Pour les murs-rideaux des éléments de remplissage EDR photovoltaïques avec des profilés intégrant les câblages électriques et boîtiers de connexion.
Aujourd’hui les principaux industriels de la façade développent des solutions modulables de façades cadres, intelligentes gérant la ventilation, occultation, automatisme et la production d’électricité. Certains récupèrent même la surchauffe dégagée sous les panneaux pour alimenter une pompe à chaleur !
- Des stores avec des toiles intégrant des cellules photovoltaïques. Leur intérêt est d’être déployé quand il y a du soleil. Le reste temps, ils sont enroulés à l’abri des intempéries. Ce type d’application pourrait être imaginé sur des façades textiles pour un marché de niche…

 

Source : Batirama.com / C.J.

*Equip’Baie et MetalExpo, du 16 au 19 novembre 2010, parc des expositions de Paris, Porte de Versailles, Hall 1