Isover Saint-Gobain rappelle les règles pour rénover correctement le bâti ancien
Le bâti ancien est avant tout très divers. Il n’existe pas de solution universelle pour le rénover, mais il faut suivre une méthode rationnelle qui évite les contre-références et commence par un diagnostic.
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Qu’est-ce que le bâti ancien ? Selon Isover, c’est tout ce qui a été construit avant 1946. Il fait appel à des matériaux locaux, souvent peu transformés. Ce qui se traduit par une énorme diversité à travers la France. Il n’existe donc pas un bâti ancien, mais une multitude. L’ancienneté du bâti, son vécu, impliquent qu’il a fréquemment été modifié : agrandi, consolidé, etc. avec des solutions techniques que ne sont pas nécessairement celles de la construction d’origine.
6,5 millions de maisons
Fort de cette définition, Isover estime qu’il existe en France 6,5 millions de maisons anciennes, dont 60 % sont classées E, F ou G au sens du DPE.
Marc Terrier, directeur Marketing Isover et Placo depuis septembre 2025, explique qu’il n’existe malheureusement pas de formation spécifique, ni de certification pour la rénovation du bâti ancien, sauf en ce qui concerne les bâtiments historiques, mais souligne l’intérêt de sa rénovation-valorisation plutôt que la démolition-reconstruction. © PP
Étant donnée l’extrême diversité du bâti ancien et le fait que, par définition, on ne sait pas ce que l’on va trouver dans les murs, il faut une méthode qu’Isover a expliqué au cours d’une conférence de presse. Selon Marie Jeffroy, responsable du Pôle Produits Isover et Placo, a rappelé que l’on retrouve fréquemment trois éléments dans le bâti ancien :
– il est dépourvu d’arase étanche, ce qui favorise le risque de remontées capillaires ;
– Ses murs sont perspirants, il faut donc éviter de les rendre étanches à la vapeur d’eau et conserver leur respiration naturelle ;
– Sa forte inertie thermique impose une gestion différente du confort d’été et du confort d’hiver.
Marie Jeffroy, responsable du Pôle Produits Isover et Placo, s’est attachée à combattre certaines idées reçues dangereuses sur l’isolation du bâti ancien et a rappelé les principales étapes d’une bonne rénovation d’un bâti ancien. © PP
Seize fiches pour rénover différents types de bâti ancien
Du coup, Isover a conçu 16 fiches précisant la démarche de rénovation pour des types de bâtis construit à différentes périodes allant d’avant 1915 à après 1990 : des fermes, des grandes maisons rurales de type maisons de maître, des petites maisons rurales, des maisons rurales en tuffeau ou pisé, des maisons de ville toulousaines et des échoppes bordelaises, des maisons de bourg, des maisons ouvrières du Nord et de l’Est en corons et cités, des villas et maisons bourgeoises en meulières en milieu urbain, des pavillons de banlieue construits entre les deux guerres, des maisons de ville mitoyennes, des maisons périurbaines datant de la reconstruction, des maisons périurbaines construites avant les chocs pétroliers, des pavillons et maisons en lotissements, des maisons néoprovençales, des chalets de montagne et, dernière fiche, des pavillons accolés en lotissements.
Membrane hygroscopiques
Chaque fiche compte quatre pages. La première décrit les caractéristiques de l’enveloppe. La seconde indique les conseils de l’expert retenu par Isover. L’un d’entre eux, Yann Raineau, maître d’œuvre et expert bâti ancien (AIDIFICE) est intervenu lors de la conférence de presse pour rappeler l’importance du diagnostic préalable, qu’il facture lui-même 800 € HT. Il bien insisté sur le fait que "chaque maison ancienne est unique. Le diagnostic initial est la clé : comprendre son histoire, ses matériaux, ses faiblesses. Une rénovation réussie doit allier technologie moderne et respect du patrimoine".
Les conseils des experts portent également sur la nécessité d’installer une ventilation, de remplacer les menuiseries et d’installer des protections solaires, ainsi que d’isoler la maison – combles et parois verticales – et d’opter pour une solution de chauffage décarbonée.
La troisième page précise les solutions Isover adaptées au type de bâti considéré, énumère les produits et leurs caractéristiques minimales, comme la résistance thermique des isolants en cas d’isolations des combles par l’intérieur ou par l’extérieur, des parois verticales en ITI ou en ITE.
La quatrième page détaille l’aménagement type de ces maisons. Toutes les fiches soulignent l'intérêt des membrane hygroscopiques qui laissent passer la vapeaur d'eau et préservent le caractère perspirant des bâtis anciens.
Isover rappelle que des maisons de ville mitoyennes, utilisant une solution technique similaires – ici, des pans de bois –, peuvent faire appel à des matériaux de remplissage, différents, donc requièrent des matériaux d’isolation différents. © PP
Les fiches conçues par Isover ont été présentées à la CAPEB qui a, semble-t-il, particulièrement apprécié la démarche. Une collaboration approfondie entre la CAPEB et Isover est envisagée à propos de la rénovation du bâti ancien.
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