BDR Thermea Group, issu depuis 2009 de la fusion entre De Dietrich et ses confrères britannique Baxi et néerlandais Remeha, fabrique des solutions de chauffage et de climatisation. Le siège de la filiale française se situe à Mertzwiller, où elle est plus connue sous le nom de De Dietrich, usine dans laquelle sont fabriquées les pompes à chaleur. L’usine BDR Thermea de Mertzwiller sera donc mise à l’arrêt d’ici à la mi-2027, à cause d'un marché devenu défavorable (le groupe a essuyé des "pertes considérables") : le "projet de réorganisation", présenté hier par le groupe, devrait conduire à la suppression de 370 postes en France, dont 320 en Alsace (sur 837 salariés alsaciens).
Le groupe emploie 7 000 personnes dans le monde, dont près de 1 300 en France, où il affiche un chiffre d’affaires de 343 millions d’euros en 2024, soit une baisse de plus de 30 % par rapport à 2023.
L'entreprise BDR Thermea a annoncé à ses CSE (Comités Sociaux et Économiques) européens et français un plan stratégique destiné à redresser la situation "particulièrement préoccupante" de BDR Thermea, qui a connu des "pertes considérables". De fait, les activités de production vont être regroupées sur "un nombre de sites plus restreint", "ce qui pourrait mener à la cessation progressive de la production en France au cours des deux prochaines années".
BDR Thermea envisage à terme la vente de deux sites de production de radiateurs, situés à La-Chartre-sur-le-Loire, en France, et à Augustfehn, en Allemagne et indique que "la recherche d'acheteurs potentiels a déjà démarré".
"Malheureusement, ce projet de réorganisation pourrait conduire à la suppression progressive d'environ 370 postes en France au cours des prochains mois et jusqu'à mi-2027", indique le groupe, précisant qu'un processus "officiel d'information-consultation avec les instances représentatives du personnel va officiellement démarrer afin de trouver des solutions adaptées pour chacun des collaborateurs qui pourraient être concernés".
Le groupe, dont les pompes à chaleur représentent une "part importante" de l'activité, explique avoir souffert d'un "contexte difficile". Selon le groupe, les "solutions de chauffage traditionnelles ont progressivement perdu en attractivité ou été interdites au fil des évolutions réglementaires". Afin de pallier à cela et soutenir la transition énergétique, le secteur a massivement investi dans le développement de pompes à chaleur, des dispositifs plus verts et vertueux. Mais cela ne suffit pas : "la mise en œuvre de la transition énergétique ne progresse pas aussi vite que prévu et, en raison d'un contexte économique compliqué, le marché des pompes à chaleur s'est effondré en France et en Europe au cours des dernières années", ainsi que l'explique le groupe.
Enfin, cette "baisse drastique s'est accompagnée d'une intensification de la concurrence avec l'arrivée de nouveaux acteurs, notamment asiatiques, ainsi que d'une vague de consolidation des groupes européens, tirant les prix vers le bas", poursuit-il.