Accident mortel sur le chantier du métro à Toulouse : où en est l'enquête ?

Ce lundi 4 mars 2024, en fin de journée, un dramatique accident a eu lieu sur le chantier de la future ligne C du métro toulousain, à Labège, près de Toulouse. La chute d'un pont (une partie de l'ouvrage en chantier a cédé, emportée par la rupture d'un élément de soutènement), sur lequel se trouvaient quatre ouvriers, a fait un mort et trois blessés, dont deux en urgence absolue, comme l'a notifié le procureur de la République de Toulouse Samuel Vuelta-Simon. Ce chantier, lancé en décembre 2022 et couvert par Tisséo Ingéniérie, le réseau des transports en commun toulousains, se fait sur un tracé en grande partie aérien, d'où le viaduc.

Un saut de dix mètres

Au moment du drame, six personnes travaillaient sur le chantier. Quatre d'entre elles se trouvaient sur le pont et ont été contraintes de sauter d'une hauteur estimée à dix mètres de haut, lorsque le tablier du pont s'est effondré. C'est la structure en béton qui se serait écroulée.

Mardi matin, l'IRCGN (Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale) de Villefranche-de-Lauragais s'est donc rendue sur place afin de mener les premières constatations et auditions dans le cadre de l'enquête judiciaire. Selon les premiers éléments de l'enquête transmis par le parquet, c'est la piste d'une rupture d'un vérin qui est mise en avant par le procureur de Toulouse, Samuel Vuelta-Simon.

L'inspection du travail a également ouvert une enquête pour tenter de comprendre s'il y a eu des manquements à la sécurité.

Le chantier à l'arrêt

Pour Laurent Chérubin, le maire de Labège, c'est évidemment "un choc pour notre commune", tout comme l'ensemble des équipes du chantier, comme il l'a déclaré sur franceinfo, confirmant que "le chantier est stoppé" et que "la zone a été mise en sécurisation pour identifier les circonstances de l'accident". L'édile attend désormais des réponses : "En tant qu'élu, on attend des réponses. Pourquoi cet accident est survenu ? J'ai besoin de clarté sur ce qui s'est passé, sur les raisons de l'accident".

Deux jeunes gendarmes, qui patrouillaient sur un parking situé juste en face du chantier, ont été témoins du drame. Ils ont vu le pont s'effondrer et sont intervenus afin de porter assistance aux victimes en prodiguant les premiers secours.