Opel Ampera : un véhicule électrique utilisable sans contrainte

Batirama

29/06/2012 0

Article mis à jour le 29/06/2012

Opel Ampera : un véhicule électrique utilisable sans contrainte

Voici l’Opel Ampera, le premier “véhicule électrique européen sans restriction d’autonomie”.

Sa promesse : vous offrir 500 km de liberté (60 km en tout électrique auxquels s’ajoutent 440 km grâce à un bloc thermique). Schématiquement, il s’agit d’un véhicule électrique à autonomie augmentée pour ceux qui veulent aller n’importe où, n’importe quand, sans subir le stress de la batterie vide et de la recharge interminable.

De quoi intéresser d’abord nos lecteurs électriciens, puis tous ceux pour qui faire un geste pour la planète a une signification…

A l’extérieur

Esthétiquement, l’Opel Ampera s’affiche comme une auto plutôt originale. Sa face avant arbore fièrement ses projecteurs en forme de boomerang qui intégrent les antibrouillards situés en dessous.

Le véhicule a une silhouette basse avec moins de 1,44 m de haut, assez dynamique et à l’aérodynamique apparemment soignée. La ligne des flancs, ascendante, est très fluide et la poupe très carrée de cette cinq portes, avec son hayon à double vitrage, sans couper le souffle, s’avère bien dessinée.

On regrettera tout de même les jantes 17’ en alliage avec des inserts en plastique noir peu avenants.

Sur la route

Revenons au volant, donc. Contact et… rien ! Hormis quelques cadrans qui s’illuminent… Levier en position “Drive” et… c’est parti. Dans un silence absolu, l’Ampera s’arrache.

Le moteur électrique surprend par sa vigueur et fait preuve d’une belle vivacité en dépit du poids de l’auto. Onctueuses, ses accélérations sont reposantes. Poussée franche et continue, absence de vibrations, silence à peine troublé par le bruit de roulement des pneus ou du vent sur la carrosserie, le plaisir de conduire, bien différent des motorisations classiques, est toutefois bien réel.

Avec une bonne vision via des rétros bien dimensionnés, une partie basse de hayon qui permet de surveiller ses arrières, l’agrément de conduite est au rendez-vous. Le bloc essence quand il prend le relais, opère tout en douceur. Presqu’imperceptible, il tourne en fonction des besoins de la batterie.

Hybride aux yeux du legislateur

Malheureusement pour elle, l’Ampera n’est pas considérée comme voiture électrique mais comme une hybride. Les tests de consommation réalisés sur longue distance obligent le petit moteur thermique à se mettre en route et donc à dégager des émissions polluantes.

Elle ne bénéficie donc pas des avantages fiscaux réservés aux véhicules 100% électriques, mais uniquement du bonus écologique. Ce qui fait qu’elle est chère. A 39 500 € TTC, bonus écologique de 5 000 € déduit, l’Ampera n’apparaît pas franchement donnée, d’autant que sa finition laisse à désirer.

Mais le rapport performances / consommation / polyvalence est tout simplement le meilleur qui soit. Cette berline électrique à autonomie étendue se révèle être d’une remarquable homogénéité. Opel a réussi, ici, un véhicule révolutionnaire.

Reste à savoir si, malgré son prix élevé, elle attirera un large public.

L’espace d’une petit compacte

L’Ampera n’offre pas l’espace de la grande berline compacte cinq portes qu’elle est (4,50 m de long), mais plutôt celui d’une petite compacte. Normal, il faut de la place pour loger le réservoir d’essence, les deux moteurs électriques, le générateur thermique et la batterie de grande capacité placée dans le châssis sous le plancher, qui limitent son habitabilité à 4 places uniquement et un coffre à bagages d’à peine 310 litres quand la moyenne de la catégorie tourne autour de 375 litres.

Pas extraordinaire. L’habitacle est accueillant, avec sellerie cuir bicolore, levier de vitesses intégré, deux écrans d’information, console centrale tactile, système audio et navigation, mais quelques détails (plastiques durs, assemblages aléatoires…) dénotent un peu dans cet intérieur branché et trahissent une fabrication made in USA.

Au volant, dont l’épaisseur et la finition constituent un régal pour les doigts, l’assise du siège est bonne, et la position de conduite aisément trouvée. Contact ! Et… silence, bien sûr, puisque l’Ampera est une voiture électrique.

De 40 à 80 km d’autonomie…

Les émissions de l’Ampera n’affichent pas un zéro absolu. Comment fonctionne-t-elle, alors ? Un pack de batteries lithium-ion de 16 kWh, installé dans le tunnel central de la voiture, entraîne un moteur électrique de 150 ch (111kW).

Ces batteries se rechargent classiquement sur secteur et autorisent une autonomie comprise en 40 et 80 km, largement suffisante pour une utilisation quotidienne. Lorsque ces batteries atteignent un niveau de charge minimum de 20% ou que le pilote désire rouler à une vitesse élevée, c’est un un petit moteur 1.4 l essence de 86ch, qui sert de générateur et les recharge.

Mais c’est toujours le moteur électrique qui fait avancer l’auto ! Une combinaison censée porter l’autonomie à 500km avec un plein de réservoir. Le chargement des batteries peut aussi s’effectuer en branchant l’auto sur une prise de courant, via une rallonge rangée dans le coffre.