Les nouvelles conditions d’emprunt et leur influence sur les acheteurs dans le neuf

Les nouvelles conditions d’emprunt et leur influence sur les acheteurs dans le neuf

2019 a été marquée par une hausse des prix vérifiable dans le neuf. Les acquéreurs, motivés par les avantages offerts par le neuf, sont contraints par leur capacité d’achat. Prêt à taux zéro et baisse des taux d’emprunt ont permis de soutenir le marché des primo-accédants : des jeunes de 33 ans en moyenne et qui achètent seuls.




En 2019, Les Français ont perdu du pouvoir d’achat dans le neuf…

 

Une étude menée conjointement par Trouver-un-logement-neuf.com et le courtier immobilier Empruntis a dressé l’état des lieux du marché immobilier neuf dans 10 villes de France en septembre 2019. Ce baromètre semestriel mesure le pouvoir d’achat des Français dans le neuf. Verdict ? Une perte du pouvoir d’achat immobilier est constatée dans 6 grandes villes de France.

Si les taux immobiliers n’ont cessé de reculer depuis le début de l’année 2019, pour atteindre des valeurs plancher, ces conditions ont été presque indispensables, face à l’augmentation des prix de l’immobilier en général. Des augmentations qui ont été constatées dans le neuf, dans 8 villes étudiées sur 10.  Ainsi, l’étude fait état d’une augmentation entre +500€ et + 27 900€ pour un T3. La ville présentant la plus forte hausse de prix étant Lille, (+12,4% entre mars et septembre 2019), puis Strasbourg (+8.26%). Suivent Marseille, Toulouse, Nice, Montpellier et Lyon. Nantes se situe en terrain neutre (+017%).

L’étude met en avant plusieurs facteurs impactant les potentiels acheteurs et parmi eux, les primo-accédants : rareté (et donc cherté) du foncier, coût de la construction en augmentation, mais aussi approche de élections municipales, freinent les nouveaux projets. D’où une offre qui se raréfie.

Résultat ? Un pouvoir d’achat des Français en baisse donc, dans 6 des grandes villes étudiées. A Lille, les mensualités à accorder à un crédit immobilier ont donc bondi de +7,97% en six mois, s’établissant à 1 113€. Et à Strasbourg, de +5.63%. Suivent Marseille (+4.7%), Nice (+3.77%), Toulouse (+2.14%) et Montpellier (+0.79%).

Grâce aux taux immobiliers en baisse, les autres villes de l’étude permettent aux acquéreurs de tirer leur épingle du jeu. Les Nantais et les Lyonnais profitent ainsi d’une baisse de leurs mensualités de respectivement -2.88% et -1.82%. Et la palme revient à Bordeaux avec un gain de pouvoir d’achat de 10,10% en 6 mois.

 

Mais le prêt à taux zéro pèse dans la balance

 

Dans un contexte de prix en hausse, le PTZ demeure une aide indispensable pour les primo-accédants qui font le choix du neuf. Qui sont ces primo-accédants ? Le même baromètre publié en mars a dressé le portrait-robot de ces acheteurs : Un âge moyen de 33 ans et 10 mois, achetant en solo (53% des cas), et dont les revenus moyens mensuels s’élèvent à 3 129€, selon le courtier Empruntis. Ce primo-accédant apporte en moyenne 25 673€ dans le cadre de son projet d’achat, pour un montant d’emprunt moyen de 150 368€, et une durée de prêt moyenne de 19 ans et 9 mois. Il s’engage sur un achat de 236 071€.

Le PTZ dont bénéficie cet emprunteur moyen se monte à 72 901€ : un poids non négligeable dans le déclenchement de l’acte d’achat !

 

 

Et les taux immobiliers aussi !

 

En 2019, les taux immobiliers n’ont cessé de baisser. En septembre, les meilleurs profils d’emprunteurs pouvaient espérer chez les courtiers un taux à 0,58% sur 20 ans, contre 1,12% en 2018, taux déjà extraordinairement bas. Combinés au PTZ, ce sont ces taux immobiliers à des niveaux jamais vus qui ont permis de soutenir le marché, même s’ils n’ont pas totalement compensé la hausse des prix.

 

Et demain ?

 

Les acquéreurs gardent une appétence pour le neuf, notamment en raison des surfaces offertes et des performances énergétiques permettant de réaliser des économies sur les factures de chauffage. Il séduit même plus qu’en 2018, selon l’Observatoire du Moral Immobilier : en juillet 2019, 30 % des acheteurs projetaient d’acheter un bien neuf. C’est 10 points de plus qu’il y a deux ans. En fin d’année, la Fédération française du bâtiment a par ailleurs confirmé un rebond de l’activité en matière de maisons individuelles, avec +5% de ventes après le recul de plus de 1% en 2018.

Comme nous l’expliquions, les taux immobiliers quant à eux, ont permis aux acquéreurs de concrétiser leur achat. Rappelons que le taux immobilier moyen constaté en novembre par l’Observatoire Crédit Logement est de 1,04% sur 20 ans seulement ! Des conditions exceptionnelles. On a pu également noter un effet d’aubaine éphémère, lié au fait qu’une restriction du PTZ était annoncée pour 2020 dans le neuf. Certains ont donc hâté leurs projets.

En fin d’année, nous avons finalement appris que cette aide à la primo-accession est reconduite en 2020 aux mêmes conditions. Ainsi, les acheteurs vont pouvoir continuer à bénéficier du PTZ en zones détendues B2 et C dans le neuf. Coup de pouce bienvenu qui sera, encore une fois, soutenu par les taux d’emprunt : en effet, si 2019 a été exceptionnelle, aucun indicateur n’est en faveur d’une remontée soudaine qui mettrait en péril les projets à venir. Ainsi, 2020 devrait se dessiner entre stagnations et très légères hausses, permettant d’estomper encore un peu l’effet de la hausse des prix.



Source : batirama.com

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