NF DTU 59.5 – Revêtements et systèmes intumescents sur structures métalliques

NF DTU 59.5 – Revêtements et systèmes intumescents sur structures métalliques. © PPG France

Cette fiche prend en compte la mise à jour du NF DTU 59.5 de juillet 2022.




Domaine d’application

Le NF DTU 59.5 "Mise en œuvre des revêtements et systèmes intumescents sur structures métalliques" donne les spécifications de mise en œuvre de revêtements ou systèmes intumescents pour la protection incendie d’éléments structuraux en acier, quelle que soit leur forme, destinés à des ouvrages de bâtiment. La protection peut être constituée du revêtement intumescent seul ou d’un système composé d’un primaire, de couches de finition et, le cas échéant, de couches de renforcement appropriées.

 

Le NF DTU 59.5 est applicable :

– en construction neuve ou en rénovation ;

– Dans toutes les zones climatiques ou naturelles françaises, y compris en climat tropical humide ;

– Aux ouvrages soumis à des conditions d’exposition intérieure (avec faible et forte hygrométrie) et semi-exposée.

 

Il ne vise pas :

– les ouvrages soumis à des conditions extérieures exposées ;

– La protection contre la corrosion ;

– Les aciers inoxydables ou autopatinables ;

– Les supports en fonte ;

– Les tôles d'acier utilisées

  • comme coffrage de planchers collaborant ou non ;
  • en couverture ou bardage.

– L'application en atelier.

 

La version en vigueur de ce NF DTU, à la publication de cette fiche, est celle de juillet 2022.

 

 

 

Matériaux visés

Les exigences que doivent respecter les matériaux nécessaires à la mise en œuvre des revêtements ou systèmes intumescents sur structures métalliques (couche primaire, couche de finition, système de protection intumescent, etc.) sont données dans la partie 1-2 "Critères généraux de choix des matériaux" du NF DTU 59.5.

 

 

 

Mise en œuvre : l’essentiel

Afin de pouvoir établir son offre, et réaliser les travaux, l’entrepreneur doit avoir les informations suivantes :

– La performance de résistance au feu requise ;

– Le descriptif exhaustif des éléments de construction en acier qui doivent être protégés ;

– Les conditions d’hygrométrie ou d’exposition des éléments de construction en acier qui doivent être protégés ;

– Les références, les caractéristiques et l’attestation de mise en œuvre du traitement anticorrosion réalisé préalablement à l’application du revêtement intumescent, le cas échéant ;

–  Une attestation de mise en œuvre du traitement anticorrosion du primaire réalisé sur le support en acier métallisé préalablement à l’application du revêtement intumescent, le cas échéant ;

– Les températures critiques forfaitaires ou calculées selon les annexes nationales des Eurocodes 3 ou 4, des éléments structuraux à traiter.

 

En l’absence de ces informations essentielles dans les pièces du marché, l’entrepreneur devra établir les notes d’hypothèses correspondantes et les faire valider par le maître d’œuvre avant le démarrage des travaux.   

Avant la mise en œuvre du produit, l’entrepreneur doit notamment :

– s’assurer qu’il convient bien à sa destination (couches de primaire et de finition incluses, le cas échéant)

– Déterminer l’épaisseur de produit à appliquer selon les critères suivants :

  • degré de stabilité au feu nécessaire ;
  • Caractéristiques des éléments structuraux à protéger ;
  • Performance au feu du revêtement intumescent.

 

La mise en œuvre des revêtements/systèmes intumescents doit être réalisée sur des éléments structuraux hors d’eau, ventilés et accessibles, sains, rigides, propres, dépoussiérés et secs, et dans les conditions suivantes :

– Température du support :

  • 5 °C au minimum, dans tous les cas , 3 °C au-dessus du point de rosée lors de l’application et du séchage du produit ;
  • 35 °C au maximum.

– Hygrométrie relative ≤ 80% ;

– Application et séchage du revêtement/système intumescent à l’abri des intempéries jusqu’au séchage de la couche finale.

 

Qu’il s’agisse d’un support neuf ou existant, une préparation de la surface de ce dernier doit être réalisée. Elle dépend en particulier du type de support (acier brut, déjà recouvert d’une couche primaire, galvanisé, métallisé, etc.) et du revêtement à mettre en œuvre. Il pourra s’agir d’un décapage par projection d’abrasifs, d’un dérochage chimique ou mécanique, de l’application d’un primaire d’accroche, etc.

L’application du revêtement intumescent peut se faire à la brosse, au rouleau ou au pistolet.

De manière générale, trois étapes sont nécessaires à la mise en œuvre du revêtement intumescent :

– Application de la couche primaire, en atelier ou sur chantier, à réaliser rapidement pour éviter toute oxydation du support ;

– Application du revêtement intumescent, en suivant bien les prescriptions de la fiche technique du fabricant, en particulier concernant l’épaisseur de produit à appliquer ;

– Application de la finition, en respectant l’épaisseur et le nombre de couches définis dans les documents justificatifs.

 

Pour assurer sa fonction, le revêtement/système intumescent ne doit pas subir de dégradation susceptible de l’endommager. Si cela venait à se produire, la dégradation devra être réparée en respectant la même épaisseur sur tout ou partie du profil concerné. Aussi, quel que soit le type de retouche (avant ou après application de la finition éventuelle), l’entrepreneur devra contrôler l’épaisseur réalisée.

 

Préalablement à la mise en service de l’ouvrage, l’entrepreneur doit remettre au maître d’ouvrage ou à son représentant :

– l’attestation de mise en œuvre du système intumescent ;

–  Le dossier d’exécution, les plans de localisation des éléments traités, les documents justificatifs du type de revêtement et des épaisseurs et nombres de couches mises en œuvre ;

– Les résultats des contrôles ;

– La notice d’entretien si cela est spécifié dans les documents particuliers du marché.

 

 

N.B. : Cette fiche rapporte l’essentiel du NF DTU 59.5. Elle ne se substitue en aucun cas à ce document normatif. Pour tout complément souhaité sur ce type de mise en œuvre, consultez le NF DTU disponible auprès de l’AFNOR ou du CSTB.


Source : batirama.com / Magali Pourrat

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