Gouttières : évacuation traditionnelles, carrées, moulurées (suite 1)






Solution n° 1 : Zinc, le plus utilisé


Il présente un aspect métallique brillant qui se modifie par exposition aux intempéries en une patine naturelle d’un ton gris clair plus ou moins mat.  


La gouttière en zinc est quasiment incontournable dans les régions d’altitude, où le climat de montagne n’a aucun effet sur le matériau. Sa résistance à la corrosion et sa longévité (jusqu’à 50 ans) font de la gouttière en zinc un gage de sécurité et de pérennité. Des variantes colorées sont apparues il y a quelques années avec le zinc prépatiné, qui se marie très bien avec la couleur des ardoises auxquelles il est souvent associé. Bon nombre d’accessoires sont disponibles chez les différents fabricants. Ils permettent de prendre en considération les besoins et exigences des couvreurs et maîtres d’ouvrages, qui sont toujours à la recherche de facilité de travail et d’esthétique. C’est dans cet esprit que des naissances agrafables et des équerres soudées ont vu le jour lors du dernier salon Batimat. Signalons également, côté esthétique, des gouttières demi-rondes avec des motifs estampés.

Intérêts : résiste au gel dans les régions froides. Une longévité de près de 50 ans.
Limites : il demande un réel savoir-faire pour sa mise en œuvre.


Solution n° 2 : Cuivre, matériau noble


Souvent considérée comme “haut de gamme”, la gouttière en cuivre demeure
une solution bien plus courante qu’il n’y paraît. Principal avantage, son esthétique.  

 

gouttieres-2.jpg

De couleur rouge à l’origine, le cuivre se patine avec le temps pour devenir brun foncé dans des endroits abrités, ou vert la plupart du temps. Au-delà de l’esthétique, le matériau cuivre est durable. Là où une gouttière en zinc atteint 50 ans, la même gouttière en cuivre a, en général, la même durée de vie que le bâtiment sur lequel elle est installée. Il n’est pas rare de voir des gouttières en cuivre passer le siècle sans souci. La résistance aux intempéries est également un sérieux atout pour le cuivre, qui ne craint ni les atmosphères agressives des milieux urbains, ni les climats de montagne par exemple. Le cuivre se plait particulièrement à des altitudes supérieures à 800 m sans aucun souci de casse ou autres détériorations. L’air marin n’a aucun effet sur ce matériau, qui grâce à sa patine naturelle résiste parfaitement aux expositions maritimes. Dernier atout non des moindres aujourd’hui, le cuivre est 100 % recyclable. « Avec lui, rien ne se perd, tout se retransforme », aime à rappeler Olivier Tissot, directeur du cen­tre du Cuivre. ­Enfin, comme disait le slogan il y a quelques années, « le cuivre est le matériau du professionnel. » Il faut avoir un savoir-faire certain pour installer une gouttière en cuivre et maîtriser les brasures tendres à l’alliage étain-plomb.

Intérêts : très bonne résistance aux climats rigoureux. 100?% recyclable.
Limites : son coût, même s’il faut raisonner sur la durée de vie de l’ouvrage.



 





 

Solution n° 3 : PVC, le moins coûteux


Très facile à mettre en œuvre, sa pose ne nécessite pas de gros matériel ni de soudure, les éléments pouvant être collés ou emboîtés. On la pose généralement en maison individuelle, mais aussi en collectif, et parfois même sur des bâtiments tertiaires, industriels ou agricoles. Principal avantage de la gouttière PVC, le côté esthétique séduit bien des clients. En effet, beaucoup de formes et couleurs sont possibles. Elle se décline en forme de corniches, ovoïdes ou demi-ronde, ceci dans une dizaine de coloris. L’emploi de ces gouttières en région montagneuse (au-dessus de 900 m d’altitude) peut susciter des interrogations car le PVC a pour réputation de devenir cassant lors des longues périodes hivernales. Mais comme souligne Gildas Ferchaud, chef de marché Bâtiment chez Nicoll, « il y a PVC et PVC?! Pour ce qui est de la mise en œuvre en altitude, il suffit de respecter les recommandations de pose, qui diffèrent suivant les régions. » Enfin, l’offre des gouttières en PVC étant très hétéroclite, on ne conseillera jamais assez d’éviter le bas de gamme qui vieillit mal. Dans tous les cas, il faut être attentif quand au choix du produit en vérifiant qu’il bénéficie bien d’un avis du CSTB et qu’il est conforme à la NF EN 607.

Intérêts : facilité de mise en œuvre.
Limites : attention à la dilatation en cas d’écarts de températures importants.


Solution n° 4 : Aluminium, façonné à la demande


Apparu au début des années 80, le concept de gouttière en aluminium laqué fabriqué en continu sur le chantier ne cesse de progresser.   

 

gouttieres-4.jpg

Le principe est simple. À partir d’une bobine d’aluminium prélaqué, une machine façonne progressivement le profil de la gouttière à la longueur désirée sur le chantier, sans joint ni soudure, dans plus d’une vingtaine de coloris différents. Fabriquée en continu, la gouttière en aluminium laqué est ainsi coupée et ajustée à la demande, en fonction de la longueur de la construction. Ce façonnage sur mesure peut être effectué soit en atelier, soit dans un véhicule-atelier, directement sur le chantier. 


Intérêts : permet un façonnage à la demande. Matériau léger.
Limites : déconseillée dans les climats de montagne car elle résiste mal au gel.

 

Récupérer l’eau de pluie…


gouttieres-recuprateur.jpgAfin d’éviter un gaspillage d’eau potable, synonyme de surcoût sur la facture d’eau de vos clients proposez leur un système de récolte des eaux de pluie. Ils feront un geste citoyen et pourront utiliser cette eau ainsi collectée pour des besoins gourmands en eau tels que le lavage des véhicules ou l’arrosage des jardins, par exemple.

 

 

 

 

 

Des accessoires pour gagner du temps


C’est avec toujours le même objectif, celui de gagner du temps, que les fabricants de gouttières travaillent encore et toujours sur les accessoires. Les couvreurs en sont friands ! Un accessoire pratique et facile à poser fait forcément gagner du temps sur un chantier. L’avantage de ces équipements façonnés en usine réside dans leur finition ; en effet, une naissance ou un angle réalisé sur le chantier présente une soudure visible, ce qui n’est pas le cas d’un élément tout prêt.

 

L’entretien est primordial


Il est souhaitable de proposer à son client un contrat d’entretien de la gouttière pour éviter des sinistres futurs. Il convient alors de la nettoyer manuellement deux fois par an (au printemps et à l’automne), avant de la rincer au jet d’eau. On remet en place une crapaudine qui a pu sortir de sa position dans le moignon à cause des intempéries, et il est également prudent de contrôler l’état des crochets de fixation de la gouttière, le dauphin en pied de la descente d’eau pluviale, sans oublier le regard de branchement.

 

Principaux textes réglementaires


NF EN 607 concernant le profilé et les raccords
  de gouttières.
NF EN 612 : Gouttières pendantes et descentes
  d’eaux pluviales en métal laminé.
NF T 80 153 : Profilage des gouttières
  en aluminium.
NF P 36 410 : Évacuation des eaux pluviales.
  Gouttières pendantes en PVC
NF P 36 403 : Tuyaux, coudes et cuvettes.
NF P 36 402 : Gouttières, équerres et
  naissances métalliques.
NF P 36 301 : Gouttières pendantes et
  descentes d’eaux pluviales en métal laminé.
DTU 60.11 : Règles de calculs des installations
  de plomberie sanitaires et des ­installations
  d’évacuations des eaux pluviales.
DTU 40.5 : Travaux d’évacuations des eaux
  pluviales.




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