Sylvain Waserman, le PDG de l'ADEME, a défendu ce mardi 03 février 2025 devant les députés les missions et "l'argent utile" de cette agence de la transition écologique, vivement attaquée récemment par des personnalités de droite pour son coût et un supposé manque d'efficacité.
L'Agence a été décriée par des personnalités LR, comme la présidente du conseil régional d'Île-de-France, Valérie Pécresse, et le président du Sénat Gérard Larcher. "Ce qui nous préoccupe, ce sont l'efficacité, la cohérence, la rationalité des actions menées", a résumé le député LR Jean-Pierre Taite en commission.
En réponse, Sylvain Waserman, le PDG de l'ADEME, a mis en avant :
– la sobriété de l'agence, précisant qu'il n'avait "pas de voiture de fonction" ni "dépenses somptuaires" ;
– Et la réalisation de "155 % de gains de productivité" en quatre ans.
L'agence est passée d'un budget opéré de 800 millions d'euros en 2020 avec 935 ETP à 3,4 milliards en 2024 pour 1 300 ETP, ainsi que l'a expliqué le PDG de l'ADEME.
Sylvain Waserman était entendu par les députés de la commission du développement durable de l'Assemble nationale, avant les auditions mercredi des responsables d'autres agences environnementales également en proie à de vives attaques, l'agence Bio et l'OFB (Office Français de la Biodiversité).
"Ces agences font l'objet de critiques violentes. Il me paraissait essentiel qu'elles puissent se défendre et préciser des faits et que l'Assemblée nationale, en particulier la Commission du développement durable, fasse entendre son point de vue avant la commission mixte paritaire" jeudi prochain sur le projet de budget 2025, a déclaré la présidente de la commission, Sandrine Le Feur (Renaissance) en préambule.
"On est à notre juste place, on est un opérateur de l'État. C'est vous qui décidez nos missions, elles sont dans la loi", a indiqué plusieurs fois Sylvain Waserman, ici en photo, en rappelant que l'ADEME gère un budget de 3,4 milliards d'euros, "pour le compte de l'État". © ADEME
Concernant le fameux bugdet de l'ADEME, 92 % "va cofinancer des entreprises ou des collectivités de vos territoires", des projets qui visant à répondre à "l'enjeu climatique", mais qui ont aussi "un intérêt financier de souveraineté pour moins dépendre notamment de l'importation des énergies fossiles", ainsi que l'a expliqué le PDG.
Le Fonds chaleur (qui soutient des projets de chaleur ou de froid d'origine renouvelable), ce sont "4,3 milliards d'euros d'argent public investi [...] depuis plus de dix ans. C'est beaucoup d'argent public", a reconnu Sylvain Waserman. Toutefois, il fait économiser "chaque année en fonction des variations du prix du gaz entre 1 et 4 milliards d'euros d'importations de gaz naturel et donc de déficit de la balance commerciale". Pour une enveloppe annuelle d'environ 800 millions d'euros pour ce Fonds chaleur, "on a deux fois plus de demandes que de budget, donc c'est de l'argent utile", a-t-il encore plaidé.
Au delà du fonds de l'affaire, car entre la recommandation du nombre de lavage par type de ligne ( mais quelle intrusion dans notre vie privée, l'Ademe créé les ZFE du lave linge !!!..) et le bois énergie comme l'alpha et l'omega des réseaux de chauffage dites "verts" avec effet d'aspiration du bois importé avec les pollutions locales ad hoc ( voir rapport sur pollution des centrales biomasse sur-subventionnées par l'Ademe depuis 20 ans), pourquoi faudrait -il payer un PDG près de 16 000 euros par mois ( c'est une entreprise commerciale à but lucratif ? c'est donc privatisé ? ) ? on y ajoute que la plupart des présidents sont des hauts fonctionnaires détachés .....c'est normal que l'efficacité soit mise en doute vu le manque absolu de création de valeur ( c'est un centre de coût abyssal comme beaucoup d'agences redondantes et occupationnelles) mais c'est aussi l'éthique et morale qui président à la conduite de cette Agence... alors que notre pays et ses habitants plongent dans la crise...
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Partenaire régulier, journalier de l’Ademe, je peux témoigner, en 5 ans le niveau de service a augmenté, même si l’agence été victime d’un vol massif de données personnelles des personnes assujetties à leur transmettre des statistiques (dpe), le taux de panne est aujourd’hui quasi nul, s’il est légitime que les parlementaires se posent des questions sur l’action des lois qu’ils votent, ils ont effectivement souvent tendance à oublier que ce sont eux qui décident du diamètre du thermomètre, de la profondeur auquel il s’enfonce, et de l’unité de mesure (degrés ou Fahrenheit), demander des comptes et normal, mais il faut pas oublier que ceux sont des politiques qui font aussi de politique spectacle. Molière le disait déjà, plus il y a des médecins autour du malade, plus, il a de chance de mourir. L’Ademe devrait investir massivement dans l’énergie éolienne, nous avons de nombreuses personnes pour brasser du vent…