Rénovation énergétique : les travaux gagnent en qualité

Rénovation énergétique : les travaux gagnent en qualité

L’Ademe dévoile les résultats de l’Observatoire Permanent de l’amélioration Energétique du logement qui analyse le marché global de la performance énergétique.




 

Dans un contexte de préoccupations économiques et financières fortes et d’augmentation des prix de l’énergie, ces résultats sont l’occasion de faire le point sur les évolutions des travaux de performance énergétique dans le logement qui gagnent en qualité. Malgré la crise, le nombre de chantiers se maintient, le recours aux professionnels s’intensifie et le niveau de qualité progresse.

 

En 2010, dans un contexte très morose pour le marché de l’entretien-amélioration des logements (-6% en valeur), le nombre de ménages entreprenant des travaux avec une réelle amélioration de la performance énergétique de leur logement est le seul à progresser très légèrement.

 

Ce comportement des ménages permet au segment de marché de l’amélioration énergétique de limiter sa baisse en valeur (-5%), et de maintenir sa part à près de 40% du marché de l’entretien-amélioration global. La forte hausse des prix de l’énergie liée à la crise a vraisemblablement stimulé l’intérêt des ménages pour les économies d’énergie.

 

135 000 logements rénovés de façon performante

 

Sur le plan de la qualité, les ménages deviennent de plus en plus vigilants et choisissent des solutions techniques toujours plus performantes. Principalement réalisées par des professionnels, les rénovations thermiques gagnent, malgré la crise, en qualité. En 2010, 135 000 rénovations sont classées en efficacité énergétique ***(1) , soit une légère progression par rapport à 2008 (+1,5 points).

 

Parmi ceux-ci, 30% avaient fait l’objet d’une transaction depuis moins de 2 ans, une situation qui favorise les rénovations efficaces. En tenant compte des rénovations réalisées depuis 2008, ce sont, en 2010, 295 000 logements au total qui ont été rénovés de façon performante.

 

Ce rythme devra encore progresser sensiblement pour que l’ensemble du parc existant soit convenablement rénové sur le plan thermique dans 40 ans, et atteindre ainsi l’objectif d’une réduction par 4 des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050.

 

Plus de recours à l’épargne

 

La période 2008/2010 marque le pas par rapport à la période 2006/2008, qui avait vu une envolée du panier moyen des travaux thermiques (+30%). Les chantiers qui ont le plus progressé en 2010 sont ceux inférieurs à 2 000€. Beaucoup de ménages ont préféré engager leurs travaux sur leurs revenus courants (recours en augmentation de 8 points par rapport à 2008).

 

Néanmoins, près de 60% des ménages ayant réalisé des travaux ont bénéficié d’au moins un de ces dispositifs : crédit d’impôt, prêt LDD2, éco-prêt à taux zéro, prêt bonifié par un énergéticien ou prime à la casse.

 

Les aides se montrent particulièrement décisives pour les gros projets et notamment pour la tranche de dépenses 7 500/15 000€. 16% des rénovations énergétiques***, dont le coût moyen est estimé à 20 500€, ont été financées par l’éco-prêt à taux zéro.

 

Priorité à l’isolation et au chauffage

 

En 2010, les dépenses des ménages évoluent vers une répartition plus équilibrée autour des trois types de chantiers de la rénovation thermique :

L’isolation des ouvertures se stabilise à un peu plus de 40 % de part de marché,

L’amélioration du chauffage se replie à moins de 30 %, après l’envolée, puis la chute des pompes à chaleur en 2010

L’isolation des parois opaques prend place autour de 30 % de part de marché. Ce dernier segment est le seul à croître sur la période 2008/2010.

 

(1) Une rénovation est qualifiée de *** dès lors que les 3 composantes du confort thermique (chauffage, ouverture, isolation) ont été convenablement traitées.

 

Source : batirama.com

 

En savoir plus

Créé en 2006, cet observatoire financé par l'Ademe dévoile cette année sa 5ème analyse du marché de la rénovation thermique dans l’habitat, apportant des données quantitatives inédites.

 

Analysant à la fois l’offre et la demande, il permet de suivre les évolutions du marché, d’étudier l’impact des actions gouvernementales et professionnelles, et de répondre notamment aux questions suivantes : quel est le niveau de performance des travaux entrepris par les ménages ?

 

Comment s'orchestre le recours aux professionnels ? Comment le marché de la performance énergétique s'adapte-t-il à la demande des ménages (solutions les plus développées, professionnels les plus sollicités, etc.) ?

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