NF DTU 51.1 - Pose des parquets à clouer

NF DTU 51.1 - Pose des parquets à clouer. © Freepik

Cette fiche prend en compte l’amendement d’avril 2023. © DR




Domaine d’application

Le NF DTU 51.1 « Pose des parquets à clouer » donne les prescriptions de mise en œuvre des parquets à clouer, réalisés à l’aide d’éléments massifs ou contrecollés, en lames ou en panneaux.

 

Il s’applique aux travaux neufs de tous types de locaux pouvant recevoir du parquet (habitations, bureaux, écoles, salles de sport, commerces, etc.) dans lesquels l’entretien à l’eau est strictement interdit.

 

Toutefois, ce type d’ouvrages peut être rencontré dans certains cas particuliers comme les cuisines, les salles d’eau ou les salles de bains privatives. Dans ces conditions, des dispositions particulières devront être respectées lors de la mise en œuvre, de la finition et de l’entretien.

 

Les supports admissibles visés sont les suivants, sous réserve que leur mise en œuvre soit conforme aux textes de référence en vigueur (norme, avis technique, etc.) :

  • Supports à base de liants hydrauliques ou de sulfate de calcium :
    • Dalles ou chapes adhérentes ou flottantes ;
    • Dalles, dallages, planchers en béton ;
    • Chapes fluides ;
  • Supports secs :
    • Planchers ou faux-planchers en bois ou panneaux à base de bois ;
    • Chapes sèches ;
    • Solivage en bois ou en métal ;
    • Enrobés bitumineux ;
  • Autres supports :
    • Selon avis technique, document technique d’application, etc.

 

Le NF DTU 51.1 ne vise pas :

  • les parquets dont la conception ou le mode de mise en œuvre ne seraient pas identiques à ceux décrits dans ses pages ;
  • la mise en œuvre des parquets à clouer sur sols chauffants ou chauffants réversibles.

 

Les parquets collés ne seront durables qu’à condition de recevoir une finition et un entretien adéquats et que leur usage soit normal et conforme à la destination définie à l’origine par le Maître d’ouvrage.


La version en vigueur de ce NF DTU, à la publication de cette fiche, est celle de décembre 2010, amendée en avril 2023.

 

 

Matériaux visés

Les exigences que doivent respecter l’ensemble des composants nécessaires à la mise en œuvre des parquets à clouer (produits en bois ou à base de bois, colle, plâtre, clous/vis, sous-couche, sable, produit de finition, etc.) sont données dans la partie 1-2 « Critères généraux de choix des matériaux » du NF DTU 51.1.

 

 

Mise en œuvre : l’essentiel

 

Conception

Afin de répondre à l’usage recherché, le parquet doit bénéficier de certaines caractéristiques précisées dans les normes correspondantes ainsi que dans les DPM (Documents Particuliers du Marché).


Sauf indications contraires dans les DPM, les lames massives ou contrecollées seront mises en œuvre à l’anglaise, à coupes perdues, et auront les largeurs suivantes :

  • feuillus : 60 mm ≤ largeur ≤ 70 mm ;
  • résineux : 70 mm ≤ largeur ≤ 110 mm.

 

 

Conditions préalables – Travaux préparatoires

Avant mise en œuvre, les éléments de parquets doivent être stockés, isolés du sol, à l’abri des intempéries et des remontées d’humidité, dans des locaux propres, secs et non sujets aux condensations de vapeur d’eau.

 

Certains des supports admissibles doivent respecter, notamment, les prescriptions suivantes :

  • Supports sur vide sanitaire :
    • hauteur minimale du vide sanitaire = 50 cm ;
    • pas de matière organique ;
    • mise en œuvre d’un pare-vapeur ;
  • Dallage sur terre-plein :
    • pas de risque de sous-pressions accidentelles et passagères de la nappe phréatique, ni d’inondation ;
    • si risque de remontées capillaires de vapeur d’eau : mise en œuvre d’une couche anti-capillarité entre la forme et le dallage ;
  • Supports en mortier ou béton : teneur en humidité ≤ 3 % de la masse sèche ;
  • Supports en bois - teneur en humidité :
    • solives : ≤ 18 % ;
    • lambourdes, voliges, lames de parquet : entre 7 % et 11 % (entre 7 % et 13 % pour le pin maritime ou le châtaignier).

 

La mise en œuvre des parquets à clouer ne peut se faire qu’aux conditions suivantes :

  • après :
    • mesure impérative du taux d’humidité du support ;
    • séchage suffisant du gros œuvre, des enduits et des raccords (taux d’humidité maximal de 5 %) ;
    • finalisation des travaux de mise en œuvre du carrelage et des revêtements durs scellés ou collés ;
    • mise en œuvre des vitrages et mise à l’abri des intempéries des pièces à parqueter ;
    • vérification de l’étanchéité des installations sanitaires et de chauffage ;
  • non réhumidification importante ultérieure des locaux ;
  • la température minimale des locaux et du support doit être de 15°C, l’air ambiant doit avoir un taux d’humidité compris entre 45 % et 65 % ;
  • pour les parquets finis en usine : réception des produits et finalisation de tous les travaux préalables (peinture, nettoyage, etc.), à l’exception de la pose des plinthes ;
  • les plinthes ne doivent pas être mises en œuvre.

 

 

Mise en œuvre – Prescriptions générales

Préalablement à la mise en œuvre du parquet, les formes de sable et les sous-couches doivent être réalisées :

  • Formes de sable :
    • Elles sont interdites pour les salles de sport ;
    • Elles peuvent être réalisées à l’aide de sable fin de rivière ou de carrière ou à l’aide de sable de gravette et granulats ;
  • Sous-couches :
    • Elles peuvent être de désolidarisation, de répartition ou d’isolation ;
    • Le type de sous-couche à mettre en œuvre dépendra du type de support (sable fin, gravette, chape ciment, etc.) et du type de pose (sur lambourdes ou voliges).

 

Vient ensuite la mise en œuvre des lambourdes ou des faux-planchers :

  • Lambourdes :
    • L’orientation des lambourdes est dépendante de celle prévue pour le parquet ;
    • Elles doivent être posées de sorte que :
      • le parquet final ne grince pas sous les pas ;
      • le parquet final respecte les exigences de tolérances ;
      • Les joints soient décalés d’une rangée à l’autre ;
    • Leur largeur minimale est de 40 mm et est fonction du décor souhaité. En règle générale, la largeur est de 80 mm ;
    • L’épaisseur minimale (entre 20 mm et 50 mm) dépend de l’espacement entre supports envisagé (entre support continu et 60 cm) ;
    • Leur longueur est fonction du mode de pose ;
    • Leur mise en œuvre peut être flottante ou clouée, collées ou scellée. Dans le premier cas, les supports sont continus et plans ;
  • Faux-planchers : ils peuvent être constitués à l’aide :
    • de voliges alignées flottantes sur une forme sèche et sa sous-couche de répartition ou sur sous-couche ;
    • de panneaux dérivés du bois flottants ou fixés sur lambourdes.

 

Étape suivante : la mise en œuvre du parquet. Les lames à parquet en bois massif ou contrecollées :

  • ont une orientation de mise en œuvre à respecter :
    • parallèle à la longueur de la salle pour les salles sportives et les locaux de grandes dimensions ;
    • perpendiculaire à la paroi de la pièce ayant le plus grand éclairement naturel pour les lames à parquet à l’anglaise, les travées de parquet à bâtons rompus ou en point de Hongrie ;
  • doivent être mises en œuvre jointives sur leurs rives et bouts ;
  • doivent être mis en œuvre en laissant un jeu périphérique de l’ordre de 5 à 8 mm au moment de la pose, qui sera recouvert ultérieurement par les plinthes.

 

La disposition des joints sera fonction du type de mise en œuvre choisie (à l’anglaise à coupe perdue, joints sur lambourdes ou à coupe de pierre ; en point de Hongrie – à bâtons rompus).

 

La fixation des lames est réalisée à l’aide de pointes ou d’agrafes. Leur longueur minimale est de 5 cm pour un parquet d’épaisseur 22-23 mm.

 

Les éléments du parquet peuvent également être des panneaux massifs et contrecollés. Dans ce cas, la fixation se fait par clouage ou agrafage aux angles et en des points intermédiaires, sur faux-plancher. Pour le reste, les dispositions établies pour les lames en bois s’appliquent.

 

Les finitions sont réalisées en toute fin de chantier, après ponçage fin et dépoussiérage, conformément aux DPM. Il peut s’agir :

  • d’une mise en teinte ;
  • de l’application d’un fond dur ou d’un pré-encaustiquage ;
  • d’un vernissage ou d’une vitrification ;
  • d’un encaustiquage ;
  • d’une mise en cire ;
  • d’un huilage.

 

Quelle que soit la finition, le parquet doit être protégé si les travaux du local considéré ne sont pas finalisés.

 

 

Tolérances

Les principales tolérances que doit respecter l’ouvrage terminé sont les suivantes :

 

Caractéristiques Tolérance à respecter

Planéité locale
(sous le réglet de 20 cm)
Ecart ≤ 1 mm
Planéité générale
(sous la règle de 2 m)
 Ecart ≤ 5 mm
Arase   ± 2 mm
Horizontalité
(sous la règle de 2 m)
  Faux niveau ≤ 5 mm


 

N.B. : Cette fiche rapporte l’essentiel du NF DTU 51.1. Elle ne se substitue en aucun cas à ce document normatif. Pour tout complément souhaité sur ce type de mise en œuvre, consultez le NF DTU disponible auprès de l’AFNOR ou du CSTB.
 

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