Le solaire thermique, une énergie de plus en plus attractive

Le solaire thermique, une énergie de plus en plus attractive

Après avoir affiché une croissance lente pendant plusieurs années, le solaire thermique s’oriente aujourd’hui vers  une nouvelle dynamique.




Créée à l’initiative d’Enerplan en 2009, Socol, est un organisme dédié au solaire thermique collectif et rassemble aujourd’hui en France près de 3 000 professionnels et maîtres d’ouvrage. De l’avis de tous ces acteurs, le temps est venu pour les maîtres d’œuvre et maîtres d’ouvrage de changer leur regard sur cette énergie de plus en plus attractive, et de l’intégrer dans leurs projets.

 

« Après plusieurs mandatures qui ne se sont pas données les moyens d’obtenir les objectifs fixés par la PPE*, tout le monde a perdu de l’appétence pour le solaire », constate Richard Loyen, délégué général d’Enerplan. Pourtant, si l’on veut réussir la Transition Energétique, il est indispensable de relancer le solaire thermique. Or, il semble que les pouvoirs publics marquent une volonté de donner une nouvelle dynamique à ces solutions énergétiques ».

 

Des signaux se font en effet jour pour une nouvelle dynamique de la filière. D’une part en raison de l’augmentation du prix des énergies fossiles et de la taxe carbone (Contribution Climat-Énergie). D’autre part avec la structuration de la filière via une montée en compétences des acteurs et une démarche qualité soutenue par des engagements. Sans compter de nouveaux segments, avec la réalisation de réseaux chaleur solaire ou encore avec l’industrie et de nouveaux modèles technico-économiques.

 

Des atouts avérés

 

« Le solaire thermique, ça marche dans toutes les régions et quel que soit le type de bâtiment et dans les logements collectifs neufs, le solaire thermique est au top », souligne pour sa part Laurent Bénédit, membre d’Uniclima  et Responsable réglementation Europe du Nord-Ouest chez Connectivité Chaffoteaux.

 

Pour appuyer cette assertion, une étude du Crigen (Engie lab) a comparé les performances de dix solutions d’énergie EnR et conventionnelles en vue d’atteindre 20% de moins que le niveau RT 2012. Les calculs ont été effectués sur des cas concrets (un R+2 de 18 logements et un R+4 de 34 logements) dans trois zones climatiques différentes, du Sud au Nord de la France.

 

Les résultats sont sans appel : le solaire thermique permet de gagner de 51 % à 68 % sur le poste ECS, ce qui représente 18 kWh de CEP (consommation en énergie primaire) en moyenne sur la France. Face aux autres EnR, le solaire thermique s’impose globalement comme la seule solution capable d’abaisser de 20% (soit 40 kWh/m2 par an) la consommation en énergie primaire, sans travaux d’isolation supplémentaires.

 

Il est vrai que, depuis début 2017, le solaire thermique a été repositionné dans le calcul réglementaire de la performance énergétique des bâtiments : le gain sur le poste ECS est valorisé de +17% à +22% selon les régions. Par ailleurs, en termes de performance économique, l’étude apporte une vision nouvelle de la chaleur solaire.

 

Rentabilité aussi en rénovation

 

En considérant les coûts sur 20 ans, la chaleur solaire revient moins chère que les solutions traditionnelles, voire que d’autres solutions faisant appel à des énergies renouvelables. Elle se positionne donc comme la meilleure des énergies les plus rentables sur le long terme.  En comparaison avec d’autres solutions conventionnelles, le solaire s’affirme aussi comme la plus rentable du marché en rénovation, grâce notamment au soutien du Fonds chaleur.

 

Une étude I-Care & Consult démontre également que le solaire thermique s’impose aussi dans la durée, comme sur la compétitivité. Il semble que, dès à présent, cette solution est rentable grâce à la taxe carbone. En effet, sur 20 ans, en intégrant les coûts d’installation, d’exploitation et de maintenance, elle s’avère moins chère qu’une solution classique fonctionnant à 100 % au gaz ou au fioul.

 

« Si l’on veut développer le solaire au niveau du potentiel qu’il détient, les industriels doivent travailler sur plusieurs points, bien qu’ils soient arrivés à un optimum en termes de coûts de production », explique par ailleurs Yves Carl, directeur marketing de Viessmann et membre d’Uniclima. Ainsi, ils doivent donner une forme de garantie d’élimination des risques tant mécaniques que thermiques ».

 

Des efforts soutenus de la part des industriels

 

« Une telle garantie nécessite une politique de suivi instrumenté d‘une installation, le but de l’industriel étant de lever tout obstacle à l’exploitation et d’offrir aux opérateurs la possibilité du meilleur fonctionnement possible ». C’est ainsi que Viessmann, qui sera sans doute suivi de ses confrères sur ce point, a mis au point à destination des exploitants, une solution permettant de détecter toute anomalie à distance et de simplifier la maintenance grâce à la connectivité.

 

« Sur un parc de 50 logements, par exemple, poursuit Yves Carl, nous mettons à disposition des exploitants un équipement, un logiciel adapté et un protocole leur permettant un suivi précis de leur installation, moyennant un abonnement de 10 à 20 €/mois ». Cette offre, pour l’heure à l’échelle de test, devrait arriver officiellement sur le marché d’ici la fin 2018.

 

Des outils pour un meilleur accompagnement

 

Enfin, afin d’aider simplifier la mise en œuvre des installations, la plateforme collaborative Socol  accompagne les projets qui intègrent le solaire thermique, en mettant gratuitement à la disposition des professionnels et des porteurs de projets, une série d’outils méthodologiques et techniques, accessibles en libre-service sur  le site www.solaire-collectif.fr .

 

Par ailleurs, deux brochures éditées par la filière solaire thermique, aujourd’hui parues,  font le point sur les atouts et les solutions de cette filière. Intitulées « solaire thermique, la nouvelle dynamique », elles visent l’une le neuf, l’autre  la rénovation et viennent compléter de  nouveaux outils d’aide aux projets (logiciel de dimensionnement, schémathèque, documents types pour la mise en service dynamique ou la maintenance).

 

*programmation pluriannuelle de l'énergie

 


Source : batirama.com / Michèle Fourret

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