"J'ai le regret de vous annoncer le décès de M. Ramery", a déclaré Véronique Rétaux, en charge de la communication du groupe."Les valeurs de Michel, son honnêteté, sa détermination, son exigence et sa curiosité ont influencé toutes les personnes qui ont eu la chance de le rencontrer.
Tous les employés du groupe Ramery regrettent profondément sa disparition et s'associent à la douleur de sa famille et de ses proches", peut-on lire dans un communiqué du groupe envoyé à la presse.
Après avoir lancé son entreprise agricole en 1972, il avait choisi de se lancer dans le Bâtiment et les travaux publics en 1980 : il développe son entreprise par l’intégration de nombreuses entreprises locales indépendantes. En 2000, il complète ses activités avec l’environnement.
En 2005, il s’appuie sur les compétences de Philippe Beauchamps. L’association des deux hommes permet à l’entreprise de croître à un rythme soutenu : elle acquiert 8 sociétés de second oeuvre en 2007, et crée en 2008 sa filiale de promotion immobilière et aménagement foncier avec pour objectif de proposer une offre globale au client.
Depuis, cette stratégie est portée par les cinq filiales du groupe dont le siège est à Erquinghem-Lys (Nord). L'entreprise emploie près de 3.000 personnes en France. Ce fils cadet de paysans picards avait souhaité à partir de 2013 laisser sa marque dans l'agriculture en promouvant le modèle de la ferme dite des "1.000 vaches" située à Drucat dans la Somme.
A cheval sur deux communes de la périphérie d'Abbeville (Somme), Buigny-Saint-Maclou et Drucat-Le Plessiel, le projet de ferme laitière de la "Société civile d'exploitation agricole Côte de la justice" reste très controversé car il frappe par ses dimensions sans précédent en France, ses opposants critiquant le fort impact sur l'envrionnement.
Il a été financé pour plus de 11 millions d'euros par M. Ramery, "convaincu que ce modèle novateur apporte une solution pérenne à une filière laitière en grande difficulté", explique le communiqué diffusé vendredi soir.