Coopérative d’achats : l’insolente santé de l’Orcab

Coopérative d’achats : l’insolente santé de l’Orcab

L’Organisation des Coopératives d’achats des Artisans du Bâtiment, regroupant 49 négoces, affiche des résultats à contre courant de ceux des grandes enseignes nationales.




Si les temps sont durs pour les artisans du bâtiment, ils le sont tout autant pour les négociants qui les approvisionnent. L’Orcab fait pourtant figure d'exception. Cette Organisation des coopératives d’achats des artisans du bâtiment, fondée il y a vingt-quatre ans, et qui fêtera ses 25 ans lors du salon Orcab à Nantes les 12 et 13 mars 2015, affiche pour l'exercice 2013 une croissance de 3,5%, à 719 millions d'euros de chiffre d'affaires, et fin août 2014, elle atteignait encore les +2%.

 

49 coopératives stockistes en France

 

Ces chiffres correspondent au cumul des 49 coopératives stockistes réparties dans toute la France et qui composent l'Orcab. Ces coopératives comptent elles-mêmes 6 600 entreprises artisanales adhérentes, lesquelles font travailler 30 000 personnes et plus de 5 000 apprentis.

 

«Nous sommes un acteur reconnu et incontournable du paysage de la distribution française», reconnaît Denis Schoumacher, directeur général de l’Orcab. «Nous continuons de nous déployer, de nous développer, nous avons beaucoup de demandes de la part des artisans qui ont du mal à s'y retrouver dans le fonctionnement actuel du négoce, notamment du négoce national», continue-t-il.

 

4e acteur sur les produits bois

 

La performance de l’Orcab s’inscrit sur l’ensemble des secteurs couverts par l’activité des 49 coopératives. Ainsi, pour 2013, l’activité bois-menuiserie-agencement, qui représente 50% du CA du groupement, progresse de 4%. Les produits plomberie-sanitaire-chauffage-électricité réalisent +3% pour une contribution de 45% au CA, et le gros œuvre affiche un résultat quasi étale à -1%.

 

«L’Orcab est 4ème en part de marché national sur les produits du bois, et 6ème sur les produits sanitaire-chauffage», précise Denis Schoumacher. Aujourd’hui, l’Orcab détient 2 plateformes nationales, l’une à Rocheservière en Vendée (voir encadré) et la seconde à Corbas près de Lyon créé en 2013.

 

Quinze nouvelles coopératives à l’horizon 2020

 

Quels sont les objectifs de l’Orcab pour les années à venir ? « Nous n’avons pas de plan de développement prédéfini, confie Denis Schoumacher. Nous évoluons en fonction des demandes des artisans. Nous ouvrons environ deux coopératives par an. Pour 2014, le CA de l’Orcab reste orienté à la hausse, progressant au global de +3% en cumul à fin juin, en positif dans toutes les activités.

 

Trois projets de création de coopératives sont par ailleurs actuellement à l’étude, en proximité locale avec des entreprises artisanales qui souhaitent trouver un nouveau relais de croissance par ce type d’organisation achat et logistique, et en appui des chambres des métiers et des organisations professionnelles. A l'horizon de 2020, nous aurons peut-être une quinzaine de coopératives de plus. »

 


Source : batirama.com / A. Moutarlier

 

 Légende : Denis Schoumacher (au centre) directeur général de l’Orcab qui affiche toujours une activité en croissance malgré la conjoncture.

 

Encadré

Rocheservière : un investissement de 3M€

Depuis le mois d’octobre 2014, le site de Rocheservière, créé en 2006, a augmenté sa surface pour atteindre un total de 12 500 m2. « Nous avons agrandi la plate-forme de Rocheservière, située près de la Roche-sur-Yon, de 5000 m2, soit 2000 m2 dédiés à la réception, préparation des commandes, expéditions, avec un double accès et un nouveau plan de circulation ; et de 3000 m2 que nous réservons pour le stockage afin d’élargir les références que nous proposons.

 

A ce jour, nous détenons 2800 références et nous avons 113 fournisseurs référencés », détaille Denis Schoumacher. Cet agrandissement, qui représente un investissement de 3 millions d’euros, permet à l’organisation de développer les produits du second œuvre technique (bois de construction et d’agencement, meubles, sanitaire-chauffage, plomberie, outillage et fournitures générales), qui représente une large majorité de l’activité et qu’elle souhaite encore renforcer.



 

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