Les agents immobiliers Nantais contre le projet de loi Duflot

Les agents immobiliers Nantais contre le projet de loi Duflot

Une soixantaine d’agents immobiliers nantais se sont regroupés devant la mairie pour s’opposer à plusieurs mesures du projet de loi Duflot sur le logement.




« Si la loi passe, c’est clair, j’arrête la location ». Pascal Fouchault, agent immobilier et expert en évaluation d’immeuble à Nantes ne décolère pas. Bien que la location ne représente que 13% de son chiffre d’affaires, il s’oppose aux mesures que souhaite prendre la Ministre Cécile Duflot.

 

Avec une soixantaine de confrères et consoeurs, il a participé au rassemblement silencieux organisé devant la mairie de Nantes mardi matin. Une première pour ces agents immobiliers indépendants pour la plupart, dont le mouvement n’a été soutenu par aucune organisation professionnelle du secteur.

 

« Nous avons organisé cette action alors que nous discutions avec des propriétaires bailleurs qui nous faisaient part de leurs craintes concernant ce projet, confie Olivier Lévêque, professionnel nantais de l’immobilier, à l’origine de ce mouvement de grogne

 

Suppression des frais d’agence pour les locataires

 

Au cœur de la grogne des agents immobiliers nantais, cette réforme qui veut mettre fin au paiement systématique des frais équivalents à un mois de loyer par les locataires ayant recours à une agence immobilière. De plus, seules la réalisation de l'état des lieux et la rédaction du bail pourront continuer à être facturées en partie au locataire, et le montant en sera plafonné par décret.

 

« Avec le développement des sites d’annonces sur internet et de mises en relation directes entre les locataires et les propriétaires, les personnes à la recherche d’un logement à louer ne sont pas obligées de passer par une agence.

 

De même pour les propriétaires. S’ils viennent chez un agent immobilier, c’est qu’ils attendent un service que nous sommes en mesure de leur fournir. Et ce service à un coût, sachant que le montant de nos honoraire est clairement affiché sur nos vitrines, estime Pascal Fouchault. Si le locataire ne paie plus de frais d’agence, c’est le propriétaire qui va payer en totalité… ».

 

Fonds de garantie

 

Le plafonnement des frais d’état des lieux et de rédaction du bail par décret fait aussi bondir les professionnels du secteur. « Mme Duflot estime que l’état des lieux d’une maison ne coûte pas plus cher que celui d’un studio… c’est faux ! Il y a plus de surface donc cela prend plus de temps. »

 

Quant à la création d’un fonds de garantie contre les impayés et les éventuelles dégradations de logements visant à sécuriser les propriétaires, ses modalités restent floues. « Qui va financer ce fonds ? », s’inquiètent les agents immobiliers nantais qui craignent la mise en place d’une taxe affectée payée par les propriétaires eux-mêmes.

 

« Ajoutez à cela le plafonnement des loyers et la loi qui vise à fluidifier le marché et à libérer plus de logements va avoir l’effet inverse, estime Pascal Fouchault. A terme, toutes ces mesures freineront la mise sur le marché des biens en location. »

 

Source : batirama.com / Céline Jappé

 

 

 



 

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