Altarea a pâti de la crise de l'immobilier neuf

Altarea, le deuxième promoteur immobilier français souffre de la crise immobilière dans le neuf. © Freepik

Le deuxième promoteur immobilier français, Altarea, a souffert du coup d'arrêt dans la construction neuve en 2023, affichant un résultat net récurrent en baisse de 63 % à 101,2 millions d'euros.




Selon un communiqué publié ce mardi 27 février, le deuxième promoteur immobilier français, Altarea, a souffert du coup d'arrêt dans la construction neuve en 2023, affichant un résultat net récurrent, son indicateur de référence, en baisse de 63 % à 101,2 millions d'euros.

 

 


Une baisse "assumée"

La baisse du résultat net récurrent (FFO) est "assumée", veut rassurer Alain Taravella, à la tête du groupe, qui table sur un retour à la croissance en 2024, sans cependant donner d'objectif chiffré.

Comme les autres promoteurs, le groupe Altarea subit de plein fouet la crise de l'immobilier neuf, tiraillé entre des coûts de construction qui ont grimpé et une demande en berne sous l'effet de la remontée des taux d'intérêt. Au cours de l'année, le groupe a préféré décider de renoncer à certaines acquisitions de terrains à bâtir afin de se concentrer sur les opérations les plus rentables, comme de revoir à la baisse la valeur de certains de ses actifs, ce qui explique en partie la chute de son bénéfice.


"Nous avons préféré ne pas acheter des terrains plutôt que des terrains qui allaient entraîner des pertes dans le futur", a justifié mardi auprès de l'AFP le président du groupe, Alain Taravella. "Nous, nous osons dire que nous sommes en crise, nous osons dire que les prix étaient élevés, et que peut-être ils vont encore baisser." Alain Taravella ajoute encore : "On fait des appartements plus petits, plus compacts, qui remplissent quand même leur fonction, on se sert sur des zones où on peut avoir le PTZ, la TVA à 5,5 %".
Sa branche immobilier de bureaux accuse également le coup, faute de nouveaux grands projets lancés, dans un contexte plombé par la crise.

 

Alain Taravella, président du groupe Altarea. © Altarea

 

 

Financer la diversification

Les liquidités dégagées par ces économies devraient permettre de faire face à ses échéances de dettes, mais également rendre possible un financement de la diversification du groupe, que ce soit dans les data centers, les parcs photovoltaïques ou encore les fonds d'investissement immobiliers. Le groupe propose une réduction de la voilure sur les dividendes en proposant à ses actionnaires un versement de 8 euros par action, contre 10 euros en 2022.


Seuls chiffres en hausse et meilleurs qu'espérés, ceux de l'activité de foncière commerciale du groupe, qui loue des centres et espaces commerciaux, avec des revenus locatifs en hausse de 5,8 % à 204,8 millions d'euros.


Pour les quatre ans à venir, Altarea table sur un FFO supérieur à 300 millions d'euros.

 



Source : batirama.com / AFP / Laure Pophillat

L'auteur de cet article

photo auteur Laure Pophillat
Laure Pophillat est rédactrice web polyvalente depuis plusieurs années. Curieuse, éclectique et investigatrice, tous les thèmes pertinents (et donc passionnants) l’intéressent ! Pour Bâtirama, elle rédige avec bonheur sur un large spectre de sujets couvrant l’entièreté de la filière BTP (actualités, conjoncture, réformes, innovations, etc.). Elle apprécie notamment réaliser des portraits de femmes et d’hommes engagés, inspirés et inspirants, dans un environnement, celui du BTP, toujours en mouvement.
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