Après une année 2020 « extraordinaire », NGE dévoile son plan d’actions

Après une année 2020 « extraordinaire », NGE dévoile son plan d’actions

NGE, le 4e groupe français du BTP dévoile, après « une année 2020 extraordinaire », un plan d’actions 2021-2025 ambitieux en France et à l’international.




Légende : NGE fait valoir la progression de sa rentabilité avec une marge Ebitda de 7,3 % en 2020. Le groupe précise que le taux de croissance de cet indicateur est de 9 % sur les 4 dernières années. Et la trésorerie du groupe a pu se maintenir grâce à la maitrise de son endettement (228 millions d’euros) et la relance de ses factures clients suivie à distance, notamment lors du début de la crise Covid en France.

 

NGE, 4e groupe français du BTP a surmonté, selon ses dirigeants la crise de manière exceptionnelle, avec une année record en exploitation. Avec un chiffre d’affaires de 2,402 milliards d’euros en 2020 (versus 2,597 milliards), le groupe actif en France et à l’international avec ses 7 métiers*, enregistre un volume d’activité en baisse de seulement 3,8 %, après une année de crise sanitaire et économique inédite.

 

Les dirigeants de NGE rappellent que l’entreprise a immédiatement stoppé ses chantiers, dès l’annonce du premier confinement, en mars 2020, et ce, pendant un mois et demi. Et dès la mi-mai, 100 % des chantiers ont pu redémarrer. Si, par mesure de précaution, le groupe a bel et fait une demande de PGE (prêt garantie par l’Etat) de 200 millions d’euros, il ne l’a pas utilisé et s’apprête à le rembourser.

 

Pourquoi ces bons résultats, « meilleurs que ceux des concurrents » ? Le président Antoine Metzger répond que la mobilisation intense des équipes a fait la différence. « Nous nous sommes battus pour faire mieux que nos camarades en parfaite harmonie avec les collaborateurs. Ce ne sont pas nos clients qui nous ont permis de faire mieux mais bien l’esprit d’équipe de nos collaborateurs sur le terrain », insiste-t-il.

 

 

Jean-Sébastien Leoni (Directeur général adjoint en charge des finances et de la RSE), Antoine Metzger (Président), Jean Bernadet (Directeur général) ©Jean-Marie Huron-NGE

 

Un taux de croissance moyen de 9 %

 

De fait NGE indique qu’il bénéficie d’une croissance régulière et supérieure au marché. « Notre taux de croissance moyen de 9 % illustre la force de notre modèle » souligne Antoine Metzger. Un modèle qui s’appuie sur une implantation en régions (100 implantations) et un recrutement permanent (avec des sessions de formation et un CFA NGE dédié aux métiers de coffreurs-bancheurs avec un diplôme d’état)

 

Parmi les chantiers et opérations emblématiques de l’année 2020, le groupe mentionne les appels d’offres remportés pour le réseau de transport du Charles de Gaulle Express, la création de NGE Connect, la poursuite des travaux d’infrastructure du Grand Paris express (Percement de la ligne 14), ou les travaux de consolidation dans la vallée de la Roya, victime d’inondations dramatiques.

 

S’y ajoutent également de nombreux chantiers ferroviaires, pour le compte de la SNCF en France, sans oublier les contrats signés à l’étranger dans ce secteur. Une activité réalisée avec 13 000 collaborateurs au total (soit 3763 recrutements et 561 alternants) et une moyenne de 10 millions d’euros de production par jour ouvré.

 

Un business plan d’ici à 2025 et 4 lignes directrices

 

Le groupe fait état d’un carnet de commande de près de 4 milliards d’euros pour 2021 dont 80 % étaient confirmés en janvier dernier. Des commandes qui couvrent toutes les activités du groupe, dans toutes les régions et à l’international (11 % du CA).

 

Pour orienter ces activités à venir, la société a défini un Business plan couvrant la période 2021-2025. Elle a ainsi retenu 4 lignes directrices fortes qui lui permettront de devenir un Major du BTP en France et à l’international d’ici quelques années.

 

Première ligne directrice : accélérer les financements de projets d’infrastructures en France ou à l’international, en multipliant par quatre l’investissement des dernières années. Ces projets concernent le domaine des réseaux ferrés (12,4 milliards d’euros), les routes et autoroutes (6,4 Md€), la fibre optique en plein développement (5,4 Md€) et l’énergie (1 Md€). Nouveau outils contractuels privilégiés : les PPP (Partenariats privés publics), les Semop (Société d’économie mixte à opération unique) et la DSP (Délégation de service public).

 

"On ne peut pas rester figé dans un monde avec des donneurs d’ordre publics et des entreprises exécutantes au-delà de tous les dogmatismes",  remarque Antoine Metzer au sujet des partenariats PPP, Semop et DSP. « Avec ces nouvelles formes contractuelles, il y a un partage de gouvernance et de gain et tout le monde y gagne »

 

Développer les grands projets internationaux

 

La seconde ligne du plan s'appuie sur le développement des grands projets nationaux et internationaux, dans l’objectif de conforter la place de major de NGE en France et multiplier par deux la présence internationale, d’ici 2025," notamment au Canada".

 

La société présente dans 14 pays espère y exercer une activité récurrente sur des projets financés ou des projets dits fixes (50 %). Marché visé à l’international : celui du haut débit avec la fibre, prochainement en Allemagne et en Suisse puisque la France bénéficie d’une expérience acquise en ce domaine.

 

Davantage de diversification sur la palette de métiers exercés

 

La troisième ligne directrice du plan vise à diversifier les activités du groupe. Il s’agit de mailler plus étroitement le territoire français en région, mais aussi d’élargir la palette de métiers exercés par le groupe. « Nous ne sommes pas mâtures sur tous les métiers dans toutes les régions, notamment dans le déploiement de l’électricité qui doit évoluer (+ 91 % de progression visé d’ici à 2025) » soulignent les dirigeants du groupe.

 

Autres « métiers » que le groupe veut développer : la route (avec une progression de 43 %), le génie civil (+ 30 %), les canalisations-réseaux (+ 19 %), les terrassements et VRD (+ 15%). « Il s’agit de développer une offre unique multimétiers pour nos clients » souligne Jean Bernadet, directeur général.

 

La quatrième ligne directrice repose sur le renforcement des synergies, « facteur clé de succès de NGE ».

 

 

 

Le groupe s’intéresse aux smart cities et veut connecter les collectivités de taille moyenne (10 à 50 000 habitants) pour différents usages déterminés par les clients

 

Un chiffre d’affaires de 3,5 milliards d’euros visé en 2025

 

Objectif du groupe avec ce plan : réaliser un chiffre d’affaires de 3,515 milliards d’euros en 2025, soit 1,100 milliard de plus qu’en 2020 (+ 8 % de croissance annuelle). Un objectif qui suppose d’intensifier les recrutements (4000 par an pour arriver à 20 000 collaborateurs), « quitte à se battre tous les jours sur ce front »

 

Ce plan s’accompagne également d’une réduction de 4 % par an des émissions de Gaz à effet de serre. Pour y parvenir, le groupe a l’intention notamment de développer les plateformes de recyclage et de valorisations de matériaux (15 aujourd’hui) qui évitent le gaspillage des ressources inutilisées et limitent les transports de matériaux.

 

La transition écologique est d’ailleurs au cœur de ce business plan puisque NGE a prévu le développement de nouveaux métiers en lien avec cet impératif. Le groupe vise notamment les secteurs des espaces verts, la dépollution et la déconstruction, les travaux fluviaux maritimes et les projets hydrogène -pas encore dévoilés-.

 

En ce qui concerne notamment les métiers du paysage, l’électricité et la déconstruction, le groupe envisage de recourir à la croissance externe sur les 5 ans à venir afin de bénéficier d’un accélérateur.

 

Une « petite » équipe de R&D associée aux directions techniques et scientifiques mais aussi aux techniciens de spécialités du groupe réfléchit d’ailleurs aujourd’hui à ces nouvelles orientations et opportunités, indiquent les responsables.

 

Bref, optimisme et investissement sont (et seront) les deux leviers du groupe pour parvenir à ces objectifs. NGE prévoit en effet d’investir (dans du matériel, des concessions, en croissance externe et en capital) près de 1,2 milliard d’euros. « Mais le plus cher sera celui fait dans les compétences de demain » conclut le président.

 

*VRD, Canalisations et réseaux, génie civil, route et équipements de la route, travaux de géotechniques et de sécurisation, travaux ferroviaires, bâtiment.




Source : batirama.com/ Fabienne Leroy

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