BIM et LEAN, les deux nouveaux univers de services de Placo Saint-Gobain

BIM et LEAN, les deux nouveaux univers de services de Placo Saint-Gobain

Pour dépasser la banalisation des plaques de plâtre, Placo propose un ensemble de nouveaux services aux plaquistes pour conduire leurs projets de façon autonome.




Il est difficile de différencier entre elles deux plaques de plâtres issues de fabricants différents. L’innovation peut créer une différence, comme l’introduction de la plaque extra-solide Habito de Placo en 2018. Mais, pour l’essentiel, la lutte commerciale entre les industriels se déplace, au-delà de la plaque de plâtre, vers tous les services qui peuvent l’accompagner.

 

Placo l’a bien compris et proposera dès le mois d’avril 2019 toute une offre de nouveaux services que l’on peut regrouper sous deux ombrelles : le BIM et le LEAN. Le BIM, tout le monde sait ce que c’est désormais, mais rappelons les bases tout de même. Tout commence avec une conception 3D, dite maquette numérique.

 

Le BIM, c’est pas toujours simple

 

Cette maquette numérique est en réalité une base de données, puisque dans un logiciel de conception comme Revit Archicads ou AllPlan, chaque ouvrage devient intelligent : une porte sait qu’elle est une porte, qu’elle se trouve dans un mur, qu’elle monte jusqu’au plafond ou pas. Bref, la porte est dans un environnement et l’objet informatique porte est conscient de cet environnement. Ensuite, chaque ouvrage et composant de l’ouvrage peut être enrichi de propriétés.

 

Dans le cas de notre porte, elle possède des dimensions géométriques, des propriétés coupe-feu, acoustiques et thermiques. Elle possède éventuellement des propriétés anti-infraction. La porte est un ensemble. Les composants de cet ensemble - les paumelles, les poignées de porte, la vitre encastrée dans la porte, la serrure, etc. - possèdent eux-aussi diverses propriétés qui peuvent toutes figurer dans la base de données que constitue la maquette numérique. On sait aussi qui a fourni la porte, quelle est sa marque et son modèle précis, ainsi que ceux de ses composants.

 

La maquette numérique peut indiquer quelle entreprise a posé la porte et à quelle date, voire préciser la nécessité d’une maintenance périodique de la porte et indiquer sa fréquence. Si l’on dispose de cette masse de données associées à la porte et à tous les autres ouvrages et composants qui constitue la maquette numérique du bâtiment, toutes sortes d’analyses et d’actions sont possible, depuis la conception jusqu’à la déconstruction du bâtiment, en passant par sa construction et sa maintenance.

 

Chacun des participants à l’acte de construire, d’exploiter le bâtiment, aura renseigné la maquette numérique. Ce qui impose un degré de collaboration poussé qu’on ne rencontre pas toujours sur les chantiers.

 

 

 

Pour permettre aux plaquistes d’aborder le BIM à leur rythme, Placo a développé une série d’outils progressifs qui, au début et jusqu’au DOE, ne demandent pas une grande familiarité avec les concepts et les usages du BIM. ©PP

 

Faciliter l’accès au BIM

 

Mais manipuler ces masses de données requiert des logiciels coûteux – un abonnement annuel à une seule licence Revit coûte 3 018 €, par exemple – et complexes. Apprendre à utiliser Revit ou Archicad nécessite des semaines de formation. En plus, c’est comme une langue étrangère : si on ne la parle plus pendant quelques mois, on la perd et il faut à nouveau un temps d’apprentissage pour reparler correctement.

 

Manipuler les masses de données BIM d’un bâtiment n’a pas non plus de sens pour toutes les entreprises. L’architecte et l’entreprise générale doivent tout maîtriser. Mais le plaquiste n’est pas intéressé par le système de climatisation, par la plomberie ou par la structure béton et son ferraillage. Ce qu’il veut, c’est tirer le meilleur parti possible du BIM pour son activité et les ouvrages – cloisons, doublage, etc. – dont il a la charge.

 

C’est là que le fabricant intervient, dans la facilitation et la simplification de l’accès au BIM pour les plaquistes, quelle que soit la taille de l’entreprise, grâce à une série d’offres de services. Pour commercer, Placo propose une visionneuse de maquette BIM. C’est un logiciel en ligne, accessible depuis l’espace MyPlaco. Il ne permet pas de dessiner des ouvrages, mais de lire et afficher n’importe quel fichier 3D au format .IFC (Industry Foundation Classes).

 

Le format .IFC est un format d’échange universel entres les différents softs de conception architecturale. Revit n’est pas capable de lire un fichier Archicad natif et inversement, mais tous deux savent exporter et lire du .IFC. La visionneuse BIM est capable d’isoler une cloison, de sélectionner toutes les cloisons d’un étage, de constituer les ensembles de cloisons souhaité par le plaquiste et d’afficher toutes les propriétés de ces ouvrages.

 

L’étape du DAO en BIM

 

Dès à présent, un nombre croissant de chantiers, les plus grands pour l’instant, exigent un DAO (Dossier d’Appel d’Offres) constitué à partir d’une maquette BIM. En 2022, en principe, toutes les chantiers publics de plus de 50 millions d’Euros seront intégralement BIMisés. Pour les plaquistes, il faut absolument monter dans le train du BIM pour ne pas être exclus d’un nombre croissant d’affaires.

 

Le second service du fabricant permet au plaquiste d’accéder au DAO BIM. Reprenons : le premier service est une visionneuse BIM en ligne qui importe des maquettes numériques au format .IFC. Si les concepteurs ne fournissent de fichier au format .IFC, Placo prend la maquette numérique que lui transmet le plaquiste et la transforme en .IFC. Ensuite, la visionneuse extrait de cette maquette un métré et un quantitatif détaillés, les transforme en produits (plaques, ossatures, etc.) avec leurs référence précises pour réaliser les ouvrages conçus par les architectes et les BE.

 

Le fabricant propose aussi un grand nombre d’objets BIM – géométrie 3D et propriétés associées – correspondant à ses propres produits. La visionneuse BIM  sert enfin à placer sur la maquette 3D de l’opération, les divers objets BIM dans chacun des ouvrages. Le plaquiste peut le faire lui-même, ouvrage par ouvrage, ou bien demander à la visionneuse de s’en charger automatiquement, quitte à vérifier ensuite ce qu’elle a proposé.

 

Dans tous les cas, le plaquiste pourra renvoyer son offre de prix, accompagné d’un quantitatif et d’un métré détaillés sur tableur et, surtout, d’une maquette numérique 3D, parfaitement renseignée que les concepteurs du bâtiment pourront importer dans leur maquette de travail. Bref, il aura fait du BIM sans avoir eu besoin d’un apprentissage poussé et sans se ruiner en softs.

 

 

 

Pour la rénovation lourde, le scan 3D permet, vite et de manière fiable, de constituer une maquette 3D de l’existant. Le scan 3D est l’un des nouveaux services proposés. ©PP

 

 

Du DAE au DOE

 

Si l’entreprise est retenue, l’assistance technique Placo l’accompagnera dans la constitution de son DAE (Dossier avant Exécution) toujours en BIM. La réalité des projets est en effet que la conception peut changer 20 fois avant le démarrage des travaux. Le fabricant assiste dans la mise à jour de la maquette en fonction des modifications reçues autant de fois que nécessaire. P

 

uis accompagne l’entreprise jusqu’à la création de son dossier technique complet : PV de tenue au feu de toutes les plaques retenues, leurs FDES (Fiches de Déclaration Environnementale et Sanitaire), les certificats Acermi pour les doublages et les isolants, les rapports acoustiques. Bref toutes les pièces administratives que le plaquiste doit fournir avec son dossier technique.

 

Les services proposés  vont jusqu’à la constitution du DOE (Dossier d’Ouvrage Exécuté) numérique. Cela consiste à réintégrer dans la maquette les derniers plans d’exécution pour remettre au Maître d’Ouvrage un DOE fidèle à la réalité bâtie. Il servira de point de départ aux exploitants du bâtiment. Le fabricant propose en plus une série d’autres services : transcription de plans 2D en maquette 3D, scan 3D d’une structure de bâtiment existante en cas de rénovation lourde ou bien pour réconcilier la réalité et une maquette nuérique non-remise à jour par l’entreprise de gros-œuvre, …

 

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le BIM et approfondir la question, l'industriel  propose un module de e-learning, accessible en ligne gratuitement. Toutes ces prestations ne sont pas encore chiffrées. Certaines seront gratuites, d’autres payantes. Placo a promis de publier ses prix d’ici quelques semaines.

 

 

 

Traditionnellement, on livre sur chantier des palettes entières de plaques homogènes. L’idée du « LEAN by Placo » consiste à proposer 5 niveaux d’intelligence à ces livraisons, allant jusqu’à la palette destinée à un local précis, contenant tous les accessoires nécessaires et les plaques prédécoupées. ©PP

 

Et le LEAN ?

 

LEAN, en anglais, veut dire mince et par extension « affûté ». Le monde du bâtiment n’a que ce mot à la bouche depuis des mois : il faut faire du LEAN et c’est vertueux. Examinons les propositions « Lean by Placo ». Imaginons un chantier répétitif, un hôtel, par exemple, ou une résidence étudiante. On y trouve éventuellement un grand nombre de chambres, mais seulement d’une à trois configurations différentes.

 

Dans chaque chambre, il faudra pourtant poser plusieurs plaques et des systèmes de cloisonnement différents : l’un pour l’espace douche, un autre pour constituer la salle de bain, un troisième pour les cloisons séparatives entre deux chambres, etc. Toutes ces plaques recevront largement les mêmes découpes d’une chambre à l’autre, puisque la géométrie des chambres est similaire.

 

L’offre LEAN by Placo consiste, à partir du BIM, de plans 2D ou d’un descriptif et d’un quantitatif remis par le plaquiste, à constituer pour chaque chambre un palette précise, repérée, qui rassemble toutes les plaques et accessoires nécessaires pour équiper la chambre 25, par exemple. Les plaques sont prédécoupées en usine. Plaques et accessoires sont disposées sur la palette dans l’ordre que l’entreprise a déterminé pour leur mise en œuvre.

 

De point de vue logistique, la livraison de ces palettes est échelonnée en fonction de l’avancée du chantier. Pour le personnel de l’entreprise, cela se traduit par moins d’allées et venues, moins de manutention, moins, voire plus du tout, de découpe sur chantier, soit au bout du compte moins de pénibilité, une meilleure productivité et moins de déchets.

 

Placo découpe son offre LEAN en 5 niveaux. Le LEAN 1 consiste à livrer les palettes au plus près de la mise en œuvre des produits, y compris dans les étages, mais sans optimisation de leur contenu. Le LEAN 2 ajoute le « Smart Kitting », c’est-à-dire la constitution de chaque pallette avec juste les plaques et accessoires nécessaires pour une pièce précise.

 

Le LEAN 3 ajoute la prédécoupe des plaques et ossatures en hauteur. Le LEAN 4 apporte la prédécoupe en largeur. Le LEAN 5 complète tout ça par un Big Bag destiné aux déchets de plâtre. Il n’était pas encore très clair si c’est le plaquiste ou Placo qui se charge de l’enlèvement de ces Big Bags et de la récupération des palettes bois. Comme pour le BIM, l’offre LEAN est encore en phase de test. Elle ne sera pas gratuite non-plus et nous attendons les tarifs d’ici quelques semaines.

 

 

 

Plus un bâtiment présente des locaux répétitifs, contenant des natures de plaques différentes, plus la démarche LEAN by Placo constitue un atout pour les plaquistes. ©PP

 



Source : batirama.com / Pascal Poggi

L'auteur de cet article

photo auteur Pascal Poggi
Pascal Poggi, né en octobre 1956, est un ancien élève de l’ESSEC. Il a commencé sa carrière en vendant du gaz et de l’électricité dans un centre Edf-Gdf dans le sud de l’Île-de-France, a travaillé au marketing de Gaz de France, et a géré quelques années une entreprise de communication technique. Depuis trente ans, il écrit des articles dans la presse technique bâtiment. Il traite de tout le bâtiment, en construction neuve comme en rénovation, depuis les fondations jusqu’à la couverture, avec une prédilection pour les technologies de chauffage, de ventilation, de climatisation, les façades et les ouvrants, les protocoles de communication utilisés dans le bâtiment pour le pilotage des équipements – les nouveaux Matter et Thread, par exemple – et pour la production d’électricité photovoltaïque sur site.
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