Les exploitants ont prévenu tout le monde : la poursuite de la rénovation du (vieux) réseau de métro comme du RER parisiens va affecter les voyageurs toute l'année 2026.
Il n'y a pas que les chantiers du Grand Paris Express qui perturbent les déplacements du quotidien en Île-de-France : la poursuite de la rénovation du (vieux) réseau de métro et de RER va affecter les voyageurs toute l'année 2026, ainsi qu'ont prévenu les exploitants.
Des travaux à 3,8 milliards d'euros
"Des travaux importants sont prévus pour régénérer et moderniser le réseau de transport francilien à l'horizon 2030", qui est au deuxième rang des réseaux les plus denses du monde après Tokyo, et le quatrième par la taille, ainsi que l'a déclaré à la presse Grégoire de Lasteyrie, vice-président d'Île-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité organisatrice des transports dans la région capitale.
Ces travaux, dont beaucoup sont liés à l'adaptation des infrastructures pour l'arrivée progressive de nouveaux matériels roulants (comme le MF19 d'Alstom sur huit lignes de métro), s'élèvent à un total de 3,8 milliards d'euros en 2026, tel que l'a indiqué IDFM.
À quoi faut-il s'attendre ?
Parmi les perturbations les plus notables, on peut relever :
– la fermeture de la station Nation sur le RER A pendant deux mois d'été ;
– L'interruption de la ligne C entre Austerlitz et l'ouest de Paris du 15 juillet au 22 août ;
– Côté métro, toute la ligne 12, desservant les gares de Montparnasse et Saint-Lazare, sera fermée après 22 heures "deux à trois fois par semaine" durant six mois, de janvier à juin ;
– Mais aussi, les voyageurs empruntant la ligne 8 n'auront plus accès à la station République pendant neuf mois, du 22 juillet 2026 à avril 2027.
– Mais aussi le tramway, plus jeune, sera également impacté : la ligne T1, inaugurée en 1992, sera fermée entre Bobigny et Noisy-le-Sec du 1er juin au 31 août, et entre Asnières et la Courneuve du 13 juillet au 28 août.
Toute la ligne 12 du métro, desservant les gares de Montparnasse et Saint-Lazare, sera fermée durant six mois. © Laure Pophillat
Les alternatives
"Il y aura toujours des solutions alternatives", des bus de remplacement, "mis en place pour ceux qui auront besoin de se déplacer dans ces moments-là" a promis Grégoire de Lasteyrie, la RATP s'engageant de son côté à essayer de mieux coordonner les arrêts de ses bus de remplacement avec ceux de son réseau de bus normal, tandis que la SNCF va tâcher notamment d'améliorer "la signalétique".
Tous les exploitants soulignent la nécessité de ces travaux sur des infrastructures de transport de masse vieillissantes, afin d'une de les rendre plus fiables, d'autre part de permettre une augmentation des fréquences. Il est aussi devenu indispensable de s'adapter au changement climatique, avec l'installation de caténaires plus résilientes pour la SNCF et sécurisation des stations du RER C contre les inondations et crues de la Seine.
Source : batirama.com / AFP / Laure Pophillat / © Freepik