La start-up Heliosand veut vitrifier les déchets dangereux avec une loupe solaire géante

Heliosand propose de vitrifier les déchets, dont ceux contenant de l’amiante, pour les transformer en roches inoffensives et inertes qui deviennent une matière première décarbonée pour la fabrication de béton.

Créé en 2020 par trois associés passionnés par les technologies, Heliosand a déposé son premier brevet cette même année et réalisé ensuite cinq prototypes pour valider son procédé. En 2025, l’entreprise est portée par une équipe pluridisciplinaire, composée de quinze collaborateurs situés à Lyon, Grenoble et Marseille et soutenue par des industriels de renom tels que SIKA, EDF, Vinci et Bouygues.

 

Heliosand a breveté une technologie qui permet de concentrer l’énergie solaire sur une surface de 100 m2, soit dix fois plus que le précédent record mondial de surface de concentration. Les loupes d’Heliosand transforment la lumière solaire en chaleur pure, sans autre énergie – pas d’électricité – et avec un rendement maximal. Cette technologie exclusive de concentration des rayons, fait fondre les déchets en une lave neutralisant les pires polluants. © Heliosand

 

 

Un record de concentration solaire

Le procédé Heliosand produit de la roche utilisable en néo-béton écologique. Ce procédé à 4000 °C désintègre les polluants et transforme les résidus en matériaux utilisables dans la construction et les travaux publics.  En effet, le résultat remplace les trois ingrédients du béton classique – le ciment, le clinker et les granulats – par un matériau issu de déchets vitrifiés. C’est un exemple type d’économie circulaire.

La loupe concentratrice d’Heliosand est montée sur un tracker solaire de leur invention pour maximiser le rendement. Heliosand en est à son sixième prototype de concentrateur solaire à lentille de Fresnel. Cet appareil a produit une chaleur de 4000 °C. Cette technologie permet de traiter quatre types de matériaux : amiante, boues, déchets ultimes et résidus de bauxite comme les boues rouges. Sinon, ces déchets sont incinérés ou enfouis.

 

Plus de 20 études ont vérifié des matériaux en sortie, notamment ceux issus de déchets amiantés, et certifié l’absence de fibres d’amiante. © Heliosand

 

 

La vitrification transforme les fibres d’amiante en un matériau neutre et réutilisable dans la construction. © Heliosand

 

 

Levée de fonds auprès du public

Ce n’est pas la première fois que nous voyons la transformation de déchets d’amiante en matériau inerte utilisable en construction. En 2016, déjà, laboratoire Promes (Procédés, Matériaux et Énergie Solaire) de l’université de Perpignan transformait les déchets d'amiante en céramiques réfractaires pour le stockage de chaleur. Pour poursuivre son développement et construire son premier prototype capable de recycler 5 000 tonnes de déchets par an chez un client au second trimestre 2026, puis de construire 100 stations de recyclage mobiles à l’horizon 2035, Heliosand lance une levée de fonds directement auprès du public. Ouverte le 30 septembre 2025, cette souscription a pour objectif de collecter 500 000 € d’ici le 10 décembre sur les 1,5 M€ nécessaire à cet investissement. Voici le lien pour participer à cette levée de fonds .

 

Voici les trois fondateurs d’Heliosand : de gauche à droite, Geoffrey Marino CTO, Cécile Toussaient COO et Rafik Kheffache PDG. Il manque Maxime Brun d’Arre, CFO, quatrième dirigeant de l'entreprise. © Heliosand


Source : batirama.com / Pascal Poggi / © Heliosand

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