Toujours mobilisé afin d'améliorer les conditions de travail des professionnels du BTP, l’OPPBTP publie une nouvelle étude menée en collaboration avec des entreprises ainsi que les organisations professionnelles.
Toujours mobilisé pour améliorer les conditions de travail et aider les professionnels du BTP, l’OPPBTP publie une nouvelle étude menée en collaboration avec des entreprises de peinture, les Métiers de la peinture et de la décoration de la CAPEB, l’Union professionnelle des métiers de la finition de la FFB, et l’appui d’IRIS-ST.
Ce rapport met en avant les dispositifs d’assistance physique conçus pour les peintres, une profession particulièrement exposée aux troubles musculo-squelettiques (TMS), notamment lors des travaux bras levés tels que le ponçage, l’enduisage ou l’application de peinture au plafond et sur les parties hautes des murs.
Le rapport d'étude de l'OPPBTP (lien en fin d'article). © OPPBTP
Cartographie des situations de travail
L’étude a d’abord permis, en collaboration avec les professionnels :
– d’identifier les tâches les plus contraignantes pour les peintres, afin de sélectionner des équipements d’assistance physique à tester directement sur le terrain. Il s’agit des situations de travail de ponçage et d’application d’enduit et de peinture, en plafond ou en partie haute des murs. En effet, la réalisation de ces types de travaux nécessite des postures répétées "bras en hauteur" et des efforts, localisés au niveau des épaules comme de la région cervicale ;
– Et de sélectionner un éventail d’équipements avec l’objectif d’alléger la charge physique des professionnels et d’améliorer leurs conditions de travail : ponceuses girafe (avec ou sans système de dépression), rouleaux avec perche, pistolets de pulvérisation Airless, exosquelettes passifs d’assistance aux épaules pour les travaux "bras en hauteur", avec soutien cervical et exosquelette de soutien cervical dynamique seul.
Que montrent les résultats ?
Les expérimentations, réalisées sur chantiers, ont servi à évaluer, en conditions réelles, ces différentes solutions d’assistance. Les résultats montrent que :
– chacun des équipements choisis apporte des améliorations des conditions de réalisation des tâches pour lesquelles il a été testé. Les bénéfices sont variables d’une solution à l’autre, en diminuant la durée de la tâche donc la durée d’exposition aux contraintes, en réduisant les amplitudes posturales liées à l’exécution du travail, ou en apportant des améliorations selon ces deux axes ;
– Ensuite, l’intégration pérenne de ces équipements nécessite tout d’abord qu’ils soient utilisés pour des situations de travail et sur des chantiers pour lesquels ils sont adaptés. Elle requiert également une phase d’appropriation pour les compagnons.
Les avantages de chaque équipement, selon les situations de travail ciblées, sont présentés en détail dans ce rapport d’étude. Leurs limites d’utilisation sont également abordées afin d’apporter aux professionnels une réelle aide au choix dans leur démarche d’intégration de tels dispositifs.
L'exosquelette ExoActive EXO 18 HPC 4,0 I-Plus, de Festool. © Festool
Source : batirama.com / Laure Pophillat / © Freepik