Dans le BTP, seulement 2 % de femmes sont sur les chantiers

L’intégration des femmes dans les métiers du BTP représente un sujet récurrent pour Batirama, comme pour d'autres acteurs du BTP, dont Astrak, leader sur le marché des pièces pour les engins de terrassement.

L’intégration des femmes dans les métiers du Bâtiment représente un sujet récurrent pour Batirama, comme pour d'autres acteurs du BTP, ainsi que le montre un large spectre d'initiatives, d'articles et d'évènements, dont :

L'intégration des femmes dans les métiers du bâtiment : état des lieux ;

– Le projet Exception'ELLE : pour que les femmes dans le BTP ne soient plus une exception ! ;

– Ateliers "Exception’ELLE" : les Compagnons mettent les femmes à l’honneur ! ;

– Coup de projecteur sur Les Talentueuses du bâtiment, qui met les femmes à l'honneur.

 

C'est également un sujet pour Astrak, l'un des principaux fournisseurs de trains de roulement et de pièces d'usure, qui dévoile que les femmes sont encore trop souvent absentes des chantiers et du secteur de la construction par rapport aux hommes et développe des idées afin de mettre fin aux clichés de genre et accélérer la croissance du secteur.

Pour information, Astrak est un fournisseur leader sur le marché des pièces de rechange et d'usure pour les engins de terrassement qui, depuis plus de 18 ans, fabrique des produits dans des installations de production certifiées ISO 9001 et selon des procédures de qualité strictes. 

 

 

 

Entre 2 et 3 % de femmes sur les chantiers

En 2024, une étude de la FFB (Fédération Française du Bâtiment) révélait que les femmes représentaient 12 % des salariés du BTP. Parmi les entreprises interrogées dans le cadre de ladite étude, 94 % déclaraient employer au moins une femme dans des fonctions administratives et commerciales, 51 % dans des fonctions d’encadrement technique et 21 % dans des fonctions de production. Ce sont les PME (50 à 300 salariés) qui accueillaient le plus de femmes dans les fonctions de production, avec 66 % d’entre elles.

Leur représentation dans la filière BTP est toujours sujette à une disparité selon les métiers, mais également selon les âges : ainsi, par exemple, la féminisation du métier de conducteur de travaux bénéficie d'une progression significative ces dernières années (7 % sur les candidates de moins de 30 ans, contre 3 % pour l’ensemble).

Enfin, entre 2 et 3 % seulement de femmes sont sur les chantiers. L'évolution de ces chiffres sur les vingt dernières années révèle une progression, certes, mais lente et insuffisante. Ces derniers sont répartis comme suit : ensemble du secteur BTP en 2025 (12,9 %), métiers d’ouvriers de chantier (entre 2 et 3 %), maçonnerie (2 %), menuiserie / bois (22 %), peinture (20 %).

 

Les métiers les moins représentés sont la charpente (< 1 % de femmes) et la couverture (< 1 %). Ici, en photo, Kassandra Couet, jeune femme suivant un apprentissage en tant que couvreuse. C'est la seule femme de sa promotion (ici dans l’atelier de l’Éco-campus du bâtiment Grand Paris). © Ecocampus

 

 

 

Diversifier le secteur de la construction

Cristina Rivière, assistante de direction chez Astrak, partage ses idées sur la nécessité de diversifier le secteur de la construction via quatre points phares.

 

 

Intégrer dès le plus jeune âge une éducation inclusive du point de vue du genre

Cela commencerait par une déconstruction des stéréotypes dès l’école, où souvent les métiers du bâtiment sont présentés et perçus comme "masculins". Il serait judicieux d’introduire des représentations variées dans les manuels scolaires, les jeux éducatifs et les activités pédagogiques afin de montrer que les filles aussi peuvent être charpentières, maçonnes ou chefs de chantier.

Ensuite, pourquoi ne pas organiser des journées de sensibilisation dans les établissements scolaires ? En planifiant des ateliers, des rencontres avec des professionnelles du secteur ou encore des visites de chantiers pour éveiller la curiosité des jeunes filles et leur montrer que ces métiers leur sont accessibles.

Enfin, il s'agirait d'encourager les vocations techniques en promouvant les filières scientifiques et technologiques auprès des filles dès le collège et en mettant en avant des modèles féminins inspirants.

 

 

Proposer des formations et des apprentissages ciblés

En adaptant les contenus de formation, cela permetttrait d'offrir des modules qui tiennent compte des besoins spécifiques des femmes dans le secteur (sécurité, ergonomie, leadership, etc.).

Puis, mettre en place des programmes de mentorat, des bourses ou des stages réservés aux femmes faciliterait leur entrée dans le secteur et favoriserait l’accès à l’apprentissage.

Enfin, il faudrait encourager les reconversions professionnelles en valorisant des compétences comme la gestion de projet, la communication ou la précision technique, souvent sous-estimées mais primordiales dans le BTP, 

 

 

Créer des environnements de travail inclusifs

Aménager les espaces de travail permettrait de veiller à ce que les chantiers et bureaux soient adaptés à tous les genres (vestiaires séparés, équipements ergonomiques, etc.). Une formation des équipes à l’inclusion serait un moyen de sensibiliser les collaborateurs à la diversité, au respect et à la lutte contre les discriminations par des formations régulières.

Dans la même optique, favoriser une culture d’entreprise bienveillante serait de nature à encourager le dialogue, la transparence et la reconnaissance des talents, et ce quel que soit le genre.

 

 

Fixer des objectifs de diversité mesurables

En ce qui concerne les entreprises, il faudrait envisager de mettre en place des indicateurs de performance (en suivant, par exemple, le nombre de femmes recrutées, promues ou formées dans l’entreprise) puis rendre les objectifs publics en afficher clairement les engagements en matière de diversité et publiant des rapports annuels sur les progrès réalisés.

Enfin, il pourrait être envisagé l'intégration de ces objectifs dans les évaluations de performance des dirigeants et conditionner certaines aides ou subventions à l’atteinte de seuils de diversité.

 

 

 

La mixité au sein d’Astrak

 

Faire de la place à plus de femmes dans les métiers du BTP, en particulier là où elles sont les moins nombreuses, est un projet qui tient à cœur Astrak. Avec 26 % de main-d’œuvre féminine en France, Astrak est bien au-dessus de la moyenne du secteur en France. Il a, certes, encore du chemin à parcourir mais l’entreprise met toutes les chances de son côté.

"En tant que femme chez Astrak, je constate chaque jour à quel point la diversité fait la différence. La présence d'un plus grand nombre de femmes dans l'équipe apporte non seulement de nouvelles perspectives, mais crée également une culture plus forte et plus solidaire. Il est motivant de voir qu'Astrak incarne activement cette valeur et encourage les femmes à s'épanouir dans un secteur encore dominé par les hommes" a déclaré Cristina Rivière.

En reconnaissant et en exploitant le potentiel des femmes dans les métiers les moins féminisés, le BTP français ne se contentera pas de combler ses pénuries de main-d'œuvre, il se dotera d'une nouvelle énergie, d'une nouvelle créativité et d'une force renouvelée afin de construire l'avenir.



Source : batirama.com / Laure Pophillat / © kp yamu Jayanath / Pixabay

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