Les travaux de l'autoroute A69, arrêtés depuis près de quatre mois, reprennent au ralenti et sous surveillance policière, ainsi que l'ont constaté sur place des journalistes de l'AFP.
Dernièrement, des journalistes de l'AFP se sont rendus sur place et l'ont constaté : les travaux de l'autoroute A69, arrêtés depuis près de quatre mois, reprennent au ralenti et sous surveillance policière, des équipes d'ouvriers et des engins étant actifs en plusieurs endroits du chantier.
Gendarmerie et CRS surveillent le chantier
Ainsi, une équipe d'une dizaine d'ouvriers était, par exemple, en train de travailler autour d'un pont en construction à Saint-Germain-des-Prés (Tarn) et des pelleteuses remodelaient des fossés sur d'autres points du tracé.
Dans le même temps, de nombreux véhicules de gendarmerie et de CRS circulaient sur la route nationale qui serpente entre les morceaux de l'autoroute en construction ou étaient positionnés sur certains sites, où les engins de chantier stationnés étaient plus nombreux que quelques jours auparavant, du moins selon les constatations de l'AFP.
Une reprise progressive
Le 28 mai, la cour administrative d'appel de Toulouse a autorisé une reprise du chantier, interrompu par un jugement du tribunal administratif qui avait annulé fin février l'autorisation environnementale accordée à ce projet controversé d'autoroute entre Toulouse et Castres.
Dans la foulée de la décision des juges d'appel, Philippe Tabarot, le ministre des Transports, avait évoqué une reprise du chantier à la mi-juin, sans qu'elle soit véritablement perceptible jusque-là sur le terrain. Contacté par l'AFP, le ministère a confirmé en ce début de semaine une reprise effective depuis le 17 juin mais qui se fait progressivement. "Ça redémarre avec les mesures d'aménagement environnemental, notamment tout ce qui a trait à l'assainissement", a-t-on expliqué au ministère.
Contacté par l'AFP, Atosca, futur concessionnaire de l'autoroute et actuel maître d'œuvre des travaux, n'était pas joignable en début d'après-midi pour un point d'étape.
"Il nous faut le temps, maintenant, de nous remettre en marche", avait déclaré Martial Gerlinger, directeur général d'Atosca, et ici en photo, dans un entretien à l'AFP début juin. © Atosca
Lors de ce entretien, Martial Gerlinger avait précisé qu'à la mi-juin devait ainsi démarrer :
– "l'état des lieux, y compris environnemental, de l'ensemble du tracé dans sa configuration actuelle",
– mais également une évaluation de "la situation des équipements de protection de l'environnement" comme des équipements d'assainissement.
Source : batirama.com / AFP / Laure Pophillat / ©