Paris : quand l'encadrement des loyers permet une baisse (en moyenne) de 64 euros par mois

Ce mardi 23 avril, une étude commandée par la mairie de Paris a mis en évidence l'intérêt d'encadrer les loyers, un encadrement ayant permis de juguler la hausse des loyers à hauteur de 64 euros par mois.

Ce mardi 23 avril, une étude commandée par la mairie de Paris a mis en évidence l'intérêt d'encadrer les loyers. En effet, depuis l'entrée en vigueur de cet encadrement des loyers à Paris (2019), la hausse des loyers a été en moyenne atténuée de 64 euros par mois.

 

 

Une baisse des loyers de 4,2 %

L'étude en question a été conjointement menée par l'APUR (Atelier Parisien d'URbanisme) ainsi qu'une équipe de recherche en sciences sociales du Cesaer, qui ont passé en revue les données de l'OLAP (Observatoire des Loyers de l'Agglomération Parisienne) et du groupe SeLoger.

La conclusion est sans appel : l'étude souligne clairement que le dispositif "a permis d'atténuer la hausse des loyers" du parc privé parisien. Ainsi, entre le 1er juillet 2019 et le 30 juin 2023, l'encadrement des loyers à Paris a rendu possible une baisse des loyers de 4,2 % (en moyenne), ce qui représente 64 euros par mois, soit 768 euros par an, tous logements et secteurs confondus.

Selon Barbara Gomes, la conseillère (PCF) déléguée en charge de l'encadrement des loyers à la mairie, l'encadrement des loyers "fonctionne", dans une capitale où les loyers ont augmenté de ... 75 % dans le parc privé depuis près de 20 ans !

Toutefois, et comme toujours, des voix s'élèvent contre ce dispositif d'encadrement, certains y voyant un repoussoir pour les propriétaires, ce  qui entraînerait une diminution de l'offre de logements comme de leur qualité. Jacques Baudrier, l'adjoint PCF au logement, répond que cela reste "totalement marginal" dans les comportements des propriétaires. Il met plutôt en garde contre l'augmentation des résidences secondaires, ayant soustrait au marché parisien "80 000 logements en moins en dix ans".

 

 

Une plateforme dédiée aux signalements

À Paris, 4 annonces sur 10 dépassent le loyer de référence majoré établi en 2022-2023. Dès lors, tout un chacun peut le signaler à la mairie sur une plateforme dédiée après évaluation par le biais d'un simulateur. De fait, en 2023, plus de 1 630 signalements ont été effectués, portant "à plus de 80 % sur des 1 et 2 pièces" pour des effets de l'encadrement qui "apparaissent plus marqués sur les petits logements" et "se renforcent dans le temps", ainsi que le concluent les auteurs de l'étude.

Une étude qui sera reconduite jusqu'à la fin de l'expérimentation de ce dispositif, soit en novembre 2026.

 

Source : batirama.com / AFP / Laure Pophillat

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