Cimenterie : des déchets comme combustibles alternatifs

Cimenterie : des déchets comme combustibles alternatifs

Au Havre, la cimenterie Lafarge consommera bientôt de l’énergie produite à partir de la valorisation de déchets locaux. Un combustible alternatif qui permet à l’industriel de limiter le recours aux énergies fossiles et de dégager moins de CO2.




 

Lafarge, Etarès et Ikos Environnement viennent d’inaugurer la plate-forme Coderes, située dans la zone industrielle portuaire du Havre (76). Issue d'un partenariat entre ces 3 entités, cette installation valorise des déchets locaux.

 

Au lieu d'être enfouis, ils viendront partiellement remplacer des combustibles fossiles traditionnellement utilisés à la cimenterie Lafarge.

 

En activité depuis juin 2011, Coderes prépare un combustible alternatif à partir de déchets non dangereux d’industries et de collectivités locales ayant un pouvoir calorifique suffisant pour être valorisés en cimenterie.

 

L’installation est implantée à 10 km seulement de la cimenterie ce combustible alternatif vient partiellement se substituer aux énergies fossiles traditionnellement utilisées.

 

D’une capacité de 40 000 tonnes par an, la plate-forme Coderes prépare des DSB (déchets solides broyés) à partir de déchets locaux : les déchets industriels banals et les déchets des collectivités (papiers, plastiques, cartons...). Ces déchets représenteront une quantité d’énergie de près 20.000 tonnes d’équivalent pétrole.

 

« Avec cette filière d’avenir, la première en Normandie, Coderes contribue à la réduction de l’enfouissement de déchets locaux et à la préservation de ressources non renouvelables grâce à une valorisation énergétique totale sans déchet ultime » déclare Anne-Charlotte Rousseau, président de Coderes.

 

Déchets pour les uns, ressources pour les autres

 

La valorisation des déchets comme combustibles de substitution en cimenterie crée un écosystème industriel local les déchets des uns deviennent les matières premières des autres.

 

Ce processus, appelé « écologie industrielle », permet à la cimenterie de limiter ses émissions de CO2 et de réduire le recours aux énergies fossiles non renouvelables.

 

Par ailleurs, il répond aux objectifs du Grenelle de l’Environnement et rend service à la collectivité puisqu’il permet d’éviter l’enfouissement ou l’incinération en toute sécurité et sans déchet ultime.

 

L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (Ademe) reconnaît la fiabilité de cette filière de valorisation de déchets non dangereux en cimenterie, et a accordé une subvention pour la réalisation de la plate-forme Coderes.

 

Les trois partenaires mettent en oeuvre, chacun dans leur domaine, les compétences et moyens utiles pour assurer la préparation et le traitement des déchets.

 

Ils sont complémentaires tant géographiquement, qu’en terme de métiers : Ikos et Etarès sélectionnent et apportent les déchets en amont de la plateforme, tandis que Lafarge met à disposition son outil industriel pour valoriser les déchets préparés.

 

Lafarge est majoritaire avec 51% des parts, Etarès et Ikos détiennent respectivement 40% et 9% des parts. La plate-forme Coderes et l’atelier de stockage et injection des déchets broyés à la cimenterie du Havre ont demandé un investissement total de 10M€.

 

Source : batirama.com

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