Qualité de l’air intérieur : une préoccupation grandissante

Qualité de l’air intérieur : une préoccupation grandissante

A l’occasion de ses 10 ans, l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur publie un ouvrage illustrant ses travaux recherches. A la clé, des résultats préoccupants.




 

« Qualité de l’air intérieur, qualité de vie : 10 ans de recherche pour mieux respirer ». Tel est le titre de l’ouvrage qui vient de paraître aux éditions du CSTB. Cette rétrospective des travaux réalisés par l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI) depuis sa création en 2001, révèle que la qualité de la construction et le comportement des usagers influent sur la qualité de l’air intérieur.

 

« Quelles substances respire-t-on, pendant combien de temps, quels sont les risques pour notre santé, quelles solutions pour y remédier… ? Pour répondre à toutes ces questions, on s’invite dans les espaces de vie des gens, » confie le docteur Séverine Kirchner, coordinatrice scientifique de l’OQAI. Ainsi, quatre études spécifiques ont été menées.

 

« La première concerne l’habitat, puisque c’est l’endroit les Français passent le plus de temps (16 h 10 par jour en moyenne) sachant que la chambre est la pièce la plus fréquentée. Nous avons également étudié les bureaux et les lieux de loisirs comme les piscines et les patinoires. Enfin, nous souhaitions apporter une attention particulière aux lieux de vie accueillant des enfants. » Ecoles primaires et maternelles feront l'objet d'une étude approfondie dans les années à venir.

 

Une première hiérarchisation des polluants a été établie dès 2002, mise à jour en 2005 puis en 2010.  « Ce sont aujourd’hui 1026 substances chimiques qui sont classées au regard de leur toxicité et de l’exposition des populations », précise Séverine Kirchner.

 

Un certain nombre d’entre-elles sont reconnues comme hautement prioritaires pour les différents environnements étudiés. On en compte 15 pour les logements, 6 pour les écoles et 5 pour les bureaux, sachant que le benzène et le formaldéhyde sont communs à ces trois lieux de vie.

 

Concernant l’habitat, une campagne nationale a été menée entre 2003 et 2005 sur un panel représentatif composé de 567 résidences principales (occupées par 1612 individus et comptant 4691 pièces).

 

Les données ainsi collectées ont permis de mettre en exergue la corrélation entre la qualité de la construction et de son usage avec la qualité de l’air intérieur.  « Nous avons pu mettre en évidence, trois grands leviers d’action, confie le docteur Kirchner comme la maîtrise des sources de pollution au niveau de la conception et de l’entretien du bâtiment, de l’ameublement, du nombre d’occupants et de leurs modes de vie. » Les moisissures liés à un manque de ventilation, la présence de chat, le tabagisme figurent parmi les sources de pollution les plus courantes.

 

Autre levier, la gestion de l’air par le biais des taux de renouvellement d’air, des habitudes d’aération et de l’état de fonctionnement des systèmes de ventilations (bouches et débits d’extraction…).

 

Dernier levier, la prise en compte de l’environnement extérieur du logement (qualité de l’air extérieur, qualité des sols avec la présence de radon par exemple, zones climatiques, conditions de températures et d’hygrométrie…).

 

Par ailleurs cette campagne a démontré une prévalence accrue de symptômes respiratoires chez les personnes vivant dans les habitations polluées par un ou plusieurs composés organiques volatils (COV). « Considérés isolément, quelques-uns de ces COV sont directement impliqués dans les effets sur la santé (rhinite et asthme), » assure l’Observatoire.

 

Source : batirama.com / Céline Jappé

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