Conjoncture : le moral des patrons de TPE remonte

Conjoncture : le moral des patrons de TPE remonte

L’optimisme vis-à-vis de la situation générale en France gagne 7 points par rapport à janvier (à 36 %) selon le dernier baromètre Fiducial.




 

Ce 42ème baromètre de conjoncture des Très Petites Entreprises, réalisé par l’IFOP pour Fiducial, met en exergue leur situation économique et la politique fiscale de Nicolas Sarkozy. Si la relance de l’investissement et l’amélioration de la situation financière des TPE suscitent un regain d’optimiste, l’emploi n’en retire aucun bénéfice. Quant à la politique fiscale du président de la République, elle est sévèrement critiquée.

 

Les patrons de TPE retrouvent un peu le moral. L’optimisme vis-à-vis de la situation générale en France gagne 7 points par rapport à janvier (à 36 %). Ils se montrent aussi plus positifs sur leur propre situation (+ 5 points depuis janvier, à 57 %). Cette perception plus favorable est liée à une augmentation de leur activité et donc à une amélioration de leurs finances. Si l’indice de situation financière reste négatif (-7 %), il s’est nettement redressé par rapport au précédent trimestre (+ 11 points).

 

Quant à l’emploi, l’embellie économique n’est pas encore suffisante pour pouvoir vraiment se refléter sur les embauches et les chefs d’entreprise restent prudents. La création nette d’emplois a été nulle de janvier à mars et devrait se situer à + 0,5 % d’ici l’été.

 

Le contexte économique favorise une relance de l’investissement, et de fait, les demandes de crédit atteignent leur niveau le plus élevé depuis janvier 2009 (33 %, + 9 points en 3 mois). Elles s’accompagnent toutefois d’une frilosité de la part des banques, se traduisant par une augmentation des mesures de durcissement par les établissements bancaires (62 %, + 11 points depuis janvier 2011). Trois demandes de prêts sur dix (+ 8 points) aboutissent à un refus.

 

Une catégorie de TPE se distingue nettement des autres : celles employant au moins dix salariés. Leur création nette d’emplois s’établit à 11 % pour le 1er trimestre et atteindrait 14 % au 2ème trimestre ! C’est aussi pour elles le reflet d’une meilleure situation financière (indicateur à - 2 %, contre - 7 % en moyenne) et d’une croissance prévisionnelle espérée plus forte (+ 1,7 %, contre + 0,6 % en moyenne).

 

Prises isolément, les mesures fiscales annoncées pour l’été sont majoritairement approuvées. Mais les patrons de TPE attendaient autre chose. Ainsi 66% d’entre eux accueillent favorablement le relèvement du seuil d’entrée dans l’ISF, mais ils sont 6 % à considérer que c’était l’impôt à baisser en priorité, très loin derrière les taxes sur les carburants (59 %) ou l’impôt sur le revenu (39 %).

 

Le système fiscal français est jugé inadapté aux spécificités des petites entreprises (pour 86 % des patrons de TPE), difficile à comprendre (81 %), inéquitable (80 %), inefficace (75 %), archaïque (61 %), et non compétitif sur le plan international (77 %).

 

Par ailleurs, le niveau des charges sociales constitue un obstacle important à leur développement (94 %), tout comme le niveau de l’impôt sur les sociétés (79 %). C’est pourquoi, 93 % des dirigeants auraient souhaité une « vraie » réforme de fond. Pour autant, la baisse des impôts ne constitue pas la première exigence d’une réforme fiscale. Les patrons de TPE apprécieraient un rééquilibrage de la fiscalité entre les particuliers et les entreprises (40 %) et entre le travail et le patrimoine (38 %).

 

En ce qui concerne la fiscalité des entreprises, deux idées bénéficient d’un très bon accueil : la réduction du taux de l’impôt sur les sociétés sur les résultats réinvestis dans l’entreprise (87 %) et l’instauration d’une taxation minimale des profits des grandes entreprises internationales (81 %).

 

En revanche, la TVA sociale ne fait vraiment pas recette, ne séduisant que 34 % des chefs d’entreprise. En ce qui concerne la réforme de la fiscalité des particuliers, ils ratifieraient la suppression des exonérations de plus-values pour permettre une baisse de l’impôt sur le revenu ou de la CSG (68 %) ainsi que la fusion de l’impôt sur le revenu et de la CSG, le tout étant alors imposé selon un barème progressif (61 %).

 

Source : batirama.com

 

 

Méthodologie de l’Etude

Echantillon de 1 007 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés, raisonné sur les critères secteur d’activité de l’entreprise, taille de l’entreprise, région d’implantation de l’entreprise et interrogé par téléphone du 20 avril au 5 mai 2011. Des résultats nationaux représentatifs : redressement selon les données INSEE pour la meilleure représentativité de cette composante du tissu économique français.

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